Connaître Dieu comme Père (suite)

J.A. Monard et S. Fayard

4.  Les soins du Père envers ses enfants

L'amour du Père

L'amour de Dieu est glorieusement manifesté dans le plan de salut qu'il a conçu pour l'homme, pour le racheter de sa misère et l'attirer à lui. Dieu nous a aimés alors que nous étions encore pécheurs et que nous étions «haïssables» (Romains 5: 8; Éphésiens 2: 4, 5; Tite 3: 3, 4). Il nous a donné son Fils unique: «En ceci est l'amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu'il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés» (1 Jean 4: 10; cf. Jean 3: 16).

Mais le plan de Dieu n'était pas seulement d'offrir sa grâce à des pécheurs et de les justifier; il voulait une famille, des enfants à aimer. Et ainsi, il a donné la position d'enfants aux pécheurs à qui il a fait grâce: «Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu» (1 Jean 3: 1). Ceux qu'il a rachetés, il les a unis à Christ, son Fils unique et bien-aimé, l'homme ressuscité. Et maintenant, il les voit en Christ, dans sa perfection.

En parlant d'eux, le Seigneur Jésus peut faire au Père cette déclaration extraordinaire: «Tu les as aimés comme tu m'as aimé» (Jean 17: 23). Il est le «Fils bien-aimé» de Dieu, et nous sommes de «bien-aimés enfants» de Dieu (Matthieu 3: 17; Éphésiens 5: 1). Rien, jamais, «ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus» (Romains 8: 39). «L'amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné» (Romains 5: 5). L'Esprit nous donne la certitude et la jouissance de cet amour.

Notre Seigneur jouissait d'une manière constante de l'amour de son Père — il demeurait dans son amour, qui était pour lui la source d'une joie inaltérable. Afin que nous suivions ses traces, il nous livre son secret: «Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour; comme moi j'ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie» (Jean 15: 10, 11). Nous ne pouvons jouir vraiment de l'amour du Seigneur Jésus que si nous gardons ses commandements. Autrement, notre conscience n'est plus à l'aise devant lui; une barrière s'élève entre lui et nous, et la joie de la communion disparaît. Il en est de même de notre relation avec le Père. Elle n'est une source de joie profonde que s'il n'y a rien de non réglé entre nous et lui. «Si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance envers Dieu» (1 Jean 3: 31).

Le Seigneur parle aussi d'un amour spécial du Père — et de lui-même — pour celui qui garde ses commandements, ou sa parole. «Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime; et celui qui m'aime, sera aimé de mon Père; et moi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui» (Jean 14: 21). Et encore: «Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui» (verset 23). Ces versets nous enseignent d'abord que la vraie manière d'aimer le Seigneur, c'est de garder sa parole. Ils nous disent ensuite qu'il y a, pour celui qui aime ainsi le Seigneur, non seulement un amour spécial, mais une manifestation spéciale du Fils et du Père, qui feront «leur demeure chez lui». Le Fils a donné à l'intention de tous une révélation parfaite et complète du Père; mais la manière dont nous y entrons personnellement et en jouissons dépend de notre état pratique.

Les soins du Père

«Celui même qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui?» (Romains 8: 32). Dieu nous a fait le don suprême de son Fils bien-aimé; ne nous donnera-t-il pas tout ce qu'il nous faut? Notre Père connaît tous nos besoins, et il y répondra avec amour, puissance et sagesse.

Ces soins du Père sont déjà décrits par le Seigneur dans les Évangiles. «Ne soyez pas en souci…», «Ne soyez donc pas en souci», répète Jésus à ses disciples — et cela en rapport avec leur nourriture, leur vêtement, ou n'importe quel autre de leurs besoins (Matthieu 6: 25, 31, 34). Notre Père céleste nourrit les oiseaux du ciel et il revêt les fleurs des champs d'une parure splendide. Combien plus nous nourrira-t-il et nous vêtira-t-il (versets 26-30)!

Rien n'est trop petit pour Dieu. «Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou? — demande le Seigneur — Et pas un seul d'entre eux ne tombe en terre sans votre Père. Et pour vous, les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas: vous valez mieux que beaucoup de passereaux» (Matthieu 10: 29-31).

Ce n'est ni à l'oisiveté ni à l'insouciance que le Seigneur nous exhorte, c'est à une vie de foi. Il s'agit de faire confiance à un Père qui sait ce qu'il faut à ses enfants et qui prend soin d'eux avec amour. Nous avons à travailler pour n'être à charge à personne (1 Thessaloniciens 4: 11, 12), mais les efforts de notre vie ne doivent pas être orientés d'abord vers la recherche du gain. En parlant des choses terrestres, le Seigneur dit: «Les nations recherchent toutes ces choses» et «votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses; mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus» (Matthieu 6: 32, 33). Dégagés des soucis concernant les choses terrestres parce que nous nous confions en Dieu (et non parce que nous avons de bonnes réserves ou de bonnes assurances), nous pouvons consacrer nos forces aux intérêts de Dieu.

Les apôtres, tour à tour, font écho aux paroles du Seigneur à ses disciples. «Ne vous inquiétez de rien…», «Mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire» (Philippiens 4: 6, 19). «Tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, en qui il n'y a pas de variation ou d'ombre de changement» (Jacques 1: 17). «Rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous» (1 Pierre 5: 7).

La discipline du Père

Un père qui aime ses enfants ne les laisse pas s'élever seuls. Il les enseigne et les éduque; il les reprend et les châtie quand cela est nécessaire. «Celui qui épargne la verge hait son fils, mais celui qui l'aime met de la diligence à le discipliner (Proverbes 13: 24). C'est ainsi que Dieu agit envers ceux qui lui appartiennent. «Celui que l'Éternel aime, il le discipline, comme un père le fils auquel il prend plaisir» (Proverbes 3: 12). A l'époque où le livre des Proverbes a été écrit, Dieu ne s'était pas encore révélé comme Père, aussi nous est-il dit là qu'il agit comme un père qui aime ses enfants. Ce passage est cité dans l'épître aux Hébreux, et là, la relation de fils est pleinement reconnue: «Celui que le Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu'il agrée. Vous endurez des peines comme discipline: Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas? Mais si vous êtes sans la discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils» (Hébreux 12: 6-8).

Même si, pour le présent, la discipline de notre Père n'est pas un sujet de joie — mais de tristesse — sachons discerner sa main d'amour dans tout ce qui nous arrive. Il agit «pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté». «Plus tard», cette discipline «rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle» (versets 10, 11). Ainsi, ne méprisons pas cette discipline et ne perdons pas courage lorsqu'elle nous atteint (verset 5). Ne soyons ni stoïques — comme si la souffrance était une fatalité — ni découragés — comme si la souffrance n'était pas soigneusement mesurée par Dieu. Souvenons-nous que «toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu» (Romains 8: 28).

La discipline du Père envers ses enfants peut revêtir diverses formes. Elle peut être corrective et avoir le caractère d'un châtiment; elle est aussi toujours préventive et formative. L'Écriture abonde en exemples nous montrant le résultat moral de l'épreuve. C'est particulièrement à cette discipline préventive et formative que se réfèrent les paroles du Seigneur au début de Jean 15, lorsqu'il parle du travail du cultivateur sur les sarments. «Moi, je suis le cep, vous, les sarments.» «Mon Père est le cultivateur.» «Tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu'il porte plus de fruit.» «En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit» (versets 1-8). Et qu'est-ce que le fruit, sinon l'expression de la vie de Jésus dans le croyant? C'est cela, plus encore que de bonnes œuvres, qui glorifie notre Père. Laissons-le donc opérer son travail en nous.

5.  Les relations des enfants avec leur Père

Confiance et liberté, crainte et sainteté, obéissance

Notre faiblesse, nos infirmités et même nos manquements ne doivent pas nous empêcher de nous approcher de notre Père. Bien au contraire, elles sont une raison d'aller à lui.

Nous avons un «souverain sacrificateur», Jésus, le Fils de Dieu, qui sympathise à nos infirmités et qui, inlassablement, «intercède pour nous» (Hébreux 4: 15; Romains 8: 34). «Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secours au moment opportun» (Hébreux 4: 16). Par Christ, «nous avons… accès auprès du Père par un seul Esprit»(Éphésiens 2: 18). «Nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui» (3: 12).

De plus, le Saint Esprit qui habite en nous, «l'Esprit d'adoption» qui nous donne la certitude de notre relation d'enfants, développe dans nos cœurs la liberté et la confiance pour aller à Dieu. Par l'Esprit, «nous crions: Abba, Père!» (Romains 8: 15) — c'est l'expression d'intimité que notre Seigneur utilise lui-même lorsqu'il s'adresse à son Père en Gethsémané (Marc 14: 36). Le nom de Père, que nous prononçons en confiance, est réellement le cri de l'Esprit en nous: «Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l'Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant: Abba, Père» (Galates 4: 6).

Mais la relation d'amour établie entre notre Père et nous ne doit pas être un prétexte pour manquer envers lui de révérence et de crainte. Il demeure Dieu dans toute sa majesté et sa sainteté. «Si vous invoquez comme Père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l'œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour ici-bas» (1 Pierre 1: 17).

Cette crainte nécessaire est soulignée de façon très marquée dans un passage de la 2e épître aux Corinthiens. L'apôtre met les croyants en garde contre un joug mal assorti avec les incrédules — contre les associations avec les gens du monde. Les chrétiens sont dans le monde, mais ils ne sont pas du monde; ils doivent en être moralement séparés. «C'est pourquoi sortez du milieu d'eux, et soyez séparés, dit le Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai; et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour filles, dit le Seigneur, le Tout-puissant. Ayant donc ces promesses, bien-aimés, purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d'esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu» (2 Corinthiens 6: 17, 18; 7: 1). Notre vie pratique doit être en accord avec ce que Dieu a fait de nous. Nous avons été rendus saints par l'œuvre de Christ, et Dieu attend de nous que nous soyons saints dans toute notre conduite. De même, nous sommes enfants de Dieu par son opération en nous, mais il faut que nous marchions dans la sainteté pratique pour qu'il puisse nous reconnaître comme ses enfants, et que nous puissions jouir de la relation dans laquelle il nous a placés.

Ce que l'on attend d'un enfant, c'est qu'il soit obéissant à ses parents (Éphésiens 6: 1). L'obéissance à notre Dieu et Père doit être un de nos traits distinctifs, de sorte que nous soyons vraiment «des enfants d'obéissance» (1 Pierre 1: 14). La foi et l'obéissance sont deux notions très proches; il s'agit d'une soumission entière du cœur et de l'esprit à ce que Dieu a dit (cf. Romains 1: 5; 6: 17; 16: 26). Dans leur état naturel, les hommes sont «les fils de la désobéissance» (Éphésiens 2: 2; 5: 6) et ceux qui ne croient pas en Christ lui désobéissent (Jean 3: 36).

La prière

Au début de son ministère, le Seigneur a mis ses disciples en rapport avec leur «Père qui est dans les cieux». Il leur a enseigné à s'approcher de lui dans la solitude de leur chambre et à prier leur «Père qui voit dans le secret», sans user de vaines redites — «car, dit-il, votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez» (Matthieu 6: 6-8).

La prière que le Seigneur a enseignée à ses disciples (Matthieu 6: 9-13; Luc 11: 2-4) — ce qu'on appelle communément le «Notre Père» — est caractéristique de l'époque dans laquelle ils vivaient. Jésus se présentait à son peuple pour l'établissement du règne promis, et il n'avait pas encore été rejeté. On pouvait bien demander la venue de ce règne, et, en vue de celui-ci, désirer que la volonté de Dieu soit faite sur la terre comme dans le ciel. La mort du Seigneur et l'œuvre de la rédemption n'étaient pas connues, ni la venue du Saint Esprit pour habiter dans les croyants. Néanmoins, cette prière nous fournit des principes moraux qui sont valables dans tous les temps, notamment celui qui consiste à placer les intérêts de Dieu avant nos propres besoins.

A plus d'une reprise, au cours de son ministère, le Seigneur a encore parlé à ses disciples de la prière; et il leur a montré l'exemple en priant lui-même constamment. Il les a encouragés à prier leur Père avec hardiesse, brièveté et précision (Luc 11: 5-10), avec persévérance (Luc 18: 1-8) et avec foi (Matthieu 21: 22). Il est évident que notre Père attend de ses enfants davantage que la récitation mécanique d'une prière apprise.

La prière nous place dans la lumière, devant notre Père. Lorsque nous sommes vraiment dans cette lumière, notre conscience nous révèle ce qui doit être jugé en nous. A ce propos, le Seigneur enseigne ceci: «Et quand vous ferez votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez-lui, afin que votre Père aussi, qui est dans les cieux, vous pardonne vos fautes. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne pardonnera pas non plus vos fautes» (Marc 11: 25, 26). Si, en nous présentant devant Dieu, nous nous souvenons d'un différend avec un frère, pardonnons-lui. Autrement nous nous exposons au châtiment de Dieu, à son gouvernement1. Si nous entretenons de mauvais sentiments à l'égard de notre frère, nous ne sommes pas en état de prier librement notre Père. C'est vrai en particulier dans la vie de couple; la mésentente interrompt les prières (1 Pierre 3: 7).

1 La relation d'enfant n'est pas mise en cause par un manquement ou une désobéissance. Lorsque le Seigneur dit: «votre Père… ne pardonnera pas non plus vos fautes», il ne parle pas de notre salut éternel, mais de la discipline du Père à l'égard de ses enfants.

Dans ses derniers entretiens avec ses disciples, le Seigneur les a mis en relation plus directe et plus profonde avec le Père, en leur enseignant à le prier en son nom (Jean 16: 23, 26). Nous nous sommes déjà arrêtés sur ce sujet.

Lorsque nous étions enfants, nous avons probablement appris à adresser nos prières au Seigneur Jésus. C'est bien compréhensible. Mais, si nous sommes des enfants de Dieu, usons-nous de la liberté que nous avons de nous adresser à notre Père? Jésus lui-même nous y encourage. On entend parfois des chrétiens formuler leurs prières en utilisant exclusivement l'appellation «Seigneur», sans que peut-être ils sachent à qui ils s'adressent. Ces prières sont certainement entendues, mais le Nouveau Testament, qui nous révèle le Père et le Fils, nous donne un autre exemple. Dans les Actes et les épîtres, nous voyons les croyants s'adresser soit au Seigneur Jésus soit à Dieu le Père2. Nous avons une pleine liberté de nous adresser à l'un et à l'autre. Ne formulons pas de règles quant à la personne à laquelle il convient de s'adresser. L'essentiel est que nous ayons une pleine liberté à l'égard du Père aussi bien que du Fils et que nous nous laissions conduire par l'Esprit.

A ce sujet, rappelons le rôle primordial du Saint Esprit dans la prière. Nous avons à prier par l'Esprit (Éphésiens 6: 18; Jude 20), c'est-à-dire à nous laisser conduire par lui. Il se peut que nous ne sachions pas «ce qu'il faut demander comme il convient», mais «l'Esprit nous est en aide dans notre infirmité» (Romains 8: 26). Et si même ce n'étaient que des «soupirs inexprimables» qui montaient de nos cœurs, notre Père les entendrait et les comprendrait, car «celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l'Esprit» (verset 27).

2 Voir en particulier: Actes des Apôtres 4: 24; 7: 59, 60; 12: 5; Romains 10: 1; 15: 30; 2 Corinthiens 12: 8; Éphésiens 1: 16, 17; 3: 14; Philippiens 4: 6; Colossiens 4: 2, 3; 1 Thessaloniciens 1: 2; Jacques 1: 5; 1 Jean 3: 21, 22. Les mentions de prières adressées au Seigneur Jésus sont moins fréquentes que les autres.

La louange et l'adoration

Adressons sans retenue nos requêtes à Dieu, mais n'oublions pas qu'il attend de ses enfants la reconnaissance et la louange — «des prières et des supplications avec des actions de grâces» (Philippiens 4: 6). «Priez sans cesse. En toutes choses rendez grâces» (1 Thessaloniciens 5: 17, 18). Nous pouvons chanter et psalmodier de notre cœur au Seigneur, «rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père» (Éphésiens 5: 20). Suivons l'exemple du psalmiste d'Israël: «Mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits» (Psaumes 103: 2).

Mais ce n'est pas seulement pour ses soins journaliers que nous avons à bénir notre Père. C'est avant tout pour le Sauveur qu'il nous a donné et pour le salut qu'il nous a accordé par lui. Nous pouvons rendre grâces «au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière; qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour» (Colossiens 1: 12, 13). Avec nos frères et sœurs dans la foi, ayant entre nous «un même sentiment selon le Christ Jésus», nous pouvons «d'un commun accord, d'une même bouche», glorifier «le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ» (Romains 15: 5, 6). Nous unissons alors nos voix à celle du Seigneur. Il est présent au milieu des siens et les conduit, par la puissance du Saint Esprit, à louer le Père en communion avec lui-même. «Il n'a pas honte de les appeler frères, disant: J'annoncerai ton nom à mes frères; au milieu de l'assemblée je chanterai tes louanges» (Hébreux 2: 12).

Nous anticipons ainsi la louange éternelle. Pensons à l'honneur que Dieu est digne de recevoir de ses créatures privilégiées, et à ce que notre Père désire recevoir de ses enfants. Le Seigneur l'a révélé à la Samaritaine, au puits de Sichar: «L'heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car aussi le Père en cherche de tels qui l'adorent» (Jean 4: 23). Il lui dit aussi: «Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité» (verset 24). Nous adorons le Père et nous adorons Dieu. Les deux choses sont inséparables.

À suivre