Le serpent

«Et l'Éternel Dieu dit au serpent:... tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie» (Gen. 3:14).

Il existe quelque 2500 espèces de serpents parmi lesquelles, cela dit pour nous rassurer un peu, neuf sur dix sont inoffensives. Elles mesurent de 25 centimètres à plus de 10 mètres de long.

Le serpent ne ferme jamais les yeux puisqu'il n'a pas de paupières, mais une lentille oculaire lui donne une vision aiguë et un regard fixe et fascinateur. Comme il n'a pas d'oreilles, il n'entend rien. A la place, les écailles et es plaques ventrales très sensibles lui permettent de percevoir les vibrations du sol. Sa langue lui permet de reconnaître les corps étrangers qu'il rencontre et supplée ainsi à l'odorat et au toucher.

Il possède une colonne vertébrale articulée qui lui permet de se tortiller, de ramper et de s'enrouler. Il est dépourvu de membres apparents, c'est pourquoi, pour avancer, il contracte et détend son long corps mince en un mouvement sinueux ininterrompu. Les écailles qui recouvrent la partie inférieure de son corps s'accrochent aux aspérités du sol, et c'est de cette manière qu'il avance. Dans l'eau, il fait onduler son corps, comme les très bons nageurs de crawl.

Un serpent n'arrête jamais de grandir, mais sa peau, elle, ne grandit pas. C'est pourquoi, lorsque cette dernière devient trop serrée, il y fait un trou en frottant son museau contre une pierre rugueuse. En passant sa tête par ce trou et en se tortillant, il se dépouille de son ancienne peau. Cette mue se produit plusieurs fois par an.

Sa mâchoire inférieure est pourvue de beaucoup d'os et peut ainsi s'écarter largement de la mâchoire supérieure, ce qui explique la facilité étonnante avec laquelle il avale, en une fois, des proies plus grosses que lui. Son estomac a une faculté particulière de digérer coquilles, os, plumes, fourrure, etc. Chez les serpents venimeux, deux glandes situées de chaque côté de la mâchoire supérieure sécrètent du venin amené par un canal logé dans les dents à crochets. Lors d'une morsure, une forte pression s'exerce sur les glandes qui injectent le venin dans la victime.

Les serpents n'attaquent pas les humains, à moins qu'ils ne soient effrayés ou provoqués. Leur but principal est de trouver de la nourriture. En cela, le Créateur les a rendus utiles puisqu'ils mangent des rats, des souris, et plusieurs autres rongeurs. Un petit serpent se contentera d'un bon repas par semaine ou tous les dix jours. Les plus gros peuvent facilement survivre en ne faisant que six ou sept festins en une année!

Dans la Bible, nous voyons le serpent apparaître dès le début, au jardin d'Eden. Il trompa Eve et la poussa à manger du fruit défendu. Ce serpent ancien était en fait le diable (Apoc. 12:9). C'est lui qui a mis en doute la Parole de Dieu, et l'homme, par sa séduction, a désobéi (Rom. 5:12). C'est la raison pour laquelle Dieu a prononcé contre le serpent la malédiction et le jugement de Genèse 3:14,15. Satan a été vaincu par le Seigneur Jésus à la croix et nous, croyants, n'avons plus à le craindre. Cependant il cherche encore à nous séduire; nous devons veiller, et même lui résister. «Résistez au diable, et il s'enfuira de vous» (Jacq. 4:7).

Lorsque le peuple d'Israël était dans le désert, il a bien des fois murmuré contre Dieu et contre Moïse. Un jour, en réponse à tant d'insoumission et de mécontentement, Dieu envoya des serpents brûlants qui mordaient le peuple. Israël comprit alors sa faute, se repentit, et dit: «Nous avons péché». À ce moment, la grâce de Dieu agit: Moïse, sur l'ordre de l'Éternel, «fit un serpent d'airain, et le mit sur une perche; et il arrivait que, lorsqu'un serpent avait mordu un homme, et qu'il regardait le serpent d'airain, il vivait» (Nomb. 21:5-9). Nous voyons là une image frappante de notre Sauveur cloué à la croix, lorsqu'il était chargé de nos péchés. Satan est à l'origine du mal. Tout le mal qui existe dans l'homme fut jugé en Celui qui était sans péché. Le Seigneur Jésus rappelle cette scène à Nicodème en Jean 3:14, 15: «Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle.» Aujourd'hui, de la même manière que l'Israélite qui regardait le serpent d'airain sur la perche, celui qui regarde avec foi à la croix de Jésus mourant pour lui est délivré de ses péchés.

«Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle.» (Jean 3:14, 15)