Trois grands repas

1. Le repas de la grâce de Dieu (Luc 14:15-24)

Luc 14:15-17

Nous trouvons ici un homme qui exprime ses sentiments. Il dit au Seigneur: «Bienheureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu». Et c'est en réponse à cette exclamation que le Seigneur Jésus va expliquer que la conversion n'est pas une affaire de sentiments, mais un changement beaucoup plus profond.

Dans l'exemple que le Seigneur Jésus prend, l'homme qui invite au souper nous parle de Dieu. Depuis toujours, Dieu offre sa grâce à tout le monde. Nous sommes dans des temps difficiles, mais aussi merveilleux, car c'est encore le temps où Dieu offre le salut.

L'esclave est une image du Saint Esprit qui est venu sur la terre et qui appelle chacun: Viens! Tout croyant peut accomplir ce service magnifique qui est de transmettre l'invitation de Dieu: «Venez, car déjà tout est prêt.» En effet, le Seigneur Jésus a accompli son œuvre à Golgotha, en donnant sa vie à la croix. Tout est désormais prêt pour que chacun puisse s'approcher de Dieu. Voilà le message de la grâce.

Luc 14:18-21

Dans ces versets, nous voyons que ce message de grâce n'est pas accepté. Quelle tristesse! Chacun trouve une excuse. Nous pouvons voir là trois catégories de personnes:

  • «J'ai acheté un champ» (v. 18): Cet homme possède des biens terrestres, beaucoup de richesses. Cela peut nous empêcher de venir au Seigneur! C'est ce qui est arrivé au jeune homme riche de Luc 18:22, 23.
  • «J'ai acheté cinq paires de bœufs» (v. 19): Le travail peut aussi nous empêcher de venir au Seigneur! En Actes 24, au verset 25, nous trouvons l'histoire du gouverneur Félix à qui l'apôtre Paul parle très sérieusement, mais qui est trop occupé et dit: «Pour le présent va-t'en; quand je trouverai un moment convenable, je te ferai appeler».
  • «J'ai épousé une femme» (v. 20): Le mariage est une image des joies terrestres, qui peuvent aussi nous retenir de venir au Seigneur.

Ces trois choses ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, mais si elles prennent trop de place dans nos vies, elles peuvent nous empêcher de venir au Seigneur ou de le suivre.

Le maître de maison se met alors en colère (v. 21). C'est solennel de refuser le salut, car il ne nous reste plus que d'avoir affaire avec la colère de Dieu. L'esclave est alors envoyé plus loin, vers d'autres personnes à qui cette même grâce est offerte. Considérons les caractéristiques des personnes que l'esclave trouve le long des haies et sur les chemins, et ce qu'elles représentent spirituellement:

  • Les pauvres: ceux qui reconnaissent qu'ils ne peuvent rien payer pour entrer au ciel,
  • Les estropiés: ceux qui reconnaissent ce qu'ils sont en eux-mêmes, des hommes pécheurs incapables d'aller jusqu'à Dieu,
  • Les aveugles: ceux qui reconnaissent qu'ils n'ont pas la lumière,
  • Les boiteux: ceux qui reconnaissent que, par leur propre marche, ils ne peuvent pas plaire à Dieu.

Après que l'esclave a amené toutes ces personnes, il reste encore des places. Il en est de même aujourd'hui: il y a encore de la place au ciel. As-tu accepté l'invitation pour en avoir une? Car le désir de Dieu est que sa maison soit pleine de pécheurs rachetés. «Que ma maison soit remplie» (v. 23).

2. Le repas du Seigneur (1 Corinthiens 11:23-26)

1 Corinthiens 11:23-26

Celui qui a accepté l'invitation au repas de la grâce — la conversion — est invité à un autre repas: le repas du Seigneur. Dans notre vie chrétienne, il y a deux signes visibles qui ont de l'importance aux yeux du Seigneur:

  • Le baptême, qui est en rapport avec notre vie personnelle comme disciple;
  • La cène, qui est en rapport avec notre chemin en commun. Si le croyant a un chemin personnel à suivre avec le Seigneur, il en a aussi un en commun, avec d'autres croyants.

Le baptême n'intervient qu'une seule fois dans la vie, alors que la fraction du pain, c'est-à-dire le repas du Seigneur, revient périodiquement, chaque premier jour de la semaine.

Il y a toujours deux aspects à considérer: le privilège et la responsabilité, que cesoit individuellement ou collectivement. C'est un privilège merveilleux que d'appartenir au Seigneur et de pouvoir le montrer, mais nous avons alors aussi le devoir de nous conduire d'une manière digne de lui. De même, quel bonheur de pouvoir nous souvenir du Seigneur Jésus en accomplissant ce que lui-même a demandé dans la nuit où il a été livré: «Faites ceci en mémoire de moi». De l'autre côté, nous comprenons bien que nous ne pouvons pas goûter la joie de sa communion à sa table, sans nous soucier de ce que désire celui qui est le chef de l'Assemblée.

Dans la Parole, le Seigneur Jésus a institué lui-même la cène (Luc 22:19, 20).

Pendant ce repas à la table du Seigneur, nous pouvons avoir tendance à ne parler que de nous, à remercier de ce que nous sommes devenus par grâce. Il est bien juste de le faire, mais à ce moment, pensons avant tout à ce que Dieu a fait en envoyant son Fils. «Faites ceci en mémoire de moi» En mémoire ne veut pas seulement dire «en pensant», mais «penser en adorant».

Par cet acte, nous annonçons la mort du Seigneur. Devant qui l'annonçons-nous? Tout premièrement devant Dieu; c'est le plus important. Mais aussi devant les anges, et enfin devant les hommes. Si ce que nous faisons nous semble faible et sans valeur, réalisons que c'est très précieux aux yeux de Dieu que l'on se souvienne de son Fils... jusqu'à ce qu'il vienne nous chercher. Et c'est alors que nous serons invités à un autre repas.

3. Le repas des noces de l'Agneau (Apocalypse 19:7-9)

Apocalypse 19:7-9

Avant les noces de l'Agneau, c'est-à-dire du Seigneur Jésus, deux choses doivent encore arriver:

  1. Sur la terre, la fausse église (ceux qui se disent chrétiens mais qui ne sont pas convertis) doit être jugée;
  2. Dans le ciel, les croyants doivent être manifestés devant le tribunal de Christ.

Le tribunal de Christ est le lieu de la lumière et de la récompense. Ces deux aspects sont présents dans ce passage d'Apocalypse 19.

D'une part il est dit que «sa femme s'est préparée»; c'est le côté de notre responsabilité Préparons-nous dès maintenant cette superbe robe de noce? C'est en étant fidèles que nous la tissons. Elle est là pour rehausser la gloire de l'Époux. Ne vaut-il pas la peine d'être fidèle pour que le Seigneur puisse nous dire: «Bien, bon et fidèle esclave» (Matt. 25:21)? Nous le pouvons en vivant près du Seigneur et en accomplissant ainsi ces «actes justes des saints».

D'autre part, il y a le côté de la grâce du Seigneur; en effet nous lisons: «et il lui a été donné d'être vêtue de fin lin»; tout vient de lui! Si, en ce jour-là, nous serons revêtus magnifiquement, c'est grâce à ce que le Seigneur aura accompli en nous.

Devant le tribunal de Christ, tout ce que nous aurons fait sera manifesté. Mais nous ne devons pas avoir peur. Nous aurons déjà des corps glorifiés. Nous pourrons voir notre vie entière avec les yeux du Seigneur et considérer toute la grâce qui nous a accompagnés sur la terre; nous verrons tout ce que Dieu a fait pour nous.

Là, nous recevrons des récompenses (2 Cor. 5:10). Mais pour ce que nous aurons fait de mal, le Seigneur Jésus a déjà payé. Nous recevrons une récompense pour ce que nous aurons, par pure grâce, fait de bien. C'est alors que nous participerons au banquet des noces de l'Agneau où lui seul sera admiré et adoré pendant toute l'éternité pour ce qu'il a accompli à Golgotha!