Lévitique

Chapitre 23

Nous voici maintenant arrivés à l’un des chapitres les plus profonds et les plus compréhensifs du volume inspiré, et il demande notre étude sérieuse et recueillie. Il contient la description des sept grandes fêtes ou solennités périodiques, qui divisaient l’année d’Israël. En d’autres termes, il nous offre un coup d’œil parfait des dispensations de Dieu envers Israël, pendant toute la période de leur histoire si accidentée.

En prenant les fêtes séparément, nous avons le Sabbat, la Pâque, la fête des pains sans levain, la fête des premiers fruits, la Pentecôte, la fête des trompettes, le jour des propitiations, et la fête des tabernacles. Cela fait huit en tout, mais il est bien évident que le Sabbat occupe une place unique et indépendante. Il est mentionné le premier; son caractère particulier et les circonstances qui l’accompagnent sont expliqués, puis nous lisons: «Ce sont ici les jours solennels de l’Éternel, de saintes convocations, que vous publierez en leurs temps assignés» (vers. 4). En sorte que, à proprement parler, le lecteur attentif remarquera que la première grande fête d’Israël était la Pâque, et sa septième la fête des tabernacles. C’est-à-dire, en tenant compte de leur forme typique, nous avons, premièrement, la rédemption, et en dernier lieu, la gloire millénaire. L’agneau pascal figurait la mort de Christ (1 Cor. 5:7); et la fête des tabernacles typifiait «les temps du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps» (Actes 3:21).

Telle était la fête qui ouvrait, et telle était celle qui fermait l’année judaïque. L’expiation est la base, la gloire est la pierre du sommet, tandis que, entre ces deux points, nous avons la résurrection de Christ (vers. 10-14), le rassemblement de l’Église (vers. 15-21), le réveil des Israélites au sentiment de leur gloire perdue (vers. 24-25), leur repentance et leur cordiale réception de leur Messie (vers. 27-32). Et pour qu’aucun trait ne manque à cette grande représentation typique, nous avons encore un moyen pour que les gentils puissent entrer à la fin de la moisson, et glaner dans les champs d’Israël (vers. 22). Tout cela rend ce tableau divinement parfait, et éveille la plus profonde admiration dans le cœur de tous ceux qui aiment les Écritures. Que pourrait-il y avoir de plus complet? Le sang de l’Agneau, et la sainteté pratique qui s’y rattache — la résurrection de Christ d’entre les morts, et son ascension au ciel — la descente du Saint Esprit en puissance à la Pentecôte, pour former l’Église — le réveil du résidu — leur repentance et leur restauration — la bénédiction du «pauvre et de l’étranger» — la manifestation de la gloire — le repos et la félicité du royaume. Telles sont les choses contenues dans ce chapitre vraiment merveilleux, et que nous allons maintenant examiner en détail! Veuille le Saint Esprit être lui-même notre Docteur!

«L’Éternel parla à Moïse, disant. Parle aux fils d’Israël, et dis-leur: Les jours solennels de l’Éternel, que vous publierez, seront de saintes convocations. Ce sont ici mes jours solennels: Six jours on travaillera; et le septième jour est un sabbat de repos, une sainte convocation; vous ne ferez aucune œuvre: c’est un sabbat consacré à l’Éternel dans toutes vos habitations». La place accordée ici au sabbat est pleine d’intérêt. L’Éternel est sur le point de donner un type de toutes ses dispensations en grâce envers son peuple, et avant de commencer, il présente le sabbat comme l’expression significative de ce repos qui reste pour le peuple de Dieu. C’était une solennité réelle, qui devait être observée par Israël; mais c’était aussi un type de ce qui est encore à venir, quand toutes les œuvres grandes et glorieuses préfigurées dans ce chapitre, auront été accomplies. C’est le repos de Dieu, dans lequel peuvent entrer maintenant en esprit tous ceux qui croient, mais qui reste encore, quant à son entier et véritable accomplissement (Héb. 4). Maintenant nous travaillons. Bientôt nous nous reposerons. Dans un sens le croyant entre dans le repos; dans un autre sens il travaille pour y entrer. Il a trouvé son repos en Christ; il travaille pour entrer dans son repos dans la gloire. Il a trouvé un complet repos d’esprit dans ce que Christ a fait pour lui, et son œil se repose sur ce sabbat éternel dans lequel il entrera, quand tous ses travaux et tous ses combats du désert seront passés. Il ne saurait se reposer au milieu d’un monde de péché et de misères. Il se repose en Christ, le Fils de Dieu, qui prit la forme de serviteur. Et, tout en se reposant ainsi, il est appelé à travailler, comme ouvrier avec Dieu, dans la pleine assurance que, lorsque tout son labeur sera achevé, il jouira d’un repos parfait et éternel dans ces demeures de lumière inaltérable et de bonheur sans mélange, où le travail et la douleur ne peuvent entrer. Espérance bénie! Puisse-t-elle briller de plus en plus vivement aux yeux de la foi! Puissions-nous tous travailler d’autant plus fidèlement que nous sommes assurés de ce repos précieux à la fin! Il y a, il est vrai, des avant-goûts de l’éternel sabbat; mais ces avant-goûts nous font désirer avec plus d’ardeur la bienheureuse réalité — ce sabbat qui ne sera jamais interrompu — cette «sainte convocation» qui ne sera jamais dissoute.

Nous avons déjà fait remarquer que le sabbat occupe dans ce chapitre une place à part et indépendante. C’est évident d’après les premiers mots du verset quatrième, où l’Éternel semble recommencer à nouveau par cette expression: «Ce sont ici les jours solennels de l’Éternel», comme pour laisser le sabbat — tout à fait à part des sept fêtes qui suivent, quoiqu’il soit, en réalité, le type de ce repos dans lequel ces fêtes introduisent l’âme.

«Ce sont ici les jours solennels de l’Éternel, de saintes convocations, que vous publierez en leurs temps assignés. Le premier mois, le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, est la Pâque à l’Éternel» (vers. 4, 5). Nous avons donc ici la première des sept solennités périodiques — le sacrifice de cet agneau pascal dont le sang avait garanti l’Israël de Dieu de l’épée de l’ange destructeur, dans cette nuit terrible où les premiers-nés des Égyptiens avaient été mis à mort. C’est le type bien connu de la mort de Christ; de là vient la place qu’il occupe au commencement de ce chapitre. Il forme la base de tout. Nous ne pouvons connaître aucun repos, aucune sainteté, aucune communion, si ce n’est sur le principe de la mort de Christ. Il est particulièrement intéressant et frappant d’observer que, aussitôt qu’il est parlé du repos de Dieu, le sang de l’Agneau pascal est introduit immédiatement après. Comme pour dire: «Là est le repos, mais ici est votre droit au repos». Sans doute que le travail nous rendra capables de jouir du repos, mais c’est le sang qui nous donne le droit d’en jouir.

«Et le quinzième jour de ce mois, est la fête des pains sans levain à l’Éternel: sept jours, vous mangerez des pains sans levain. Le premier jour, vous aurez une sainte convocation; vous ne ferez aucune œuvre de service; et vous présenterez à l’Éternel, pendant sept jours, un sacrifice par feu: au septième jour il y aura une sainte convocation; vous ne ferez aucune œuvre de service» (vers. 6-8). Le peuple est rassemblé autour de l’Éternel, dans cette sainteté pratique, fondée sur une rédemption accomplie; et, pendant qu’ils sont ainsi rassemblés, la bonne odeur du sacrifice monte de l’autel d’Israël jusqu’au trône du Dieu d’Israël. Cela nous offre une belle représentation de cette sainteté que Dieu recherche dans la vie de ses rachetés. Elle repose sur le sacrifice, et elle monte, intimement liée à la bonne et agréable odeur de la Personne de Christ. «Vous ne ferez aucune œuvre de service, et vous présenterez à l’Éternel un sacrifice par feu». Quel contraste! L’œuvre de service, faite par la main de l’homme, et la bonne odeur du sacrifice de Christ! La sainteté pratique du peuple de Dieu n’est pas un travail servile. C’est la vivante manifestation de Christ en eux, par la puissance du Saint Esprit. «Pour moi, vivre, c’est Christ». Voilà la vraie idée. Christ est notre vie; et toute manifestation de cette vie est, au jugement de Dieu, imprégnée de la bonne odeur de Christ. Cela peut paraître peu de chose au jugement de l’homme; mais en tant que c’est un rayonnement de Christ, notre vie, elle est infiniment précieuse à Dieu. Elle monte jusque vers lui et ne peut jamais être oubliée. «Les fruits de la justice, qui sont par Jésus Christ», sont produits dans la vie du croyant, et aucune puissance de la terre ou de l’enfer ne peut les empêcher de monter en bonne odeur jusqu’au trône de Dieu.

Il est nécessaire de bien remarquer le contraste entre «l’œuvre de service» et le résultat de la vie de Christ. Le type est très frappant. Il y avait cessation totale de tout travail manuel dans l’assemblée, mais la suave odeur de l’holocauste montait vers Dieu. Ce devaient être là les deux grands traits caractéristiques de la fête des pains sans levain. Le travail de l’homme cessait et le parfum du sacrifice s’élevait — type de la vie de sainteté pratique du croyant. Quelle réponse convaincante n’y a-t-il pas ici pour le légaliste, d’un côté, et pour l’antinomien, de l’autre! Le premier est réduit au silence par les mots: «Aucune œuvre de service»; le second est confondu par ces paroles: «Vous présenterez un sacrifice par feu». Les œuvres les plus perfectionnées de l’homme sont «serviles»; mais la moindre grappe des «fruits de justice» est à la gloire et à la louange de Dieu. Pendant toute la durée de la vie du croyant, il ne doit y avoir aucune œuvre servile; rien qui tienne de l’élément haïssable et dégradant du légalisme. Il ne doit y avoir que la présentation continuelle de la vie de Christ, développée et manifestée par la puissance du Saint Esprit. Pendant les «sept jours» de la seconde grande fête solennelle d’Israël, il ne devait y avoir «aucun levain»; mais, à la place, la bonne odeur d’un «sacrifice par feu» devait être présentée à l’Éternel. Puissions-nous comprendre pleinement l’instruction pratique de ce type si important!

«Et l’Éternel parla à Moïse, disant: Parle aux fils d’Israël, et dis-leur: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne et que vous en aurez fait la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe des prémices de votre moisson; et il tournoiera la gerbe devant l’Éternel, pour que vous soyez agréés; le sacrificateur la tournoiera le lendemain du sabbat. Et le jour où vous ferez tournoyer la gerbe, vous offrirez un agneau sans défaut, âgé d’un an, en holocauste à l’Éternel; et pour son offrande de gâteau, deux-dixièmes de fleur de farine, pétrie à l’huile, un sacrifice par feu à l’Éternel, une odeur agréable; et sa libation sera du vin, le quart d’un hin. Et vous ne mangerez ni pain, ni grain rôti, ni grain en épi, jusqu’à ce même jour, jusqu’à ce que vous ayez apporté l’offrande de votre Dieu. C’est un statut perpétuel, en vos générations, dans toutes vos habitations» (vers. 9-14).

«Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis» (1 Cor. 15:20). La belle ordonnance de la présentation de la gerbe des premiers fruits typifiait la résurrection de Christ qui, «sur le tard le jour du sabbat, au crépuscule du premier jour de la semaine», sortit triomphant du tombeau, ayant accompli l’œuvre glorieuse de la rédemption. Sa résurrection fut une «résurrection d’entre les morts», et par elle nous avons les arrhes et le type de la résurrection de son peuple. «Les prémices, Christ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue». Quand Christ paraîtra, son peuple ressuscitera «d’entre les morts» (ek nekrîn), c’est-à-dire ceux de son peuple qui dorment en Jésus. «Mais le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis» (Apoc. 20:5). Lorsque, immédiatement après sa transfiguration, notre Seigneur parla de sa «résurrection d’entre les morts», les disciples demandèrent ce que cela voulait dire (voyez Marc 9). Tout Juif orthodoxe croyait à la doctrine de la «résurrection des morts» (anastasin nekrôn). Mais l’idée d’une «résurrection d’entre les morts» (anastasin ek nekrôn) ne pouvait être comprise par les disciples; et nul doute que bien des disciples, dès lors, n’aient éprouvé de grandes difficultés à l’endroit d’un si profond mystère.

Cependant, si mon lecteur veut étudier et comparer, avec prière, 1 Cor. 15 avec 1 Thess. 4:13-18, il trouvera de précieuses instructions sur cette vérité si intéressante et si pratique. Il peut y joindre aussi Rom. 8:11: «si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts (ek nekrôn) habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous». On verra, d’après ces passages, que la résurrection de l’Église aura lieu précisément selon les mêmes principes que la résurrection de Christ. L’Écriture déclare que soit la tête, soit le corps, sont ressuscités «d’entre les morts». La première gerbe et toutes les gerbes qui suivent, sont moralement liées.

Il doit paraître évident à quiconque réfléchit sur ce sujet, à la lumière des Écritures, qu’il y a une différence très essentielle entre la résurrection du croyant et la résurrection de l’incrédule. L’un et l’autre, ressusciteront; mais Apoc. 20:5, prouve qu’il s’écoulera une période de mille ans entre ces deux événements, en sorte qu’ils diffèrent, soit en principe, soit quant à l’époque. Quelques-uns voient une difficulté, relativement à ce sujet, dans le fait que notre Seigneur, en Jean 5:28, parle «de l’heure en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix». «Comment, demande-t-on, peut-il y avoir un intervalle de mille ans entre les deux résurrections, puisqu’il est dit que toutes deux arriveront en une «heure»? La réponse est bien simple. Au v.25, il est parlé de réveil des âmes mortes, comme ayant lieu en une «heure»; et cette œuvre se fait depuis plus de dix-huit cents ans. Or, si une période de près de deux mille ans peut être représentée par le mot «heure» quelle objection peut-il y avoir à l’idée que mille ans soient représentés de la même manière? Aucune assurément, surtout quand il, est positivement déclaré que «le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis».

Mais d’ailleurs, quand nous voyons qu’il est fait mention d’une «première résurrection», n’est-il pas évident que tous ne doivent pas être ressuscités en même temps? Pourquoi parler d’une «première», s’il n’y en a qu’une? On dira peut-être que «la première résurrection» a rapport à l’âme, mais où y a-t-il un passage de l’Écriture à l’appui de cette assertion? Ce fait solennel a lieu ainsi: Quand «la voix de l’archange et la trompette de Dieu» se feront entendre, les rachetés qui dorment en Jésus ressusciteront pour aller à sa rencontre dans la gloire. Les méchants morts, quels qu’ils soient, depuis les jours de Caïn jusqu’à la fin, resteront dans leurs tombeaux pendant les mille ans de bénédictions millénaires; et, à la fin de cette période glorieuse et bénie, ils en sortiront et comparaîtront devant «le grand trône blanc», pour y être «jugés, chacun selon ses œuvres», et pour passer, du trône du jugement, dans le lac de feu. Effrayante pensée!

Lecteur, où en êtes-vous relativement à votre âme précieuse? Avez-vous vu, avec l’œil de la foi, le sang de l’Agneau pascal, versé pour vous garantir de cette heure terrible? Avez-vous vu la précieuse gerbe des premiers fruits, récoltée et recueillie dans le grenier céleste, comme gage que vous y serez aussi recueilli une fois? Ce sont là des questions sérieuses, extrêmement sérieuses. Ne les repoussez pas. Voyez si vous êtes maintenant sous l’abri du sang de Jésus. Rappelez-vous que vous ne pouvez glaner un seul épi dans les champs de la rédemption, avant d’avoir vu la vraie gerbe, balancée devant Dieu. «Vous ne mangerez ni pain, ni grain rôti, ni grain en épi, jusqu’à ce même jour, jusqu’à ce que vous ayez apporté l’offrande de votre Dieu». On ne pouvait pas toucher à la moisson avant que la gerbe des premiers fruits eût été offerte, et, avec elle, un holocauste et un gâteau.

«Et vous compterez depuis le lendemain du sabbat, depuis le jour que vous aurez apporté la gerbe de l’offrande tournoyée, sept semaines; elles seront complètes: vous compterez cinquante jours jusqu’au lendemain du septième sabbat, et vous présenterez à l’Éternel une offrande de gâteau nouvelle; vous apporterez de vos habitations deux pains, en offrande tournoyée; ils seront de deux-dixièmes de fleur de farine; vous les cuirez avec du levain: ce sont les premiers fruits à l’Éternel» (vers. 15-17). C’est la fête de la Pentecôte — le type du peuple de Dieu, rassemblé par le Saint Esprit, et présenté devant lui, en connexion avec toute la précieuse valeur de Christ. Dans la Pâque, nous avons la mort de Christ; dans la gerbe des premiers fruits, nous avons la résurrection de Christ, et dans la fête de la Pentecôte, nous avons la descente du Saint Esprit pour former l’Église. Tout cela est divinement parfait. La mort et la résurrection de Christ devaient s’accomplir, avant que l’Église pût être formée. La gerbe (poignée) était offerte, et alors les pains étaient pétris.

Et, remarquez: «Vous les cuirez avec du levain». Pourquoi cela? Parce qu’ils devaient représenter ceux qui, quoique remplis du Saint Esprit et parés de ses dons et de ses grâces, avaient néanmoins le mal demeurant en eux. L’Église, au jour de la Pentecôte, était au complet bénéfice du sang de Christ, elle était couronnée des dons du Saint Esprit; mais il y avait du levain, là aussi. Aucune puissance de l’Esprit ne pouvait annuler le fait que le mal était encore attaché aux enfants de Dieu. On pouvait le combattre ou le cacher, mais il était là. Ce fait est figuré, dans le type, par le levain des deux pains, et il trouve son expression dans l’histoire de l’Église; car, quoique le Saint Esprit fût présent dans l’assemblée, la chair y était aussi, pour mentir au Saint Esprit. La chair est chair, et on n’en fera jamais autre chose. Le Saint Esprit ne descendit pas le jour de la Pentecôte, pour améliorer ou plutôt pour bonifier la nature humaine, ou pour en annuler le mal incurable, mais pour baptiser les croyants en un seul corps, et les lier à leur Tête vivante qui est au ciel.

Nous avons déjà fait allusion, dans le chapitre sur le sacrifice de prospérités, au fait que le levain y était permis, dans ce qui s’y rapportait. C’était Dieu reconnaissant l’existence du mal chez l’adorateur. De même quant à l’ordonnance «des deux pains tournoyés»; ils devaient être «cuits avec du levain», à cause du mal dans l’antitype.

Mais, béni soit Dieu, au mal qu’il a reconnu, il a été divinement pourvu. C’est ce qui donne paix et consolation à l’âme. Il est consolant de savoir que Dieu connaît ce qu’il y a de pire en nous; et, de plus, qu’il a pourvu à tout, d’après sa connaissance et non simplement d’après la nôtre. «Et vous présenterez, avec le pain, sept agneaux sans défaut, âgés d’un an, et un jeune taureau, et deux béliers: ils seront un holocauste à l’Éternel, avec leur offrande de gâteau et leurs libations, un sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel» (vers. 18). Nous avons donc ici, en connexion immédiate avec les pains levés, l’offrande d’un sacrifice sans défaut, typifiant la grande et importante vérité que c’est la perfection de Christ, et non notre culpabilité, qui est toujours devant les yeux de Dieu. Remarquez en particulier ces mots: «vous présenterez, avec le pain, sept agneaux sans défaut». Précieuse vérité! éminemment précieuse, quoique revêtue de formes typiques! Puisse-t-il être donné au lecteur de la comprendre, de se l’approprier, d’en faire l’appui de sa conscience, la nourriture et le rafraîchissement de son cœur, les délices de son âme tout entière! Non pas moi, mais Christ.

On objectera, peut-être, que le fait que Christ est un agneau sans tache ne suffit pas pour ôter le fardeau de culpabilité de dessus une conscience souillée, — qu’une offrande de bonne odeur ne servirait, en elle-même, de rien à un pécheur. À cette objection possible, notre type répond pleinement et la fait entièrement disparaître. Il est vrai qu’un holocauste n’aurait pas suffi quand il s’agissait de «levain»; c’est pourquoi il est ajouté: «Et vous offrirez un bouc en sacrifice pour le péché, et deux agneaux âgés d’un an en sacrifice de prospérités» (vers. 19). «Le sacrifice pour le péché» était la réponse au «levain» des deux pains, — «la prospérité» ou la «paix» 1 était assurée, en sorte que la communion pouvait être goûtée; et tout s’élevait, en connexion immédiate avec «l’odeur agréable de l’holocauste», à l’Éternel.

1 Je désire tout particulièrement qu’on se souvienne que ce qui est exposé dans le texte, c’est simplement l’expiation. Le lecteur chrétien sait parfaitement, je n’en doute pas, que la possession de la «nature divine» est essentielle à la communion avec Dieu. J’ai besoin non seulement d’un droit pour m’approcher de Dieu, mais encore d’une nature qui puisse jouir de lui. L’âme qui «croit au nom du Fils unique de Dieu» a l’un et l’autre (voir Jean 1:12, 13; 3:36; 5:24; 20:31; 1 Jean 5:11-13).

De même, le jour de la Pentecôte, l’Église fut présentée dans toute la valeur et l’excellence de Christ, par la puissance du Saint Esprit. Quoique, ayant en elle-même le levain de la vieille nature, ce levain n’était pas mis en compte, parce que la divine Offrande pour le péché y avait parfaitement répondu. La puissance du Saint Esprit n’ôta pas le levain, mais le sang de l’Agneau l’avait expié. C’est une distinction des plus intéressantes et importantes. L’œuvre de l’Esprit dans le croyant n’ôte pas le mal qui y habite. Elle le rend capable de découvrir, de juger et de dominer le mal; mais aucune mesure de puissance spirituelle ne peut annuler le fait que le mal est là — quoique, Dieu soit béni, la conscience soit dans une paix parfaite, puisque le sang de notre Offrande pour le péché a résolu à jamais toute cette question; et, par conséquent, au lieu que le mal qui est en nous soit sous les yeux de Dieu, il a été jeté loin de sa vue pour toujours, et nous lui sommes agréables selon toute l’acceptation de Christ, qui s’est offert lui-même, en sacrifice d’agréable odeur, à Dieu afin qu’il pût le glorifier parfaitement en toutes choses et être, à jamais, la nourriture de son peuple.

Après la Pentecôte, une longue période s’écoule, sans qu’il y ait aucun mouvement parmi le peuple. Il y a, cependant, l’allusion «au pauvre et à l’étranger», dans cette belle ordonnance que nous avons déjà considérée sous son point de vue moral. Ici, nous pouvons la considérer sous son aspect dispensationnel. «Et quand vous ferez la moisson de votre terre, tu n’achèveras pas de moissonner les coins de ton champ, et tu ne glaneras pas la glanure de ta moisson; tu les laisseras pour le pauvre et pour l’étranger. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu» (Vers. 22). Il est pourvu ici à ce que l’étranger puisse glaner dans les champs d’Israël. Les gentils doivent être amenés à participer à la bonté débordante de Dieu. Quand, les greniers et les pressoirs d’Israël auront été abondamment remplis, il y aura pour les gentils de précieuses gerbes et de riches grappes à recueillir.

Cependant, nous ne devons pas penser que ce soient les bénédictions spirituelles, dont l’Église est dotée dans les lieux célestes en Christ, qui sont représentées sous la figure d’un étranger, glanant dans les champs d’Israël. Ces bénédictions sont aussi nouvelles pour la postérité d’Abraham, qu’elles le sont pour les gentils. Ce ne sont pas les glanures de Canaan, mais les gloires du Ciel — les gloires du Christ. L’Église est non seulement bénie par Christ, mais avec Christ et en Christ. L’épouse de Christ ne sera pas envoyée pour ramasser, comme une étrangère, les épis et les grappes au bout des champs d’Israël et aux sarments des vignes d’Israël. Non, elle a pour sa portion des grâces plus grandes, de plus riches joies, des honneurs plus élevés, que tout ce qu’Israël a jamais connu. Elle n’a pas à glaner sur la terre, comme une étrangère, mais à jouir de sa riche et heureuse demeure du ciel, auquel elle appartient. C’est là «ce quelque chose de meilleur», que Dieu, dans sa sagesse et dans sa grâce, a «eu en vue» pour elle. Sans doute que ce sera un heureux privilège pour «l’étranger» de pouvoir glaner, après que la moisson d’Israël aura été faite; mais la portion de l’Église est incomparablement plus belle, puisqu’elle est l’épouse du Roi d’Israël, qu’elle partagera son trône, ses joies, ses honneurs et ses gloires; qu’elle lui est semblable et sera avec lui à jamais. Les demeures éternelles de la maison du Père, là-haut, et non pas les coins non glanés des champs d’Israël, ici-bas, doivent être la portion de l’Église. Puissions-nous avoir toujours cela présent à l’esprit, et vivre, en quelque faible mesure, d’une manière digne d’une aussi sainte et aussi noble destinée!

«Et l’Éternel parla à Moïse, disant: Parle aux fils d’Israël, en disant: Au septième mois, le premier jour du mois, il y aura un repos pour vous, un mémorial de jubilation, une sainte convocation; vous ne ferez aucune œuvre de service, et vous présenterez à l’Éternel un sacrifice fait par feu» (Vers. 23-25). Un nouveau sujet est introduit ici par les mots: «l’Éternel parla à Moïse», qui, pour le dire en passant, sont d’une utilité intéressante pour classer les sujets du chapitre et du livre en général. Ainsi, le sabbat, la Pâque, et la fête des pains sans levain sont donnés comme première communication. La gerbe balancée, les pains tournoyés et les coins à glaner, sont la seconde; ensuite nous avons un long intervalle dont il n’est rien dit, puis vient l’émouvante fête des trompettes, au premier jour du septième mois. Cette solennité nous amène jusqu’au temps, lequel approche rapidement, où le résidu d’Israël «sonnera de la trompette», pour un mémorial, rappelant à son souvenir sa gloire longtemps perdue, et s’excitera à chercher l’Éternel.

La fête des trompettes est intimement liée avec une autre grande solennité, savoir «le jour des propitiations». «De même, le dixième jour de ce septième mois, c’est le jour des propitiations: ce sera pour vous une sainte convocation, et vous affligerez vos âmes, et vous présenterez à l’Éternel un sacrifice fait par feu. Et ce même jour vous ne ferez aucune œuvre, car c’est un jour de propitiation, pour faire propitiation pour vous, devant l’Éternel, votre Dieu… C’est un sabbat de repos pour vous, et vous affligerez vos âmes. Le neuvième jour du mois, au soir, d’un soir à l’autre soir, vous célébrerez votre sabbat» (Vers. 27-32). Ainsi, après la publication du mémorial de jubilation, il s’écoule un intervalle de huit jours; puis nous avons le jour des expiations, auquel se rattachent l’affliction de l’âme, la propitiation pour le péché, et la cessation du travail. Toutes ces choses trouveront bientôt leur place dans l’histoire future du résidu juif. «La moisson est passée, l’été est fini, et nous ne sommes pas sauvés» (Jér. 8:20). Telle sera l’émouvante lamentation du résidu, quand l’Esprit de Dieu aura commencé de toucher leurs cœurs et leurs consciences. «Et ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé, et ils se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un fils unique, et il y aura de l’amertume pour lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né. En ce jour-là, il y aura une grande lamentation à Jérusalem, comme la lamentation d’Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon; et le pays se lamentera, chaque famille à part» etc. (Zach. 12:10-14).

Quel deuil profond, quelle immense affliction, quelle sincère repentance il y aura, sous l’action puissante du Saint Esprit, quand les consciences du résidu se rappelleront les péchés du passé, leurs négligences du sabbat, leurs violations de la loi, le meurtre des prophètes, le crucifiement du Fils, leur résistance à l’Esprit! Toutes ces choses se rangeront en bataille sur les tables de la conscience éclairée et exercée, et produiront une profonde affliction d’âme.

Mais le sang expiatoire répondra à tout. «En ce jour-là, une source sera ouverte pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l’impureté» (Zach 13:1). Il leur sera donné de sentir leur culpabilité et d’en être affligés, et ils seront amenés aussi à voir l’efficace du sang et à trouver une paix parfaite — un sabbat de repos pour leurs âmes.

Or, quand ces résultats auront été atteints par Israël, au dernier jour, qu’avons-nous alors à attendre pour eux? La gloire, assurément. Lorsque «l’aveuglement» aura été ôté, et «le voile» enlevé, quand les cœurs du résidu se seront tournés vers l’Éternel, alors les brillants rayons du «Soleil de Justice» resplendiront avec une puissance efficace de guérison, de rétablissement et de salut, sur un pauvre peuple affligé et vraiment repentant. Il faudrait tout un volume pour traiter ce sujet en détail. Les expériences, les luttes, les épreuves, les difficultés et les bénédictions finales du résidu juif, sont amplement décrites dans les Psaumes et les Prophètes. Il faut reconnaître clairement l’existence de ce résidu, avant de pouvoir étudier les Psaumes et les Prophètes avec intelligence et réel profit. Non que nous n’ayons beaucoup à apprendre de ces portions du Volume inspiré, car «toutes les Écritures sont utiles». Mais la manière la plus sûre de faire un bon usage d’une portion quelconque de la parole de Dieu, c’est d’en bien comprendre l’application première. Si donc nous appliquons à l’Église, ou corps céleste, des passages qui se rapportent, strictement parlant, au résidu juif, ou corps terrestre, nous nous embarrassons dans une sérieuse erreur à l’égard de l’un et de l’autre. Au fait, il arrive fréquemment que l’on ignore complètement l’existence d’un corps tel que le résidu, et que l’on perd entièrement de vue la vraie position et l’espérance de l’Église. Ce sont de graves erreurs, que mon lecteur doit soigneusement chercher à éviter. Qu’il ne s’imagine pas un seul instant que ce ne sont que des théories, faites seulement pour occuper l’attention des curieux, et sans aucune valeur pratique. Il ne saurait y avoir de supposition plus fausse. Quoi! est-il sans importance pratique pour nous de savoir si nous appartenons au ciel ou à la terre? Est-il sans importance réelle pour nous de savoir si nous jouirons du repos dans les demeures d’en haut, ou si nous passerons, ici-bas, par les jugements apocalyptiques? Qui pourrait admettre une pensée aussi déraisonnable? Le fait est qu’il serait difficile de citer un ordre de vérités plus pratiques que celles qui dépeignent les destinées respectives du résidu terrestre et de l’Église céleste. Je n’en dirai pas davantage ici sur ce sujet, mais le lecteur le trouvera bien digne d’une étude approfondie et recueillie. Nous terminerons cette section par un coup d’œil sur la fête des tabernacles — dernière solennité de l’année judaïque.

«Et l’Éternel parla à Moïse, disant: Parle aux fils d’Israël, en disant: Le quinzième jour de ce septième mois, la fête des tabernacles se célébrera à l’Éternel pendant sept jours… Mais le quinzième jour du septième mois, quand vous aurez recueilli le rapport de la terre, vous célébrerez la fête de l’Éternel pendant sept jours: le premier jour il y aura repos, et le huitième jour il y aura repos. Et le premier jour vous prendrez du fruit de beaux arbres, des branches de palmiers, et des rameaux d’arbres touffus et de saules de rivière; et vous vous réjouirez devant l’Éternel, votre Dieu, pendant sept jours. Et vous célébrerez la fête comme fête à l’Éternel, pendant sept jours chaque année; c’est un statut perpétuel, en vos générations: vous la célébrerez le septième mois. Vous habiterez sept jours dans des tabernacles; tous les indigènes en Israël habiteront dans des tabernacles, afin que vos générations sachent que j’ai fait habiter les fils d’Israël dans des tabernacles, lorsque je les fis sortir du pays d’Égypte. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu» (Vers. 33, 34).

Cette fête nous montre, par anticipation, le temps de la gloire d’Israël au dernier jour et, par conséquent, elle termine, on ne peut mieux, toute la série des fêtes. La récolte était rentrée, tout était fini, les greniers étaient remplis, et l’Éternel voulait que son peuple exprimât sa joie par une fête. Mais, hélas! il parait qu’ils ne surent guère comprendre la pensée divine en rapport avec cette sublime ordonnance. Ils perdirent de vue le fait qu’ils avaient été étrangers et voyageurs, et de là vint leur long oubli de cette fête. Depuis les jours de Josué, jusqu’au temps de Néhémie, la fête des tabernacles n’avait pas été célébrée une seule fois. Il était réservé au petit résidu qui retourna de la captivité de Babylone, de faire ce qui n’avait pas été fait, même aux jours brillants de Salomon. «Et toute la congrégation de ceux qui étaient revenus de la captivité fit des tabernacles, et ils habitèrent dans les tabernacles; car les fils d’Israël n’avaient pas fait cela depuis les jours de Josué, fils de Nun, jusqu’à ce jour-là. Et il y eut une très grande joie» (Néh. 8:17). Que ce devait être réjouissant, pour ceux qui avaient suspendu leurs harpes aux saules de Babylone, de se trouver sous l’ombrage des saules de Canaan! C’était un doux avant-goût de ce temps, dont la fête des tabernacles était le type, où les tribus rétablies d’Israël se reposeront sous ces berceaux millénaires, que la main fidèle de l’Éternel érigera pour eux, dans le pays qu’il a juré de donner à Abraham et à sa postérité à toujours. Trois fois heureuse époque, où les célestes et les terrestres se rencontreront, comme il est dit, dans «le premier jour» et «le huitième jour» de la fête des tabernacles. «J’exaucerai les cieux, et eux exauceront la terre, et la terre exaucera le froment et le moût et l’huile, et eux exauceront Jizreël» (Osée 2:21, 22).

Il y a, dans le dernier chapitre de Zacharie, un beau passage qui prouve bien distinctement, que la vraie célébration de la fête des tabernacles appartient à la gloire de la fin. «Et il arrivera que tous ceux qui resteront de toutes les nations qui seront venues contre Jérusalem, monteront d’année en année pour se prosterner devant le roi, l’Éternel des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles» (Chap. 14:16). Quelle scène! Qui voudrait essayer de lui enlever sa beauté caractéristique, par un vague système d’interprétation faussement appelée spirituelle? Assurément Jérusalem veut dire Jérusalem; nations veut dire nations; et la fête des tabernacles veut dire la fête des tabernacles. Y a-t-il là quelque chose d’impossible à croire? Rien, assurément, sauf pour la raison humaine, qui repousse tout ce qui est au-dessus de sa faible portée. La fête des tabernacles sera célébrée de nouveau dans le pays de Canaan, et les sauvés des nations y monteront pour prendre part à ces saintes et glorieuses solennités. Alors les guerres de Jérusalem seront terminées, le bruit des batailles aura pris fin. La lance et l’épée seront transformées en paisibles instruments d’agriculture; Israël se reposera à l’ombre rafraîchissante de sa vigne et de son figuier, et toute la terre se réjouira sous le règne du «Prince de Paix». Telle est la perspective qui nous est offerte dans les infaillibles pages de l’Inspiration. Les types la présentent, les prophètes l’annoncent, la foi y croit, et l’espérance l’anticipe.

Note. — À la fin de notre chapitre, nous lisons: «Et Moïse dit aux fils d’Israël les jours solennels de l’Éternel». C’était là leur vrai caractère, leur titre primitif; mais, dans l’Évangile de Jean, elles sont appelées les «fêtes des Juifs». Depuis longtemps elles avaient cessé d’être les fêtes de l’Éternel. Il en était exclu. Ils ne voulaient pas de lui; c’est pourquoi en Jean 7, quand les frères de Jésus lui demandent de monter à «la fête des Juifs, celle des tabernacles», il répond: «Mon temps n’est pas encore venu»; et quand il y monta, ce fut «comme en secret» pour prendre sa place en dehors de tout, et pour crier à toute âme altérée de venir à lui et de boire. Il y a là une leçon bien sérieuse.

Les institutions divines sont bientôt détériorées entre les mains de l’homme; mais quel bonheur de savoir que l’âme altérée, qui sent le vide et la sécheresse d’un système de froides formalités religieuses, n’a qu’à se réfugier auprès de Jésus, pour s’abreuver gratuitement à ses sources intarissables, et devenir ainsi un canal de bénédictions pour les autres.