Joseph

Genèse 42:1-38

Les années d'abondance sont passées. Les sept années de famine arrivent non seulement en Égypte, mais dans tous les pays alentour. En Égypte cependant il y a du pain. Quand le peuple crie au Pharaon pour avoir du pain, celui-ci leur dit: «Allez à Joseph; faites ce qu'il vous dira» (41:55). Lorsque nous ressentons un besoin pressant, la ressource est d'en parler au Seigneur et de faire ce qu'il nous dit. Et le Seigneur répond et donne en abondance cette nourriture pour nos âmes.

Les frères de Joseph descendent en Égypte pour chercher du blé. Mais les choses ne seront pas si simples. En effet, ils avaient, en son temps, haï leur frère; ils avaient comploté pour le faire mourir. Ils l'avaient jeté dans la citerne, puis l'avaient vendu à une caravane d'Ismaélites qui descendait en Égypte. Ils avaient vu sa détresse quand il leur demandait grâce, mais ne l'avaient pas écouté.

Bien des années se sont écoulées depuis ce grave péché. Ont-ils pu l'oublier? Joseph avait 17ans en Genèse 37 (v. 2), il avait 30 ans quand il est sorti de la prison (41:46). Puis 7 années d'abondance se sont écoulées: Joseph a maintenant 37 ans. Si nous oublions de confesses un péché, Dieu ne l'oublie pas; il travaille notre conscience par des circonstances extérieures pour nous rappeler ce que nous avons fait. Certes, Dieu pardonne abondamment, le sang de Jésus Christ nous purifie de tout péché (1 Jean 1:7, 9). Mais comme un Père qui aime ses enfants, il agit lorsque nous avons péché. Son but est de nous ramener dans la jouissance d'une position parfaite devant Lui. Pour cela, le péché doit être confessé. Ensuite il nous pardonne.

Les frères de Joseph ne peuvent goûter la paix et la faveur de Dieu dans l'état où ils sont; ils ont certainement des remords.

Ils arrivent en Égypte. Les voici devant Joseph se prosternant la face contre terre, sans toutefois le reconnaître. C'est l'accomplissement des songes de Joseph décrits au chapitre 37, versets 6 à 11. Joseph voit ses frères et les reconnaît. Il les aime toujours. Il est bien loin d'une attitude de vengeance. Nous allons même le voir pleurer, au verset 24, en discernant le début d'un travail de conscience chez ses frères. Alors son amour se manifeste. Il y a toute une œuvre à faire pour gagner leur cœur et les mettre à l'aise dans la présence de celui contre qui ils ont gravement péché.

Il fait l'étranger vis-à-vis d'eux et il leur parle durement. Il les traite d'espions, parole à laquelle ils répondent: «Nous sommes d'honnêtes gens» (v. 11). Tant que notre conscience n'a pas été placée dans la lumière de Dieu, nous ne réalisons pas l'horreur des péchés que nous avons commis, ni la corruption de la nature de péché qui les a produits. As-tu fait cette expérience, accepté d'être sondé par le Seigneur? Ce travail conduit à une «repentance à salut dont on n'a pas de regret» (2 Cor. 7:10).

Joseph met ses frères sous garde pendant trois jours. Ils doivent apprendre, dans une mesure, ce que mérite leur péché. C'est dans cette prison que le souvenir du péché commis à l'égard de leur frère s'impose à leur esprit. Leur conscience s'éveille. «Certainement nous sommes coupables à l'égard de notre frère; car nous avons vu la détresse de son âme... c'est pourquoi cette détresse est venue sur nous... voici son sang est redemandé» (v. 21, 22).

Ils commencent à réaliser l'énormité de ce qu'ils ont fait. La confession est sincère. C'est bien là le chemin qui mène à la restauration. Chemin certes douloureux, accompagné de tristesse, mais qui conduit à la délivrance. Ne refuse jamais d'accepter ce pénible travail de conscience lorsque Dieu t'y conduit!

Siméon est lié, ses frères vont le quitter ainsi. Autrefois, ils n'avaient eu aucun sentiment de compassion en voyant partir Joseph comme esclave en Égypte. Maintenant, c'est un déchirement que de laisser Siméon.

Les sacs sont remplis de blé. De plus, Joseph fait placer leur argent à l'entrée de leur sac et leur donne des provisions pour le chemin. Quelle attention pour ses frères, quelle grâce dans ce geste! Mais les frères de Joseph ne peuvent jouir des marques d'attention de la part de cet homme qu'ils ne connaissent pas encore. Au verset 28, découvrant l'argent dans leur sac, ils ne comprennent pas et sont saisis de peur. Leur conscience continue d'être remuée, ils reconnaissent la main de Dieu dans ce fait.

Peut-être connais-tu une situation semblable? Tu ressens la main de Dieu sur toi, ta conscience est travaillée. Tu as confessé avec sincérité bien des manquements au Seigneur, mais tu ne jouis pas encore de la paix du cœur. Ne perds pas courage! Il y a un chemin à parcourir jusqu'à la délivrance.

À suivre