Sondez les Écritures

Instructions du Seigneur à ses disciples dans le monde (Jean 15:1-15)

Le Seigneur vient de communiquer de vraies consolations à ses disciples attristés par l'annonce de son prochain départ. Après son œuvre rédemptrice ils pourront jouir de la communion avec Lui dans la gloire, avec le Père révélé par le Fils et avec le Saint Esprit envoyé d'auprès du Père. À la fin du chapitre 14 il leur dit: «Levez-vous, partons d'ici» (v. 31). Il va poursuivre son entretien avec ses disciples comme étant vus dans le monde où il allait les laisser.

Du fruit porté pour la gloire du Père (v. 1-8)

Le Seigneur se présente à ses disciples par ces paroles: «Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur». Enseignés par les psaumes et les prophètes, ils pouvaient savoir qu'Israël était un cep transporté d'Égypte (Ps. 80:8, 9), une vigne dont l'Éternel avait pris soin (Ésaïe 5:1-7), un cep exquis (Jér. 2:21). Ayant mis de côté les nations idolâtres, Dieu appela hors d'Égypte, Israël, son peuple, à la suite de la rédemption, et l'introduisit en Canaan pour le combler de ses faveurs. Placé dans de telles conditions il devait rapporter du fruit en obéissant à la loi donnée par Moïse. Mais cette vigne ne rapporta que des raisins sauvages, image des fruits que l'homme pécheur produit dans sa mauvaise nature. Il n'y avait rien pour Dieu. Alors des prophètes se sont levés, envoyés par l'Éternel, pour proclamer les jugements de Dieu sur ce peuple, en différentes étapes. À la croix, par la mort de Christ, Dieu a prononcé le jugement sur l'homme en Adam, responsable de ses actes, mais aussi sur Israël dans la chair.

Dès lors Christ est le vrai cep, remplaçant Israël sur la terre. Et les sarments attachés au cep représentent tous ceux qui font profession d'être ses disciples. C'est pourquoi le Seigneur parle de deux espèces de sarments, évoquant ceux qui ont la vie éternelle révélée par le fruit, et ceux qui ne l'ont pas et sont jetés dehors et brûlés. Ne produisant pas de fruit, ils sont inutiles (Ézéch. 15:3, 4). Dans son sens spirituel le fruit est la manifestation de Christ dans le croyant. Alors que Christ a été élevé dans le ciel, Dieu est glorifié lorsque les traits moraux de Christ sont reproduits dans la vie des siens sur la terre. C'est un privilège pour tout croyant, quel que soit son âge, de refléter les grâces de Christ en le contemplant dans la gloire (2 Cor. 3:18). La Parole mentionne les neuf traits du fruit de l'Esprit en Galates 5:22.

Mais comment ce fruit est-il produit? Le Seigneur indique différents moyens. Tout d'abord il y a les soins du Père, le divin cultivateur qui nettoie le sarment pour qu'il porte plus de fruit. C'est sa fidèle discipline pour éliminer ce qui nuit à la manifestation des grâces de Christ. Le but de Dieu est de produire le fruit paisible de la justice en ceux qui lui sont soumis, avec la paix et la sainteté, tout en jouissant de la grâce de Dieu (Héb. 12:10, 11, 14, 15). C'est ainsi qu'à travers des épreuves amères, la souffrance, résultat des circonstances adverses et le brisement de la volonté propre, du fruit est produit, plus de fruit, beaucoup de fruit pour la gloire du Père.

De plus le Seigneur ajoute: «vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite» (v. 3). Il les avait entretenus de la nécessité d'être nés d'eau et de l'Esprit (3:5), déclarant aussi: «Les paroles que je vous ai dites sont esprit et sont vie» (6:63). Par l'opération de la Parole et du Saint Esprit ils étaient en relation vitale avec Jésus, condition essentielle pour porter du fruit. En lavant les pieds de ses disciples, il les avait rendus attentifs au fait que «celui qui a tout le corps lavé n'a besoin que de se laver les pieds; mais il est tout net». Et il avait précisé à Pierre: «Si je ne te lave, tu n'as pas de part avec moi» (13:10:8). C'est la purification pratique opérée par la Parole afin de jouir de la communion avec Lui.

Enfin le Seigneur indique un secret pour que la vie de ses disciples soit féconde: «Demeurez en moi, et moi en vous» (v. 4, 5). Il ne suffit pas d'être un sarment, c'est-à-dire de porter le nom de chrétien. Seul le fruit prouve l'existence de la vie nouvelle. Bois de peu de valeur, le sarment est léger, poreux, brûlant facilement; sa seule utilité est de laisser passer la sève pour que du fruit soit produit. Aussi le Seigneur précise-t-il: «séparés de moi vous ne pouvez rien faire» (v. 5). Demeurer en Christ n'est-ce pas l'intime proximité de cœur, une communion continue avec lui, comme l'objet absorbant les pensées et les affections. Si tel est le cas les fruits exquis de la vie divine apparaîtront spontanément, quelques traits de ressemblance morale avec le parfait Modèle. Cela suppose une vie de dépendance de Christ. D'un côté le sarment reste attaché au cep nourricier, et de l'autre il laisse circuler la sève abondante alimentant le fruit.

Effets bénis de la communion avec Jésus (v. 9-15)

Le vrai disciple de Jésus, vivant dans une communion habituelle avec lui, va connaître de précieuses bénédictions. S'attachant à ses paroles, il sera rempli de la connaissance de sa volonté pour exprimer des prières en accord avec ce que Lui désire, dans l'assurance de leur exaucement (v. 7, 16). Beaucoup de fruit sera porté pour glorifier le Père (v. 8). Le Seigneur donne ensuite une condition pour demeurer dans son amour: c'est de garder ses commandements, obéir comme lui à l'égard du Père (v. 9, 10). Amour et obéissance sont indissociables. Il en résulte alors une joie accomplie, parfaite pour le disciple comme pour le Seigneur lui-même. Puis le Seigneur donne un commandement précis: «Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés» (v. 12, 17). La mesure est élevée puisqu'il s'agit de l'amour du Seigneur, manifesté dans le don de sa vie pour les siens. Quel renoncement absolu! (1 Jean 3:16). Mais combien est précieuse alors la marque de son approbation pour ceux qu'il appelle ses amis! (v. 14, 15).

Questions pour le mois d'avril

POUR LES PETITS

1. Citez le passage où il est dit que le Seigneur Jésus a laissé sa vie pour nous, et jusqu'où peut aller notre amour pour les frères (1 Jean 3:...).

POUR LES GRANDS

2. Quel est le sens spirituel du fruit que le disciple de Jésus produit? Citez le passage de 2 Corinthiens 3, où nous voyons comment s'opère en celui qui a la vie divine une transformation à la ressemblance de Christ?

3. Comment le Père est-il glorifié par les disciples de Jésus et comment ceux-ci peuvent-ils demeurer dans son amour? Quel est le commandement impératif du Seigneur? (Jean 15:...).

Réponses aux questions de mars

1. Jean 14:16, 17: Le Père donnera un autre Consolateur, pour être avec vous éternellement, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous.

Jean 14:26: Le Consolateur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites.

2. Jean 14:21: Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime; et celui qui m'aime, sera aimé de mon Père; et moi, je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. Il y a quelque chose de plus intime dans la parole du Seigneur que dans ses commandements qui impliquent l'obéissance positive quant aux détails de notre marche. Sa parole s'adresse à l'intelligence spirituelle qui discerne la volonté du Seigneur.

3. Jean 14:27: «Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix». La paix que Jésus nous donne est celle qu'il a faite par le sang de sa croix, rendant la conscience parfaite par la foi en son œuvre. Il nous laisse la jouissance de sa propre paix, la paix du cœur, lui qui était en communion constante avec son Père.