Le Tabernacle (suite)

6. Le service qui y est accompli

Les premiers tapis qui recouvraient le tabernacle, comme le rideau qui voilait le lieu très saint, comportaient, dans leurs motifs, des figures d'anges. Pourquoi des anges? Dieu a réservé à ces derniers un devoir particulier. Les anges veillent à ce qu'aucune personne non autorisée n'entre dans la présence de Dieu. C'est pour cette raison, par exemple, que des anges se tenaient à l'entrée du Jardin d'Eden, après qu'Adam et Eve en furent chassés. Avec «la lame de l'épée qui tournait çà et là», ces anges gardaient le chemin de l'arbre de la vie et en barraient l'accès (Gen. 3:24). Les anges veillent sur la sainteté de Dieu. Les chérubins tissés dans les tapis et le voile du tabernacle parlaient donc de cette sainteté de Dieu. C'était comme si, de tous côtés, on entendait des voix s'écrier: «Ici habite le Dieu saint!» Mais l'accès à ce Dieu saint était barré.

La mention des anges ne nous fait-elle pas aussi penser à autre chose? Nous lisons dans l'épître aux Hébreux une phrase importante au sujet du deuxième rôle des anges: les anges sont «des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut» (Héb. 1:14). Par le moyen des anges, Dieu protège ceux qui croient en lui.

Dieu avait choisi la tribu de Lévi pour accomplir le service dans le tabernacle. En général, les Lévites n'avaient accès qu'au parvis et ne devaient pas entrer dans le sanctuaire même. Leur travail consistait à démonter la maison, à la transporter et à la reconstruire ailleurs (Nomb. 4). Ce service se déroulait exclusivement à l'extérieur du sanctuaire, mais il était néanmoins si important et si saint aux yeux de Dieu que personne d'autre ne pouvait l'accomplir. «Et l'étranger qui approchera sera mis à mort» (Nomb. 3:38).

Quant au service à l'intérieur du sanctuaire, Dieu l'avait réservé à une seule famille, celle d'Aaron et de ses fils. Mais même les fils d'Aaron n'avaient pas le droit de pénétrer dans le lieu très saint. Cela n'était permis qu'au souverain sacrificateur, une fois par an seulement. Mais lorsque le peuple levait le camp, les fils d'Aaron pouvaient aider leur père à décrocher le voile qui séparait le lieu saint du lieu très saint pour en recouvrir l'arche.

Trois groupes de personnes se trouvaient ainsi liés au sanctuaire pour accomplir le service:

  • les Lévites dans le parvis,
  • les sacrificateurs dans le lieu saint,
  • le souverain sacrificateur dans le lieu très saint.

Le souverain sacrificateur, vous vous en souvenez sûrement, était chargé d'offrir les sacrifices pour les péchés. En plus, il apportait dans la présence de Dieu les prières et les louanges du peuple qui se tenait en dehors du sanctuaire. Aussi longtemps que le Seigneur Jésus n'était pas sur la terre, ce sont les sacrificateurs qui se chargeaient de ce rôle. Dieu l'avait ordonné ainsi. C'est pourquoi le peuple n'entrait jamais dans le tabernacle pour adorer Dieu. Il se tenait dehors, pendant que le sacrificateur entrait dans le lieu saint.

Le péché nous a séparés de Dieu, mais grâce au sacrifice du Seigneur, nous pouvons nous approcher de lui comme sacrificateurs et lui présenter nos offrandes directement.

L'autel d'or devant le voile

Chaque matin, on devait prendre du feu de l'autel d'airain qui se trouvait dans le parvis pour l'apporter sur l'autel d'or. Aaron y faisait alors fumer «l'encens des drogues odoriférantes», c'est-à-dire un mélange d'aromates et d'encens. Le nuage qui s'élevait de l'autel remplissait tout le sanctuaire d'un parfum exquis (Ex. 30) . C'est pour cette raison que l'autel d'or est aussi appelé «l'autel de l'encens».

Le parfum et la fumée de l'encens montaient donc au ciel et, avec eux, les demandes et les actions de grâces du peuple qui adorait Dieu, mais en se tenant dehors. Nous lisons en effet dans le Nouveau Testament: «Et toute la multitude du peuple priait dehors, à l'heure du parfum» (Luc 1:10). Tout cela nous enseigne une autre leçon au sujet du Seigneur Jésus.

Le Seigneur Jésus est maintenant dans le ciel où il agit comme souverain sacrificateur pour nous, défendant notre cause. Grâce à lui, Dieu peut recevoir favorablement nos prières et nos actions de grâces.

À suivre