Le passereau
La Bible nous parle de passereaux à plusieurs reprises.
Quel oiseau désigne-t-elle ainsi? Sûrement n'importe quel petit oiseau, comme le rossignol, la mésange ou le moineau.
En parlant avec ses disciples, le Seigneur Jésus s'est servi du passereau pour montrer l'amour de Dieu envers ses créatures. On vend des passereaux pour peu d'argent et même pour rien (lis et compare Matt. 10:29 et Luc 12:6). Mais «pas un seul d'entre eux n'est oublié devant Dieu». S'il prend soin des plus petits oiseaux, combien plus s'occupera-t-il des hommes et spécialement des croyants!
En général les passereaux sortent en bandes; ce sont des oiseaux sociables. Ils se posent volontiers sur les toits plats des maisons de la Palestine, qui servent de terrasses, et où les habitants s'installent pour converser.
Il est dit: «Je veille, et je suis comme un passereau solitaire sur un toit» (Ps. 102:7). De quoi est-il parlé ici? De solitude. Et de qui est-il question? De celui qui a été seul sur la terre, méprisé et affligé, le Seigneur Jésus (Ésaïe 53:3, 4).
Dans le jardin de Gethsémané, il a été seul à veiller pour prier alors que ses disciples dormaient. À l'heure de la croix, «tous le laissèrent et s'enfuirent» (Marc 14:50). Durant toute sa vie, le Seigneur a éprouvé cette solitude au milieu des hommes de son temps. Un homme se sent d'autant plus seul qu'il est différent des autres. Jésus était parfait, vrai homme et vrai Dieu à la fois; il fut incompris, méprisé et détesté. Même ses disciples, qui l'aimaient pourtant, ne le comprenaient pas quand il leur parlait de son œuvre, de ses souffrances, de sa mort, de son départ.
Le psaume 102, qui décrit de façon frappante la solitude du Seigneur, porte la suscription: «Prière de l'affligé, quand il est accablé et répand sa plainte devant l'Éternel.» Remarque ce verbe répandre,qu'on trouve aussi en 1 Samuel 1:15 et au Psaume 62:8. C'est devant Dieu et non devant les hommes que le fidèle vide son cœur pour chercher du secours. Au psaume 102, la prière de l'affligé ne contient ni impatience, ni murmure, ni révolte; c'est la soumission, l'acceptation d'une souffrance douloureusement ressentie. Incompris des hommes, Jésus était approuvé de Dieu et marchait dans la communion avec lui. Il dit: «Le Père ne m'a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent» (Jean 8:29).
Même si ces choses sont au-delà de notre portée, quel modèle le Seigneur reste pour nous!
Peut-être as-tu vécu toi-même une solitude prolongée, de sorte que tu peux comprendre en partie ce que cela a signifié pour ton Sauveur.
Combien souvent, dans les difficultés, l'incompréhension ou le rejet des autres, on se révolterait! Si facilement, on pourrait se plaindre auprès de l'un ou de l'autre, étant occupé de soi ou de ses tristesses, replié sur soi-même. La peine peut être si grande que l'âme en est abattue; mais la foi toujours vaillante te dit: «Attends-toi à Dieu! » (Ps. 42:11). Oui, le Seigneur peut t'aider à accepter la solitude, la souffrance, l'injustice, si tu te laisses transformer par Lui, selon le modèle qu'Il a laissé.