Joseph

Voir Genèse 47:1-31; 49:22-26

Joseph conduit cinq de ses frères devant le Pharaon. Écoutant le conseil de leur frère au chapitre 46 versets 31 à 34, ils s'adressent au Pharaon en ces termes: «Tes serviteurs sont bergers... Que tes serviteurs, nous t'en prions, habitent dans le pays de Goshen» (47:3, 4). Le Pharaon répond à leur demande. Si nous écoutons la parole du Seigneur et lui obéissons, nous pouvons être sûrs que nos vœux seront exaucés.

Puis Joseph introduit son père devant le Pharaon. Jacob se tient devant le roi d'Égypte, et le bénit. En tant que roi, le Pharaon est un personnage important de ce monde. Jacob est un berger venu du pays de Canaan. Lequel est le plus grand? Selon le monde, pas d'hésitation: c'est le Pharaon. Quelle est la pensée de Dieu? Exactement l'inverse: le plus grand, c'est Jacob, car il est en relation vivante avec Dieu. Le Pharaon n'a pas cette relation avec Dieu.

Et toi, as-tu trouvé les immenses richesses de la grâce de Dieu? Possèdes-tu une relation vivante avec Lui?

Puis Jacob porte un jugement sur sa vie: «Les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais» (v. 9). Les jours qui ne sont pas vécus pour et avec le Seigneur sont des jours perdus.

Les jours mauvais sont ceux dans lesquels nous l'avons déshonoré. Ceci implique que bien des vies sont courtes quant à Dieu! C'est pourquoi, ne passons pas une journée sans donner au Seigneur la première place.

La position élevée de Joseph lui permet de gérer tous les biens d'Égypte:

  • Il recueille tout l'argent du pays d'Égypte et du pays de Canaan.
  • Quand l'argent manque, Joseph réclame le bétail.
  • Enfin, l'argent épuisé, le bétail cédé, il faut vendre les terres, puis même les personnes.
  • Alors, Joseph achète tout le sol de l'Égypte.

Nous lisons en Hébreux 2 verset 8: «Tu as assujetti toutes choses sous ses pieds». Le verbe «assujettir» signifie: placer dans la soumission. Quand le Seigneur Jésus entrera dans son règne sur cette terre, alors tout lui sera soumis sans réserve. C'est un privilège pour nous aujourd'hui de pouvoir nous soumettre volontairement au Seigneur. Puissions-nous dire avec joie: «Tout en nous est à toi», nos jours, nos biens, nos corps, nos cœurs. En 2 Corinthiens 8:5, les Macédoniens s'étaient «donnés premièrement eux-mêmes au Seigneur».

Ainsi toutes choses sont soumises à Joseph, et tout est bénédiction pour ceux qui se soumettent. Il ne s'agit pas d'une soumission forcée, parce que l'amour de Joseph remplit les cœurs. C'est bien une image de ces temps futurs sous le règne de Christ; quelle bénédiction n'y aura-t-il pas sur la terre?

Joseph fait tout non pour lui-même, mais pour la gloire du Pharaon. Le Seigneur Jésus, dans son règne, fera tout pour la gloire de Dieu, même en amenant toutes choses sous sa domination. Lui-même sera assujetti (ou soumis) à Dieu qui lui a assujetti (ou soumis) toutes choses, «afin que Dieu soit tout en tous» (1 Cor. 15:28).

Dans le chapitre 49, Jacob, appelé Israël (qui signifie : prince de Dieu), rassemble ses fils et leur annonce ce qui arrivera dans le futur. Pour plusieurs des frères de Joseph, ce sont des circonstances tristes qui sont rappelées. Mais pour Joseph, une bénédiction particulière est annoncée. En effet, au verset 22, Joseph est comparé à «une branche qui porte du fruit». C'est une belle image de Christ, issu du peuple d'Israël, mais seul «rameau» qui ait porté du fruit, et quelle abondance de fruits! «Ses rameaux poussent par-dessus la muraille», ce qui signifie que sa grâce s'étend à tous les hommes. «Il a détruit le mur mitoyen de clôture» qui séparait les Juifs des nations (Éph. 2:14). Nous, gens des nations, étions alors sans Christ, étrangers aux alliances de la promesse faite à Israël, n'ayant pas d'espérance et étant sans Dieu dans le monde. Quel grand sujet de joie: nous qui étions loin, nous avons été approchés par le sang du Christ! C'est de Christ que provient tout fruit manifesté dans notre vie comme croyant: tout est grâce (Osée 14:8).

Pour qu'il y ait un fruit aussi abondant, le Seigneur a connu les souffrances. Plus que Joseph, «les archers l'ont provogué amèrement, et ont tiré contre lui, et l'ont haï» (v. 23). Jésus a été l'objet d'une haine sans pareille de la part de son peuple: «Ils m'ont haï sans cause» (Jean 15:25). Les puissants de la terre se sont ligués contre Lui, poussés par Satan dans leur haine.

Mais il est demeuré ferme dans la souffrance; il a remporté la victoire: «Son arc est demeuré ferme» (v. 24).

Joseph est sorti de la prison et s'est trouvé élevé à la droite du Pharaon. De même, Christ est sorti du tombeau, étant ressuscité le troisième jour. Puis il est monté au ciel et s'est assis à la droite du Père. De Lui découlent toutes bénédictions; de «celui qui a été mis à part de ses frères» (y. 26). Christ a été ici-bas le vrai nazaréen de Dieu ou mis à part pour Dieu.

«De là est le berger, la pierre d'Israël» (v. 25). Le Bon Berger attire à lui les brebis de la bergerie juive, mais aussi les brebis des autres nations afin qu'il y ait «un seul troupeau, un seul berger» (Jean 10:16).

À suivre