Jonas

Chapitre 1er: La propre volonté et ses  conséquences

Deuxième partie: On ne peut pas échapper à Dieu (v. 4-16)

Résumé

Jonas, au lieu d'obéir à l'ordre de l'Éternel et de se rendre à Ninive, s'est embarqué pour Tarsis. Mais Dieu ne va pas laisser son serviteur continuer sur un chemin de désobéissance. Il envoie une tempête si terrible que les marins, discernant son origine surnaturelle, jettent le sort pour savoir qui est responsable de leur malheur. Jonas est démasqué. Que convient-il de faire maintenant?

«Et ils lui dirent: Déclare-nous à cause de qui ce mal nous est arrivé? Quelle est ton occupation? et d'où viens-tu? Quel est ton pays, et de quel peuple es-tu? Et il leur dit: "Je suis Hébreu, et je crains l'Éternel, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre." Et les hommes eurent une grande frayeur, et ils lui dirent: "Qu'est-ce que tu as fait?" Car les hommes savaient qu'il s'enfuyait de devant la face de l'Éternel, car il le leur avait déclaré» (v. 8-10).

Pour Jonas, c'est maintenant la honte et la confusion. Ce qu'il a cherché à cacher jusqu'alors apparait au grand jour. Tout d'abord, son insoumission. Les marins apprennent qu'il refuse de se soumettre à la volonté de Dieu. Jonas a perdu son caractère de témoin. Comment peut-on encore témoigner si le monde sait que l'on marche dans la désobéissance? Notre conduite parle mieux que nos paroles, ne l'oublions pas. Veillons à ce que l'une ne contredise pas les autres!

L'attitude incorrecte de Jonas est manifestée. «Je suis Hébreu, et je crains l'Éternel.» «Mais cela ne se voit pas, Jonas» pourraient rétorquer les marins à juste titre. Il ne suffit pas d'utiliser le langage du chrétien pour avoir un comportement digne de ce nom! Jonas affirme qu'il «craint» l'Éternel. Vraiment? Craindre l'Éternel signifie craindre de lui déplaire, non pas avoir peur de lui. Est-ce vraiment pour ce motif que Jonas s'est embarqué pour Tarsis?

Les marins sont épouvantés de la folie du prophète. «Qu'est-ce que tu as fait?» Ils se rendent compte eux-mêmes combien sa conduite est vaine et insensée. «Ce qu'un homme sème, cela aussi il le moissonnera» (Gal. 6:7). Ce principe est valable pour les enfants de Dieu comme pour les incrédules. Jonas récolte maintenant ce qu'il a semé. À cause de sa désobéissance, le voilà plongé dans une situation désespérée, entraînant dans son malheur tout un équipage! Un croyant ne reste pas seul dans son chemin de désobéissance. Il influence aussi les autres. Pensons seulement à Élimélec qui, nous l'avons vu il y a quelque temps, a entraîné toute sa famille dans les champs de Moab, loin du pays d'Israël (Ruth 1). Et nous, quelle influence exerçons-nous sur ceux qui nous entourent?

«Et ils lui dirent: "Que te ferons-nous, afin que la mer s'apaise pour nous?" car la mer allait grossissant toujours. Et il leur dit: "Prenez-moi et jetez-moi à la mer, et la mer s'apaisera pour vous; car je sais que c'est à cause de moi que cette grosse tempête est venue sur vous"» (v. 11, 12).

Jonas se sait inexcusable, aussi ne cherche-t-il pas à se justifier. Il reconnaît que c'est à cause de lui que la tempête a éclaté. Il confesse ainsi son manquement. C'est là le premier pas à faire lorsque nous nous sommes éloignés de Dieu. «Celui qui cache ses transgressions ne prospérera point, mais celui qui les confesse et les abandonne obtiendra miséricorde» (Prov. 28:13). «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés» (1 Jean 1:9). La Parole nous donne cette merveilleuse assurance du pardon de Dieu, si nous confessons le mal que nous avons commis. Mais cela ne veut pas dire que nous ne devrons pas en subir les conséquences. L'épouse d'Élimélec, dont nous avons parlé plus haut, a pu revenir au pays d'Israël, mais elle n'a jamais retrouvé son mari ni ses deux fils. Jonas a donc reconnu sa culpabilité. Mais cette confession ne remédie pas à la situation; les vagues deviennent toujours plus menaçantes. «Que te ferons-nous, afin que la mer s'apaise pour nous?» crient les hommes du bateau (v. 11). Où trouver le salut?

«Et il leur dit: "Prenez-moi et jetez-moi à la mer, et la mer s'apaisera pour vous..." Mais les hommes ramèrent pour regagner la terre; et ils ne purent pas, car la mer allait toujours grossissant contre eux. Et ils crièrent à l'Éternel, et dirent: "Ah, Éternel! que nous ne périssions pas, nous t'en prions, à cause de la vie de cet homme; et ne mets pas sur nous du sang innocent; car toi, Éternel, tu as fait comme il t'a plu."

Et ils prirent Jonas et le jetèrent à la mer; et la fureur de la mer s'arrêta. Et les hommes craignirent beaucoup l'Éternel, et offrirent un sacrifice à l'Éternel, et firent des vœux» (v. 12-16).

Pour que les autres aient la vie sauve, Jonas devient ici un type du Seigneur Jésus. Bien sûr, le Seigneur Jésus n'a jamais commis de péché. Durant sa vie ici-bas, il s'est toujours montré parfaitement soumis à la volonté de Dieu. Mais sur la croix, il a été fait péché pour nous. Toute notre désobéissance a été mise sur lui. Par sa mort expiatoire, nous sommes sauvés et recevons la vie éternelle, à condition d'accepter ce sacrifice par la foi, personnellement. C'est justement ce que les marins refusent d'abord de faire. Ils ne sont pas d'accord que Jonas meure pour eux. Ils préfèrent se débattre pour se sortir eux-mêmes d'affaire. Ils rament de toutes leurs forces, avec toutes leurs compétences de vieux loups de mer. Peine perdue! Les éléments déchaînés sont plus forts. Et c'est encore ainsi aujourd'hui. Beaucoup de gens aimeraient se sauver eux-mêmes, et refusent d'admettre qu'ils en sont incapables. Ferais-tu aussi partie de cette catégorie de personnes?

À suivre