Merveilles de la création

Le mimétisme chez les animaux

«Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants.» Éphésiens 5:1

Tout au long de cette année, nous t'avons présenté quelques espèces animales nous démontrant toute la sagesse et la puissance du Créateur. Nous désirons terminer cette série en te parlant du mimétisme, cette faculté qu'ont certains animaux de se confondre avec le milieu ambiant. Souvent, la ressemblance est telle qu'on ne distingue même plus la bête de son environnement!

L'exemple le plus frappant, auquel tu as certainement pensé, est le caméléon. Ce reptile saurien a des yeux extrêmement mobiles, des pattes et une queue préhensiles1 qui lui servent à grimper. La coloration de sa peau change en fonction de la surface sur laquelle il se trouve: vert sur un tapis d'herbe, gris sur le sol, brun sur un tronc d'arbre, etc... On a remarqué que ces changements varient selon l'état de veille ou de sommeil de la bête.

1 Préhensile: qui a la possibilité de saisir quelque chose.

Dans d'autres cas, le camouflage de l'animal est complété par des zébrures ou des taches, comme certains poissons qui se confondent avec les cailloux.

Plusieurs espèces de papillons possèdent cette faculté d'imitation. Le kallyme inachis ne se contente pas seulement de prendre la couleur de la feuille sur laquelle il se trouve, mais il en imite parfaitement la forme, la teinte et les nervures! Le calligo atreus a recours à une feinte pour se débarrasser de ses ennemis. Repliées, ses grandes ailes lui donnent l'aspect d'une feuille. Attaqué, il les ouvre aussitôt et présente à son ennemi de gros ocelles2 dont l'aspect rappelle une tête de chouette. L'attaquant effrayé s'enfuit!

2 Ocelle: tache arrondie dont le centre et le tour sont de deux couleurs différentes.

Les phasmes sont des insectes dont le mimétisme temporaire est absolument surprenant. Ils imitent la forme des tiges sur lesquelles ils se trouvent, ce qui les rend invisibles aux oiseaux qui en sont très friands, et cela d'autant plus qu'ils peuvent rester immobiles des heures durant.

Un autre genre de mimétisme se produit chez certaines bêtes vivant en altitude, phénomène bien connu des montagnards et des chasseurs. Deux petits mammifères, le lièvre variable et l'hermine des Alpes, subissent deux mues par année. En automne, leur pelage prend peu à peu la teinte blanche qu'il gardera tout l'hiver; au printemps tous deux retrouvent leur pelage gris brunâtre et brun fauve qui s'assortit au terrain et à la rocaille durant la belle saison. Cette mue commence presque toujours par la tête et les parties antérieures. Deux gallinacés, le lagopède ou perdrix des neiges etla perdrix bartavelle, subissent des transformations identiques. Pour ces quatre espèces d'animaux, le mimétisme est tel que même les chasseurs ont bien de la peine à les repérer!

Ces admirables facultés données par Dieu à ses créatures; nous émerveillent et nous servent aussi de leçon; nous en tirerons deux: l'une négative, l'autre positive.

Premièrement, il y a des choses que nous ne devons pas imiter. C'est, d'une manière générale, ce qui se trouve autour de nous, dans le monde qui ne connaît pas le Seigneur Jésus. Nous avons tous tendance à vouloir «faire comme les autres», nous avons souvent peur d'être différents, peur de montrer que nous sommes chrétiens, peur de «montrer notre drapeau»... Mais il en vaut bien la peine, pour le témoignage et la gloire de notre Sauveur.

Nous lisons en 3 Jean 11: «Bien-aimé, n'imite pas le mal, mais le bien», et en Romains 12:2: «Ne vous conformez pas à ce siècle (c'est-à-dire n'imitez pas le monde); mais soyez transformés par le renouvellement de votre entendement (ou intelligence), pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite.»

En revanche, il y a plusieurs versets qui nous demandent d'imiter quelqu'un. L'apôtre Paul nous dit par exemple: «Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Christ (1 Cor.11:1).

Et encore en Éphésiens 5:1:«Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants».

Imiter la foi de nos conducteurs (Héb. 13:7), imiter les apôtres, imiter le Seigneur lui-même, quel beau programme! Bien sûr, cela n'est possible qu'avec l'aide du Seigneur et la puissance du Saint Esprit.

Nous qui appartenons à Jésus, sommes-nous semblables à notre Maître? Peut-on dire de nous ce qu'on disait de Pierre et de Jean: «Ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus» (Actes 4:13)? Pierre, dans son épître, nous rappelle: «Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces» (1 Pierre 2:21).

Et c'est dans la mesure où nous ressemblerons au Seigneur que nous pourrons résister à notre ennemi, le diable.