Quand Dieu se sert d'animaux

Le serpent dans le désert (Nombres 21:4-9)

Les Israélites se trouvaient en ce moment dans le désert, dont la traversée devait durer quarante ans. Ils avaient fait, à maintes reprises, l'expérience de la grandeur et de la puissance de Dieu. Peu après leur sortie d'Égypte déjà, il les avait délivrés de manière merveilleuse de leurs poursuivants, en leur permettant de traverser la mer Rouge à pied sec et en faisant périr les soldats égyptiens dans les eaux. Il leur avait donné pour nourriture la manne qu'ils pouvaient recueillir sur la surface du désert. Et malgré ces miracles — et bien d'autres encore — ils étaient mécontents.

Dans notre passage, nous les voyons s'impatienter: ils avaient déjà passé tant d'années dans le désert qu'ils désiraient arriver enfin au but.

Ils avaient adressé à Dieu d'effroyables reproches! Ils prétendaient qu'il les avait envoyés dans le désert pour les faire mourir, et ils avaient méprisé la manne que Dieu leur avait donnée.

C'est alors que Dieu leur envoie une terrible punition: des serpents venimeux. Les Israélites qui se faisaient mordre mouraient! En ce qui nous concerne, Dieu ne punit pas toujours immédiatement notre incrédulité. Mais nous avons tous une conscience qui nous accuse quand nous avons mal agi.

Dieu se sert d'animaux pour punir le peuple d'Israël et le faire réfléchir. Le peuple réalise son péché et vient vers Moïse, en lui disant: «Nous avons péché, car nous avons parlé contre l'Éternel et contre toi.» Les Israélites savent que Moïse intercédera pour eux auprès de Dieu, comme il l'avait déjà souvent fait. Mais Dieu ne répond pas à la prière de Moïse en faisant cesser la plaie. Il lui commande de faire un serpent de bronze, de le mettre sur une perche, et d'annoncer que celui qui regarderait ce serpent resterait en vie.

Tu te poses peut-être la question: «Pourquoi a-t-il fallu un serpent de bronze? Dieu aurait pu guérir tout simplement les personnes qui avaient été mordues!» Bien sûr que Dieu aurait pu agir ainsi! Mais il voulait, par ce moyen, éprouver la foi de chacun en particulier. Car chacun de ceux qui avaient subi une morsure devait regarder lui-même le serpent de bronze. Ni son ami, ni son voisin ne pouvaient le faire à sa place. Il devait le faire tout de suite, sans hésiter et sans se poser de questions.

Dans le Nouveau Testament, l'évangile de Jean se réfère à cet événement. Le serpent y est comparé au Seigneur Jésus: «Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le Fils de l'homme (le Seigneur Jésus) soit élevé afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle.» (Jean 3:14,15). Le Seigneur Jésus est mort sur la croix pour quiconque. Ici, comme dans l'Ancien Testament, chacun — et toi aussi — est concerné, et il faut croire pour être sauvé. Pour les Israélites, le moyen d'être sauvé était de regarder le serpent de bronze; pour toi, c'est de croire au Seigneur Jésus, à Celui que Dieu nous a donné comme Sauveur. Il te délivrera de tous tes péchés et de ta mauvaise conscience. Il te fera don de la vie éternelle. C'est une offre de salut qui dépasse de beaucoup celle qui a été faite aux Israélites. Heureux celui qui l'accepte!