Onno

C'est dans l'église de Nortmoor, en Allemagne, que je vous invite à me suivre en ce 26 mai 2001. Une foule marche lentement dans la direction du grand portail où disparaît peu à peu un flot continu de personnes. On ne peut manquer de remarquer la grande proportion d'enfants dans ce cortège sombre et silencieux. Presque toute l'école où se rendait Onno, un garçon de 13 ans, est représentée. Mais Onno n'est pas parmi eux.

Quatre jours auparavant, le 22 mai au soir, il s'amusait dans sa chambre. A l'aide d'une chaîne accrochée à une poutre et d'une écharpe, il s'y était construit une sorte de balançoire. Ce soir-là, il avait, sans être conscient du danger, essayé un tour un peu trop osé. Lorsqu'on l'a découvert peu après, il était trop tard...

C'est pour cela qu'en cette journée du 26 mai beaucoup d'amis, de camarades de classe, ses deux frères et sa sœur, ses parents, son moniteur d'école du dimanche, son grand-père avec lequel il avait passé ses dernières vacances, se retrouvent dans cette église pour lui rendre leur dernier adieu. Mais si le corps d'Onno se trouve dans le cercueil que l'on est en train de placer au centre de la chapelle, Onno, lui, se trouve déjà près de Jésus, dans Son ciel.

Sur ses cahiers, dont il n'aura désormais plus jamais besoin, on peut voir dessiné en grosses lettres: «Jesus lebt, Tatsache» («Jésus est vivant, c'est un fait»). Pour lui, il n'y avait pas de doute. Avec le chœur de l'école, il avait appris un chant en anglais dont il pouvait chanter le refrain avec conviction: «Heaven is a wonderful place» («Le ciel est un pays merveilleux»). A 5 ans, lorsqu'il avait raconté à ses parents qu'il venait d'accepter Jésus comme son Sauveur personnel, il savait que le ciel était sa destinée; à 13 ans il y est déjà entré.

Si Onno était gai et insouciant, comme beaucoup de garçons et de filles de son âge, cela ne l'empêchait pas de vivre comme un vrai chrétien. Il avait pris l'habitude de lire sa Bible chaque matin avec un court commentaire et, à l'école, il n'avait pas honte de montrer ses cahiers sur lesquels tous pouvaient lire: «Jésus est vivant, c'est un fait». A son ensevelissement, un cantique qu'il aimait a été chanté: «Sei ein lebendger Fish», dont voici le refrain:

Sois un poisson vivant

Nage à contre-courant!

Ose aller de l'avant,

Joie et victoire t'accompagneront, mon enfant.

Plusieurs de ses camarades ont été touchés par son témoignage. Ayant pris conscience que la vie peut s'arrêter brusquement, même à leur âge, ils ont demandé, après le message donné par son moniteur d'école du dimanche le jour de l'enterrement, à en savoir plus. Un camarade de classe s'est converti, une autre voudrait bien venir aux réunions qu'Onno aimait tant!

Si l'histoire d'Onno te sert d'avertissement pour ne pas remettre à plus tard de venir au Sauveur, ou si son exemple t'encourage à être un «poisson vivant» nageant à contre-courant, alors, que ta vie soit courte ou longue, elle sera enrichie, et l'histoire d'Onno ne sera jamais finie.