Et ils vinrent à Jésus

Le Seigneur Jésus parcourait le pays en compagnie de ses disciples. Ils avaient traversé le lac de Génésareth pour aborder à Capernaüm où une grande foule se tenait pour les accueillir. Qu'attendaient donc tous ces gens de la part du Seigneur Jésus? Ne voyaient-ils en lui qu'un homme faisant des miracles ou le reconnaissaient-ils comme le Sauveur du monde?

Un homme se fraye un passage à travers cette foule pour rejoindre Jésus et se jette à ses pieds. «N'est-ce pas Jaïrus, le chef de la synagogue? Que veut-il de Jésus?» se demandent certains. Mais Jaïrus sait parfaitement pourquoi il est venu: sa fille unique, âgée de douze ans, est mourante. La pensée de la perdre lui brise le cœur. Dans sa détresse, il supplie Jésus de venir. Il met tout son espoir et toute sa confiance en Lui. Mais est ce vraiment le moment favorable? Il y a tant de monde autour de lui. Comment le Soigneur peut-il accorder son attention à une seule personne? Et pourtant c'est ce qu'il fait: il s'en va avec Jaïrus!

Nous pouvons suivre l'exemple de Jaïrus. Il a bien agi en parlant de son angoisse au Seigneur Jésus et en s'attendant à lui. Par la prière, nous pouvons, nous aussi, lui parler de tout ce qui nous préoccupe. Celui qui vient à lui avec foi est toujours le bienvenu. Le Seigneur n'a jamais trop à faire; il prend nos problèmes à coeur et nous vient en aide.

Jaïrus montre moins de foi que le centurion du chapitre 7 qui savait qu'une seule parole de Jésus suffisait pour guérir son esclave, mais il montre de la foi quand même, et le Seigneur y répond. Quel encouragement pour nous!

Parfois, le Seigneur permet une épreuve particulière afin de nous faire venir ou revenir à Lui. Jaïrus serait-il venu à Jésus si sa fille n'était pas mourante?

Jaïrus est certainement soulagé lorsque le Seigneur se met en route avec lui. Ils sont suivis par une foule nombreuse. Le temps presse et ils sont encore retardés: une femme souffrant d'une maladie incurable s'approche de Jésus. Elle a la conviction que lui seul peut l'aider. Le Seigneur prend le temps de s'occuper d'elle, puis la laisse partir, entièrement guérie, en lui adressant ces paroles: «Aie bon courage, ma fille; ta foi t'a guérie; va-t'en en paix» (v. 48). Quelle joie doit éprouver cette femme en s'en allant!

Il en est de même aujourd'hui: la «maladie incurable» dont les hommes sont atteints s'ap¬pelle «le péché» et la possibilité est donnée à chacun de venir au Seigneur Jésus pour obtenir le salut et le pardon. Dans cette foule qui avançait, beaucoup de personnes touchaient Jésus, mais sans bénéficier de sa puissance. Elle est à la disposition de chacun, mais la foi seule peut en profiter. Aujourd'hui aussi, hélas! beaucoup de gens sont pareils à cette foule: ils ne repoussent pas Jésus, mais ne sont pas sauvés, car ils ne viennent pas à Lui en reconnaissant qu'ils sont des pécheurs perdus. Il faut venir à Jésus avec foi et avec le désir d'obtenir le salut.

Mais voilà qu'une partie de leur précieux temps s'est écoulée. Jaïrus commence peut-être à s'impatienter. Puis un de ses hommes arrive en disant: «Ta fille est morte, ne tourmente pas le maître» (v. 49). Quelles pensées peuvent bien traverser l'esprit de Jaïrus quand il entend ces paroles? Tout se passe autrement que ce qu'il avait espéré. N'y a-t-il pas de quoi perdre courage? Mais le Seigneur est là: «Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée», lui dit-il (v. 50). Quel encouragement dans ces paroles!

Arrivés chez Jaïrus, ils sont accueillis par des pleurs et des lamentations. Pour les gens qui sont là, la situation paraît claire: la mort a anéanti tout espoir. Mais ils ne connaissent pas Celui qui a tout pouvoir sur la mort et sur la vie: le Seigneur Jésus. Ils refusent de l'écouter et se moquent même de lui quand il veut les consoler. Seuls Pierre, Jean et Jacques, ainsi que les parents de la jeune fille, se trouvent dans la maison lorsque le Seigneur Jésus la prend par la main en lui disant: «Jeune fille, lève-toi!» (v. 54). Et elle se lève aussitôt. Les parents peuvent à peine le croire et sont hors d'eux. Nous imaginons facilement la joie et la reconnaissance éprouvées par Jaïrus.

As-tu déjà fait une expérience semblable? Tu as tout remis au Seigneur, attendant son aide, et pourtant les choses ne se passent pas comme tu l'as souhaité, ou la réponse se fait attendre. Et c'est la grande déception! Par l'exemple de Jairus, le Seigneur Jésus désire t'encourager à lui faire entièrement confiance, même si la situation paraît désespérée. Cela demande de la patience, parfois. Mais souviens-toi: rien n'échappe au Seigneur Jésus! Rien, ni personne, ne peut l'empêcher de venir à ton secours! Mais il se réjouit de voir que tu te confies en lui, malgré les circonstances. Lui seul sait pourquoi il te fait passer par cette épreuve — comme pour Jairus. Mais quelle joie lui a été réservée à la fin!

Le Seigneur est tout puissant pour résoudre nos problèmes. Il a aussi bien pu guérir celte femme dont la vie s'en allait petit à petit depuis 12 ans, que ressusciter cette jeune fille de 12 ans!