Les frères et sœurs dans la Bible

As-tu des frères et sœurs? Un frère ou une sœur est souvent quelqu'un qui nous est très proche, parce que nous avons vécu beaucoup de choses en commun. Il peut aussi y avoir de grandes différences de caractère ou des destinées très dissemblables. Notre rubrique «Comprends-tu ce que tu lis?» en sera le thème de pour ces prochains mois.

Caïn et Abel (Genèse 4:1-16)

Lorsque leurs enfants vinrent au monde, Adam et Eve ne vivaient plus dans le jardin d'Eden. Ils regrettaient certainement l'endroit merveilleux qu'ils avaient dû quitter! Mais n'était-ce pas par leur propre faute? Oui, car Dieu les avait chassés du jardin à cause de leur désobéissance. Ils étaient devenus des pécheurs.

Ils eurent d'abord deux fils, appelés Caïn et Abel. Ils étaient frères, les premiers sur la terre à avoir une telle relation. De même que leurs parents ont été les premiers à être placés devant une tâche importante: celle de prendre soin, de nourrir et d'élever des enfants, sans avoir eux-mêmes été enfants!

Nous pouvons supposer qu'Adam et Eve avaient parlé à leurs fils de ce merveilleux jardin, des arbres magnifiques et de leurs fruits, de la relation familière qu'ils avaient avec Dieu et de la vie pleinement heureuse qu'ils y menaient. Ils leur avaient certainement expliqué aussi comment tout était arrivé et la raison pour laquelle ils n'avaient plus le droit d'y vivre; comment, après s'être laissé séduire par le serpent rusé, ils avaient douté de la bonté de Dieu et désobéi, attirant sur eux le jugement divin. Ils leur avaient raconté, sans doute, que Dieu avait fait couler le sang innocent d'une bête pour les revêtir avec la peau de celle-ci.

Semblables et pourtant différents

Ces deux jeunes garçons avaient les mêmes parents et avaient grandi dans les mêmes conditions. Et pourtant ils étaient différents. Abel était devenu berger et Caïn agriculteur. Vu de l'extérieur, tout semblait aller pour le mieux.

Mais il arrive qu'un jour Caïn présente une offrande à Dieu, en apportant du fruit de la terre. Abel, lui aussi, apporte des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse en offrande à Dieu. Ceci nous montre que, dès le début de son histoire, l'homme a conscience d'avoir au-dessus de lui quelqu'un dont il dépend et qu'il doit honorer. N'est-ce pas beau de voir ces deux frères offrir l'un et l'autre quelque chose à l'Éternel? Dieu ne peut-il pas se réjouir de les voir offrir un sacrifice chacun à sa façon? Mais l'appréciation de Dieu est toute différente: «Et l'Éternel eut égard à Abel et à son offrande; mais à Caïn et à son offrande, il n'eut pas égard» (Gen. 4:4). Que s'est-il passé? Ne peut-on pas s'approcher de Dieu comme on le veut?

Ce qui fait la différence

Caïn apporte en offrande le produit de la terre, pensant que le fruit de son travail et de ses efforts sera agréable à Dieu. A-t-il oublié que Dieu a maudit le sol et, qu'en conséquence, il ne peut accepter une offrande ayant poussé sur ce sol (Gen. 3:17)? Il semble que Caïn ne se soucie pas du tout des pensées de Dieu. Peut-être qu'il n'a pas pris les enseignements de ses parents au sérieux!

Il en est de même encore aujourd'hui. Nous ne pouvons pas venir à Dieu de n'importe quelle manière. Nous sommes tous pécheurs et nous ne sommes pas en mesure de lui plaire par nous-mêmes, par nos efforts ou par nos bonnes actions. Mais Dieu nous a donné un moyen de lui être agréables: c'est le moyen qu'a choisi Abel.

Abel avait compris — comme cela a été écrit plus tard en Hébreux 9:22 — que «sans effusion de sang il n'y a pas de rémission». Dieu n'avait-il pas démontré la nécessité de verser le sang pour revêtir Adam et Eve de vêtements de peau? Abel avait la conviction qu'il pouvait plaire à Dieu en sacrifiant une victime innocente. C'est cette foi qui lui a fait trouver grâce aux yeux de Dieu: «Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d'être juste» (Héb. 11:4). C'est la valeur du sacrifice offert qui compte pour Dieu, et non pas les mérites de celui qui l'offre.

D'une manière générale, on peut dire que l'humanité est partagée en deux catégories:

  • d'une part celle des hommes qui, comme Caïn, ne reçoivent pas le témoignage de Dieu et adorent selon l'imagination de leur cœur (c'est la base de toutes les religions humaines).
  • d'autre part ceux qui, comme Abel, croient Dieu et l'adorent selon son désir.

La Bible nous enseigne que le seul sacrifice qui puisse nous rendre agréables devant Dieu est celui du Seigneur Jésus. Son sang a été versé pour nous. Celui qui croit en lui a la paix avec Dieu et il est sauvé pour l'éternité.

Mais Caïn n'écoute pas ce que Dieu lui dit. Il se fâche parce que son offrande n'a pas été agréée. Sa colère et sa jalousie deviennent si grandes qu'il en arrive à tuer son frère. Il devra, par la suite, porter les conséquences de son acte en menant une vie errante, remplie de craintes et d'incertitudes.

Le fait de choisir, comme Abel, le chemin de la foi, c'est-à-dire de croire au Seigneur Jésus, ne garantit pas une vie sans difficultés. Il se peut même que certaines personnes se détournent de nous. Mais tout cela est largement compensé par l'heureuse assurance d'avoir la paix avec Dieu, de pouvoir compter sur son aide à tout instant et d'avoir une place dans le ciel.