Joseph

Voir Genèse 45:16-28; 46:1-7

Les frères de Joseph jouissent d'une heureuse communion avec lui. Ils vont devenir des témoins et des serviteurs. Ayant connu le Seigneur Jésus comme Sauveur, nous désirons le servir, faire bien des choses pour lui; cela est une bonne disposition. Mais tu vois, pour bien servir, nous avons besoin d'une préparation. Elle s'opère en écoutant la parole de Dieu, comme Marie (Luc 10:39). Par elle, le Seigneur nous enseigne ce qui lui plaît.

Ce ne sont pas les frères de Joseph qui décident ce qu'ils vont faire. Non, tout vient de Joseph. Premièrement, ils vont dire la vérité à leur propre père, à celui qu'ils avaient grossièrement trompé en disant que Joseph avait été déchiqueté par une bête sauvage. N'est-ce pas auprès de notre famille que nous avons à rendre témoignage en tout premier lieu que nous appartenons à Christ? «Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t'a fait, et comment il a usé de miséricorde envers toi» (Marc 5:19).

Les frères de Joseph vont effectuer, avec leur père, un long voyage pour revenir en Égypte. Tout leur est fourni pour ce déplacement.

  • Joseph prépare des chariots pour les petits enfants, les épouses et son père Jacob. Ne voit-on pas là les soins du Seigneur envers nous, tout le long du chemin?
  • Il leur donne des provisions pour la route. Lisons la Parole avec prière pour recevoir ces provisions qui viennent du Seigneur, lui, le pain vivant descendu du ciel.
  • Joseph leur donne à chacun des vêtements de rechange. Le vêtement nous parle de notre témoignage extérieur dans notre vie pratique. En croyant, nous avons reçu une vie nouvelle; et cette vie, c'est Christ. Est-il vu dans notre marche? Pour cela, la vieille nature qui habite toujours en nous doit être jugée dès qu'elle agit. Alors le Seigneur donne des «vêtements de rechange». Voici à quoi ils peuvent ressembler: la miséricorde, la bonté, l'humilité, la douceur, la patience, le pardon, l'amour...
  • Un avertissement leur est donné: «Ne vous querellez pas en chemin» (45:24). Quand le Seigneur nous avertit, c'est qu'il y a un danger réel, alors soyons attentifs. Il est si vite fait de se disputer: une parole de reproche, de moquerie, de critique sort si facilement de notre bouche! En effet, rien n'est plus simple que de regarder les défauts de mes proches. Cela me permet de me croire plus fidèle qu'eux. Ce sentiment est-il produit par l'amour du Seigneur dans mon cœur? Sûrement pas!

En route, les frères de Joseph s'entretiennent certainement de l'accueil de leur frère, de son amour, de sa bonté; c'est ainsi qu'une heureuse entente est maintenue. Le Seigneur nous laisse ce commandement: «Que vous vous aimiez l'un l'autre; comme je vous ai aimés» (Jean 13:34).

Les frères de Joseph s'en retournent donc d'Égypte vers Jacob. Ils rapportent à leur père la nouvelle extraordinaire que Joseph vit encore.

Mais pour Jacob, Joseph est mort: la tunique ensanglantée n'est-elle pas gravée dans la mémoire de ce papa affligé? Son cœur reste froid; il ne les croit pas!

Les frères de Joseph sont contraints de dire à Jacob toutes les paroles de Joseph. Puis il voit les chariots préparés par Joseph pour le transporter; le voici touché dans son cœur par l'amour de Joseph: alors l'esprit de Jacob se ranime. «Joseph mon fils vit encore; j'irai, et je le verrai avant que je meure» (45:28).

  • L'amour de Jacob pour Joseph le fait se lever pour se mettre en marche à la rencontre de son fils.
  • Mais le désir de dépendance pour rester près de Dieu le fait s'arrêter à la limite du pays.

Jacoba appris à écouter la voix de Dieu et à mettre de côté sa propre volonté. C'est une leçon à apprendre jeune. On n'est pas trop petit pour faire intervenir le Seigneur dans nos allées et venues. Tu désires entreprendre quelque chose: es-tu certain que le Seigneur peut te suivre dans ce que tu t'apprêtes à faire? Peut-il avoir en cela la première place? (Col. 1:18).

Jacob s'arrête à Beër-Shéba où il offre des sacrifices au Dieu d'Isaac, son père. Et là, il attend. Aussi est-il prêt quand Dieu l'appelle. Il répond: «Me voici». Dieu dit: «Ne crains pas de descendre en Égypte... Moi, je descendrai avec toi» (46:3, 4). Quelle parole merveilleuse pour ce vieillard. Ne jouit-il pas d'une communion réelle avec son Dieu?

Jacob (ou Israël) arrive, avec toute sa famille (70 personnes), dans le pays de Goshen, la meilleure partie du pays d'Égypte. Il désire tant revoir son fils avant de mourir! Mais Joseph prend les devants:

  • C'est lui qui se montre à son père Jacob.
  • C'est lui qui se jette au cou de son père et qui pleure sur son cou.

Si nous recherchons avec un cœur vrai la compagnie du Seigneur, nous verrons qu'Il se plaît à se révéler à nous. Les deux disciples de Jean avaient demandé au Seigneur: «Où demeures-tu?». Et il leur dit: «Venez et voyez... et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là» (Jean 1:39, 40). Le cœur de Jacob déborde, sa joie est entière; Joseph a comblé son attente. Désormais il est prêt à quitter ce monde. «Que je meure à présent, après que j'ai vu ton visage» (v. 30).

En Luc 2:27, nous lisons à propos de Siméon: «Il vint par l'Esprit dans le temple; et comme les parents apportaient le petit enfant Jésus... il le prit entre ses bras et bénit Dieu et dit: Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix... car mes yeux ont vu ton salut». Lui aussi est prêt à partir, il a été comblé en portant ce petit enfant dans ses bras.

Cher jeune, ton cœur n'est-il pas rempli d'une grande joie en pensant au Seigneur Jésus, en t'approchant de lui, en chantant des cantiques pour lui?

Joseph installe sa famille en Goshen. Il reçoit ses frères, tout est oublié; il s'occupe de pourvoir à tous leurs besoins pour leur installation dans ce merveilleux pays.

Ne sommes-nous pas remis aux bons soins de Celui qui a préparé une place dans la maison du Père pour chacun de ses rachetés? Est- ce que, là-haut, ta place est prête?

À suivre