Job

Chapitre 35

Élihu examine ensuite la prétention de Job à des droits supérieurs: «Et Élihu reprit la parole et dit: Penses-tu que ceci soit fondé, que tu aies dit: Je suis plus juste que Dieu?» Job s’était vraiment permis de parler avec légèreté et arrogance sur ce sujet. «Car tu as demandé quel profit tu en as: Quel avantage en ai-je de plus que si j’avais péché? Je te répliquerai, moi, par des paroles et à tes amis avec toi: Regarde les cieux et vois, et contemple les nuées: elles sont plus hautes que toi. Si tu pèches, quel tort lui causes-tu?» Il lui démontre ainsi qu’il n’est pas question pour l’homme de rendre service à Dieu, car c’est Dieu qui bénit l’homme. De plus, indépendamment de ce qui est dû à Dieu: la soumission à sa volonté, l’amour et la gloire, il est impossible que l’homme marche dans l’obéissance sans recevoir en récompense les plus riches bénédictions. Dans tous les sens possibles, c’est bien Dieu qui donne l’accroissement. C’est un principe qui demeure à travers toutes les économies. Ce n’était pas encore le temps du Royaume, dans lequel tout sera établi selon la justice, ni même celui de la pleine lumière dans laquelle nous marchons maintenant, et qui ne pouvait briller avant que vînt la vraie Lumière. Toutefois, il y avait déjà, pour les âmes fidèles, un témoignage de la faveur et de la bénédiction dont elles jouissaient de la part de Dieu, bien que ce ne fût pas manifesté à tous. Ainsi l’iniquité de l’homme n’amoindrit pas la majesté de Dieu, mais elle cause la ruine de celui qui la pratique. D’autre part, comme nous l’avons vu, l’obéissance de l’homme ne procure aucun avantage à Dieu, mais elle assure à celui qui la réalise des bénédictions d’une réalité et d’une richesse infinies.