Jonas

Chapitre 1er: La propre volonté et ses conséquences

Première partie: Jonas face à l'appel de Dieu (v. 1-3).

«Et la parole de l'Éternel vint à Jonas, fils d'Amitthaï; disant: Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle, car leur méchanceté est montée devant moi. Et Jonas se leva pour s'enfuir à Tarsis, de devant la face de l'Éternel» (v. 1-3).

Jonas n'obéit pas à la parole de Dieu. Aujourd'hui encore, beaucoup font comme lui et s'enfuient devant l'appel du Seigneur. Tu es peut-être croyant, mais tu as jusqu'à maintenant refusé de suivre le Seigneur chaque jour. Tu ne peux pas être heureux! Ne te demandes-tu pas parfois pourquoi? Si ton cœur ne déborde pas de joie, c'est parce que tu ne veux pas obéir totalement à la voix du Seigneur qui te dit: «Suis-moi!»

La raison profonde de toute désobéissance est notre propre volonté qui s'oppose toujours à Dieu. C'est là notre nature! Et cette nature était aussi en Jonas le prophète. On peut être un grand serviteur de Dieu, un évangéliste, un prédicateur, mais cela ne change rien à ce fait: la vieille nature, appelée aussi vieil homme, se trouve encore en nous et demeure «inimitié contre Dieu» (Rom. 8:7). Mais, bonne nouvelle, notre vieil homme a été crucifié avec Christ sur la croix. Lis Romains 6, verset 6. En acceptant ce fait, nous nous soumettons à la volonté du Seigneur Jésus, nous renonçons à notre propre volonté. Ce renoncement est la condition nécessaire pour être en communion avec le Seigneur Jésus, pour jouir de lui et pour connaître sa volonté.

Voyons quelles sont les excuses que Jonas a avancées pour justifier sa désobéissance à l'appel de l'Éternel. Nous avons déjà vu précédemment que son orgueil religieux et son égoïsme patriotique le poussaient à désirer la destruction de Ninive, une ville païenne et ennemie: pourquoi devait-il donc se donner la peine de l'avertir, au risque de la voir se repentir et recevoir le pardon de Dieu? Jonas l'avoue lui-même au chapitre 4, verset 2: «C'est pourquoi j'ai d'abord voulu m'enfuir à Tarsis, car je savais que tu es un Dieu qui fais grâce et qui es miséricordieux... et qui te repens du mal dont tu as menacé.»

Puis, il y avait une grande distance pour arriver à la capitale assyrienne: 750 kilomètres de marche pouvaient paraître bien longs! Si le chemin du Seigneur te semble trop éprouvant, trop difficile, si tu te dis que tu n'auras jamais la persévérance nécessaire, alors regarde au Seigneur: c'est lui qui te soutient et te donne la force de le suivre. Rappelle-toi que le chemin large et facile est celui qui mène... à la perdition (Matt. 7:13)!

«Et il descendit à Joppé et trouva un navire allant à Tarsis; et ayant donné le prix de sa place, il y descendit pour aller avec eux à Tarsis, de devant la face de l'Éternel» (v. 3).

Le chemin de la désobéissance est facile au début. Quelqu'un fait tout ce qu'il peut pour nous le rendre aisé! C'est l'ennemi rusé, qui ne ménage pas ses efforts pour nous conduire à nous éloigner du Seigneur. Les expressions du verset 3 nous l'illustrent fort bien.

Tout d'abord, Jonas descend à Joppé. En descente, il y a peu d'efforts à fournir. Le chemin est facile, et le pas rapide, souvent même... très rapide!

Jonas trouve ensuite un navire en partance pour Tarsis. Quelle coïncidence! «C'est sûrement Dieu qui a permis que ce bateau soit là», a-t-il pu penser. On trouve toujours un moyen de justifier la poursuite de sa propre volonté. Prenons garde de mal interpréter les circonstances et de les estimer préparées par le Seigneur, alors que nous nous trouvons sur un chemin de désobéissance. Notre cœur est trompeur pardessus tout, ne l'oublions pas (Jér. 17:9)!

Jonas est correct. Il paie le prix de sa place. Mais avoir une conduite honnête ne signifie pas nécessairement que nous sommes dans le bon chemin. Et remarquons au passage que nous dépensons parfois plus volontiers notre argent pour nous éloigner de Dieu que pour lui plaire!

Conclusion

Lorsque nous nous éloignons du Seigneur, le chemin est facile, il n'y a pas d'effort à fournir, les portes s'ouvrent même parfois toutes grandes devant nous... Il nous semble tout naturel de marcher dans une telle voie! N'est-ce pas d'ailleurs ce que fait la majorité des hommes? «Large est la porte, et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et nombreux sont ceux qui entrent par elle» (Malt. 7:13).

Mais nous allons voir que s'il est facile de prendre la fausse direction, elle nous conduit souvent dans des situations difficiles. Pourquoi? Parce que notre Seigneur et Sauveur nous aime. Comme il nous aime, il ne veut pas que nous nous éloignions de lui, car il sait très bien que loin de lui nous serons malheureux. Alors, pour notre bien, pour notre bonheur, il nous arrête en chemin. Dieu l'a fait pour Jonas aussi. Mais cette expérience peut être très douloureuse, comme nous le verrons la prochaine fois.

Le Seigneur sait très bien dans quel chemin tu marches aujourd'hui; nous espérons qu'il peut t'approuver.

À suivre