Joseph

Genèse 43:1-34

La famine continue. Jacob invite ses fils à retourner en Égypte acheter des vivres. Mais les frères de Joseph ne peuvent se mettre en route sans prendre avec eux leur plus jeune frère, Benjamin. En effet, l'homme, le seigneur du pays, leur avait dit: «Amenez-moi votre plus jeune frère, et je connaîtrai que vous n'êtes pas des espions, mais que vous êtes d'honnêtes gens» (42:34).

Jacob a déjà perdu Joseph. Siméon est lié en Égypte depuis bien des mois. Jacob ne peut se résoudre à laisser partir Benjamin. «Toutes ces choses sont contre moi», dit-il (42:36).

Juda est sensible à la détresse de son père. Quelle différence morale avec ce qui s'était passé à Dothan. Rempli de dévouement, il dit à son père: «Envoie le jeune homme avec moi, et nous nous lèverons et nous irons, et nous vivrons et ne mourrons pas, ni nous, ni toi, ni nos petits enfants. Moi, je réponds de lui; tu le redemanderas de ma main» (43:8). La foi de Juda est grande. On verra au chapitre suivant comment Juda s'acquittera de cette promesse. Il va plaider pour Benjamin, au risque de rester serviteur du seigneur du pays à la place de son plus jeune frère.

Peut-être connais-tu dans ta famille, un papa, une maman, un frère, une sœur qui traverse une épreuve douloureuse, amère. Sais-tu que, en te confiant dans le Seigneur, tu peux lui être en aide, l'encourager, fortifier sa foi, comme Juda le fait ici avec son père?

Quel est le résultat de l'encouragement que Juda donne à son père? Au verset 13, Jacob répond: «Prenez votre frère, et levez-vous, retournez vers l'homme; et que le Dieu Tout-puissant vous fasse trouver compassion devant l'homme, afin qu'il renvoie votre autre frère, et Benjamin! Et moi, si je suis privé d'enfants, j'en serai privé» (v. 13, 14). Gagné par son fils, Jacob accepte le chemin du renoncement qui est le chemin voulu par Dieu.

Les frères de Joseph se mettent en route, accompagnés de leur plus jeune frère, Benjamin. Ils descendent en Égypte et se présentent devant Joseph. Celui-ci voit Benjamin. Il vient dire à l'homme qui était préposé sur sa maison: «Mène ces hommes dans la maison, et tue, et prépare; car ces hommes mangeront avec moi à midi» (v. 16). La pensée de Joseph est d'avoir ses frères avec lui, pour célébrer la fête dans sa maison.

Son amour se montre dans les  soins dont il les entoure. Relevons ces soins prévenants:

  • On leur donne de l'eau pour laver leurs pieds après un long voyage (v. 24).
  • On donne du fourrage à leurs ânes (v. 24).
  • Joseph leur demande s'ils vont bien (v. 27).
  • Joseph prend des nouvelles de leur père: «Votre père, le vieillard... est-il bien? vit-il encore?» (v. 27).
  • Joseph démontre un intérêt particulier pour Benjamin: «Dieu te fasse grâce, mon fils!» (v. 29).
  • Joseph donne l'ordre de servir le pain ( v. 31).

Mais loin de comprendre la grâce de ce seigneur de l'Égypte, ils ont peur de l'invitation de Joseph. Ils craignent que l'on se jette sur eux pour les prendre comme serviteurs. Ils expliquent alors à l'homme préposé sur la maison de Joseph que, lors de leur premier voyage en Égypte, leur argent avait été remis à l'entrée de leur sac. Aujourd'hui, ils reviennent avec cet argent qu'ils n'ont pas touché et avec d'autre argent pour acheter des vivres.

L'homme leur répond: «Paix vous soit, ne craignez pas. C'est votre Dieu... qui vous a donné un trésor dans vos sacs» (v. 23). Celales rassure et les rend confiants. Comme les frères de Joseph, nous avons nous aussi beaucoup de peine à comprendre les pensées de Dieu envers nous. Tu connais le Seigneur Jésus comme ton Sauveur; tu es venu à lui; tu sais que tu ne verras pas le jugement. Mais Dieu veut t'amener plus loin. Il veut t'introduire dans sa maison comme un fils, afin de jouir de ses bénédictions. Quel but merveilleux envers chacun de nous!

Joseph va bientôt se faire connaître. Alors ses frères jouiront à nouveau de la communion avec lui. Mais le travail de conscience, de repentance, doit se poursuivre pour qu'ils connaissent cette pleine délivrance.

Voyons leur attitude à l'égard de Joseph. Ils viennent avec un cadeaud'après le conseil de Jacob, leur père. Ils préparent ce cadeau pour l'arrivée de Joseph à midi. Par ce moyen, ils pensent apaiser le seigneur de l'Égypte pour qu'il leur soit plus favorable. Mais Joseph n'y prête aucune attention. N'est-il pas bien vrai que nous agissons de même envers notre Seigneur? Nous ressentons bien des manquements dans nos vies. Notre conscience n'est pas libérée. Pourtant, il y a eu une véritable confession. Mais notre cœur n'a pas été soulagé. Dieu dirige nos circonstances pour que nous nous trouvions directement dans la présence du Seigneur. Et nous désirons faire quelque chose, contribuer tant soit peu par nos propres efforts pour être acceptés. Mais tous ces efforts sont inutiles. Nous devons apprendre que tout est grâce de la part du Seigneur. Il nousconnaît à fond, ne cache rien de ce que nous sommes. Acceptons cette main qui nous sonde, nous humilie, pour nous bénir à la fin.

Le moment où Joseph doit se faire connaître n'est pas encore là. Il se contient en la présence de ses frères. Il leur sert un festin bien que la communion entre lui et ses frères ne soit pas encore rétablie. De plus, au cours de ce repas, les frères de Joseph doivent constater que toute leur histoire est connue: Joseph est à part, ils sont à part, ils sont placés selon l'ordre de leur âge. Cela les surprend. Comment se fait-il que leur hôte les connaisse si bien? Le Seigneur ne connaît-il pas chacune de ses brebis? Il les appelle par leur nom. S'il nous connaît ainsi à fond, c'est pour que sa grâce puisse répondre d'une manière adaptée à la détresse qu'elle découvre dans nos cœurs.

À suivre