Les frères et sœurs dans la Bible

Jacob et Ésaü

Il est intéressant de lire dans la Bible l'histoire de ces deux frères. Tu trouveras le récit de la première période de leur vie au chapitre 25 de la Genèse.

Jacob et Ésaü étaient les enfants tant attendus d'Isaac et de Rebecca. Ce couple était resté sans enfant pendant de longues années. Isaac avait prié instamment à ce sujet et Dieu avait répondu en leur donnant des jumeaux, deux garçons qui ne se ressemblaient pas du tout. Ésaü, le premier-né, était roux et son corps était couvert de poils. Ésaü signifie «velu». Jacob, à sa naissance, «tenait le talon d'Ésaü». C'est pourquoi ses parents l'appelèrent Jacob, ce qui signifie «qui tient par le talon» ou «qui supplante». Par la suite, nous le voyons souvent user de ruse pour arriver à ses fins. Dieu avait dit à Rebecca, avant la naissance de ses enfants, qu'ils formeraient deux nations et que l'aîné des jumeaux servirait le plus jeune. Cette promesse était d'autant plus étrange qu'en ce temps-là, un fils aîné avait plus de droits que les autres. Mais dans le cas d'Ésaü et de Jacob, Dieu voulait qu'il en soit autrement.

Ces deux frères étaient également très différents de caractère. Ésaü devint chasseur, parcourant les environs à la recherche de gibier. Jacob, lui, préférait rester dans la tente. Une de ses occupations consistait en la préparation des repas.

Au temps de l'Ancien Testament, le premier-né bénéficiait du droit d'aînesse. Jacob semblait comprendre mieux que son frère ce que signifiait ce droit d'aînesse. Il voulait l'obtenir à tout prix et attendait le moment propice pour amener son frère à le lui céder. Un jour, Ésaü rentra de la chasse fatigué et affamé. Jacob cuisait alors un potage de lentilles. Était-ce intentionnel? La Parole ne nous le dit pas. Quoi qu'il en soit, Ésaü pria Jacob de lui en donner pour apaiser sa faim. Mais Jacob ne le laissa pas manger sans autre: il voulut qu'en échange Ésaü lui cède son droit d'aînesse. Ésaü accepta, méprisant ainsi son droit d'aînesse. La bénédiction qu'il aurait reçue un jour de son père avait-elle si peu d'importance à ses yeux?

On peut comparer Ésaü à un enfant de parents croyants qui entend parler de Dieu très tôt déjà. Quelle bénédiction! II est très triste de voir un tel enfant la mépriser et se détourner de ce qu'il a entendu.

Les années avaient passé et Isaac était âgé, sa vue avait baissé. Il sentait la mort approcher. Ignorant le choix d'Ésaü, il voulut bénir ce fils premier-né. Mais Jacob, en trompant son père, reçut cette bénédiction. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'Ésaü se rendit compte de ce qu'il avait perdu par sa propre faute. Mais il était trop tard! Isaac ne pouvait bénir qu'une fois. Dans sa colère, Ésaü décida de tuer son frère et Jacob dut fuir rapidement pour avoir la vie sauve.

Quelle leçon pouvons-nous tirer de ce récit? Nous ne vivons plus à la même époque et il est clair que nous ne pouvons plus nous disputer au sujet d'un droit d'aînesse. Mais la suite de l'histoire de Jacob et Ésaü nous montre ce qu'ils firent, l'un et l'autre, des enseignements reçus dans leur jeunesse. Ésaü méprisa Dieu, ses commandements et sa bénédiction. Dieu l'appellera plus tard un «profane» (Héb. 12:16). Jacob, en revanche, s'intéressa aux choses de Dieu. Malheureusement, il voulut souvent atteindre son but par ses propres moyens, au lieu de laisser Dieu agir. Combien de fois cela le fit pécher! Cependant, tout au long de sa vie, il revint toujours à Dieu et rechercha ses pensées.

Nous aimerions insister sur l'attitude de ces deux frères par rapport à Dieu et sur les conséquences qui en ont résulté, pour eux et pour leurs descendants. D'une part, Ésaü fit peu de cas de son droit d'aînesse et, semble-t-il, ne s'est guère soucié de recevoir ou non quelque chose de la part de Dieu.

D'autre part, Jacob était un homme qui a eu tendance à tromper les gens, il n'avait pas les qualités de chasseur de son frère Ésaü... Pourtant, Jacob est devenu Israël, le père du peuple de Dieu! Il pourra dire à la fin de son existence que Dieu a été son Berger, tout au long de sa vie; Dieu l'a accompagné et l'a protégé partout. Alors qu'il ne sera plus guère parlé d'Ésaü, sauf pour dire que ses descendants sont devenus les Édomites, peuple ennemi d'Israël.

Pourquoi une telle différence? Pourquoi, environ 1400 ans plus tard, Dieu doit-il dire: «Ésaü n'était-il pas frère de Jacob? dit l'Éternel; et j'ai aimé Jacob; et j'ai haï Ésaü» (Mal. 1:2, 3)?

Certainement que la différence se trouve justement dans le fait que Jacob était attaché à la bénédiction de Dieu. Il la désirait ardemment. C'est vrai, il a usé de mauvais moyens pour obtenir ce que Dieu voulait de toute façon lui donner, mais Jacob a été abondamment béni, parce qu'il appréciait hautement ce que Dieu lui donnait.

Question importante pour tous! Comment apprécies-tu les privilèges que Dieu t'a accordés? Tu as entendu parler de Jésus, depuis ton enfance, tu peux lire la Bible, tu as certainement des parents croyants qui t'enseignent le bon chemin...

Est-ce que, comme Ésaü, tu penses que cela n'a pas tellement de valeur, que tu l'échangerais bien contre un «plat de lentilles», c'est-à-dire un plaisir passager?

Ou, comme Jacob, es-tu profondément attaché à ce trésor, celui de connaître Jésus?

Souvenons-nous de cette histoire de Jacob et d'Ésaü (Gen. 25-36), et demandons à Dieu de nous rendre sensibles à tout ce qui vient de Lui.