Sondez les Écritures

La fin de Judas (Matthieu 27:3-10)

Les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple viennent de tenir conseil contre Jésus pour le faire mourir. Au moment où ils le livrent à Ponce Pilate, le gouverneur, voilà Judas qui se présente. Par son moyen ils ont pu réaliser leur dessein pervers. Constatant que son Maître était condamné, Judas tourmenté par un vrai remords, reporte les trente pièces d'argent, somme pour laquelle il avait livré le Seigneur. Il fait sa confession: «J'ai péché en livrant le sang innocent».D'autres hommes ont formulé un aveu semblable, sans la vraie repentance, fruit de la foi. On peut citer le Pharaon (Ex. 9:27), Balaam (Nomb. 22:34), Acan (Jos. 7:20), Saül (1 Sam. 15:24).

Comme Judas tous ces hommes sont morts dans leurs péchés. La réplique des interlocuteurs de Judas est cinglante et sans pitié: «Que nous importe! tu y aviseras».Judas pouvait supposer que Jésus se dégagerait sans peine de ceux qui voulaient se saisir de lui, comme ce fut plusieurs fois le cas (Jean 8:59; 10:39). Mais cette fois il est condamné, et Judas est saisi d'un désespoir fatal. Jetant l'argent dans le temple, le misérable va se pendre, perdant sa vie et son âme immortelle. Avertissement solennel pour notre conscience, voilà où peut conduire l'amour de l'argent. Pierre décrit cette fin en Actes 1:17-20.

Inaccessibles au remords de Judas et à l'innocence de Jésus, dans la dureté de leur cœur, les principaux sacrificateurs ont maintenant un scrupule. Ils ne veulent pas que l'argent du traître soit affecté au trésor sacré, car c'est le prix du sang. Ils décident alors d'acheter le champ du potier pour la sépulture des étrangers. Il est appelé le champ du sang, pour proclamer que du sang innocent a été versé par des coupables. Ainsi ces hommes misérables réalisent une prophétie les concernant (Zach. 11:12-13). Mais ce champ inculte et stérile sera destiné à être un cimetière. Pourtant lorsque les Juifs ont mis à mort leur Messie, il n'y a plus lieu d'observer une séparation d'avec les étrangers. Dieu allait bientôt disperser son peuple parmi les nations.

Outrages des soldats

(Matthieu 27:26-31; Marc 15:15-20; Jean 19:1-7)

Pilate vient de déclarer devant les Juifs qu'il ne trouve aucun crime en Jésus (Jean 18:38). Cependant il le fait fouetter par ses soldats qui se moquent de Lui. Par dérision, ayant tressé une couronne d'épines, ils la mettent sur sa tête avec un roseau dans sa main droite. Puis ils le revêtent d'un vêtement de pourpre en lui adressant un hommage ironique: «Salut, roi des Juifs!». Et ils lui donnent des soufflets. Dans cette scène d'outrages, nous pouvons considérer Celui qui a enduré une telle contradiction des pécheurs contre lui-même (Héb. 12:3). Il a été opprimé et affligé... comme une brebis muette devant ceux qui la tondent, et il n'a pas ouvert sa bouche (Es. 53:7). Et les soldats du gouverneur ayant craché sur lui, prirent le roseau et lui en frappaient la tête. Ces hommes avilis et durs, sans cœur et sans conscience, mettent le comble à leur iniquité à l'égard du saint Fils de Dieu. Ainsi se vérifie la parole de Job: «le juste parfait est un objet de risée» (12:4). N'oublions pas, chers jeunes, de quoi est capable notre cœur naturel, sous l'influence de Satan. Que notre prière soit sans cesse: «Garde-moi, ô Dieu! car je me confie en toi» (Ps. 16:1).

Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d'épines et le vêtement de pourpre. Et Pilate dit aux Juifs: «Voici l'homme».C'est notre Sauveur honni de tous et rejeté, mais aussi l'homme des conseils de Dieu qui, sous le jugement inexorable de Dieu, représente l'homme perdu, coupable et souillé. Par sa mort sur la croix, Dieu en a fini avec l'homme en Adam, et exalte à sa droite l'homme Christ Jésus auquel sont associés pour l'éternité des hommes sauvés et parfaits. Quelle réponse glorieuse est donnée à la question du Psaume 8:4!

Quand les principaux sacrificateurs et les huissiers virent Jésus, ils s'écrièrent: «Crucifie, crucifie-le!»Une nouvelle fois Pilate proclame son innocence, mais les Juifs insistent: «selon notre loi il doit mourir, car il s'est fait Fils de Dieu»(Jean 19, 7).

Jésus condamné par Pilate (Jean 19:8-16)

Cette révélation que Jésus pourrait être le Fils de Dieu, après la proclamation de sa royauté, ne fait qu'accroître les craintes de Pilate. Il redoute de condamner un tel prisonnier. Les paroles mêmes du Seigneur sont revêtues d'une autorité morale attestant qu'il est le maître de la situation. Pilate, malgré sa mauvaise conscience et tout en évoquant son autorité, doit entendre cette affirmation: «tu n'aurais aucun pouvoir contre moi, s'il ne t'était donné d'en haut» (v. 11). Le magistrat païen apprend alors par quelle autorité il est établi (Rom. 13:1).

Encore une fois Pilate tente de relâcher Jésus à la suite de ses derniers propos. Il n'a aucune prise sur cet accusé extraordinaire. Mais les Juifs renforcent leurs cris en présentant un dernier argument: «Si tu relâches celui-ci, tu n'es pas ami de César; quiconque se fait roi, s'oppose à César» (v. 12). Le gouverneur assis sur le tribunal, à la sixième heure du jour de la Préparation de la Pâque, pose une dernière question: «Crucifierai-je votre roi?» Les chefs religieux répondirent: «Nous n'avons pas d'autre roi que César». Ils ont fait leur choix qui met en évidence leur apostasie. Redoutant les représailles des Juifs, et le blâme de César, Pilate sacrifie délibérément l'innocent. Il a préféré plaire aux hommes et renier sa responsabilité devant Dieu. Il commet ainsi l'acte le plus ignoble et le plus injuste de l'histoire de l'humanité. Ainsi les Juifs comme les nations partagent la responsabilité du crime le plus odieux qui ait jamais été commis.

Cher jeune, toi qui pourrais être accablé par une souffrance injuste, que cette parole te console: «Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces» (1 Pierre 2, 21).

Questions pour le mois de février

POUR LES PETITS

1. D'après 1 Pierre 2, en quoi Christ est-il un modèle pour nous?

POUR LES GRANDS

2. Pour quel prix Judas a-t-il vendu son Maître? À quoi cet argent a-t-il été destiné? Précisez le nom du lieu (Matt. 27:...).

3. De qui Pilate détient-il son pouvoir contre Jésus? Qui met en place l'autorité à laquelle le croyant est appelé à se soumettre? (Jean 19 et Romains 13).

Réponses aux questions de janvier

1. Luc 23:4, 14, 22: Je ne trouve aucun crime en cet homme — Moi, je n'ai trouvé aucun crime dans cet homme quant aux choses dont vous l'accusez — Je n'ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort.

2. Luc 23:2: Nous avons trouvé cet homme... se disant lui-même être le Christ, un roi.

3. Marc 15:15: Pilate, voulant contenter la foule, leur relâcha Barabbas.