Le Choix (suite)

Le choix et l'énergie de la foi (suite)

Daniel (Dan. 1:8)

Ici, nous avons un exemple saisissant d'énergie: Daniel est un jeune homme en captivité, loin de son pays. Il est loin de la terre promise, loin de la maison de l'Éternel. Il aurait eu bien des raisons de se dire: «Oh, tout est fini maintenant. À quoi bon continuer à suivre les ordonnances de Dieu dans ce lieu... Dieu lui-même n'a-t-il pas voulu que nous soyons ici?»

Si ces pensées ont effleuré le cœur de Daniel, elles n'y ont en tout cas pas trouvé de place. Daniel aimait son Dieu.

«Et Daniel arrêta dans son cœur qu'il ne se souillerait point par les mets délicats du roi et par le vin qu'il buvait; et il demanda au prince des eunuques de lui permettre de ne pas se souiller» (Dan. 1:8).

Remarquons aussi l'ordre dans lequel Daniel fait les choses: tout d'abord, il décide dans son cœur de ne pas se souiller; puis demande au prince des eunuques de le lui permettre. Dieu a vu sa décision et a incliné le cœur du prince pour que son serviteur puisse ne pas se souiller! Notre affaire est d'obéir à Dieu, et lui s'occupera de tout ce qui s'ensuit!

Souvent, peut-être, nous réfléchissons beaucoup à ce que va nous coûter telle ou telle décision, avant même de nous décider pour le Seigneur. Souvenons-nous alors du prophète: «Daniel arrêta dans son cœur qu'il ne se souillerait point».

Laisser le choix à Dieu

Abraham et Lot (Gen. 13:5-18)

Il y a des circonstances où il est difficile de choisir. Abram doit se séparer de Lot, leurs troupeaux étant devenus trop grands. Que fait-il alors? Va-t-il choisir le meilleur pour lui, comme il en aurait eu le droit vis-à-vis de son neveu? Non, il laisse le choix à celui-ci; et ses paroles sont magnifiques: «Et Abram dit à Lot: Qu'il n'y ait point, je te prie, de contestation entre moi et toi, et entre mes bergers et tes bergers, car nous sommes frères. Tout le pays n'est-il pas devant toi? Sépare-toi, je te prie, d'avec moi. Si tu prends la gauche, j'irai à droite; et si tu prends la droite, j'irai à gauche» (Gen. 13:8, 9). Abram laisse Dieu choisir, pour ainsi dire. Il est prêt à prendre ce que Lot lui laissera comme venant du Seigneur. Que se passe-t-il ensuite? Lot lève les yeux, mais pas assez haut! Il les lève sur la plaine, sur les villes de la vallée et choisit en fonction de son désir propre. Quel danger que la «convoitise des yeux». Au début, il ne pensait sans doute pas s'approcher de Sodome... Mais il a fini par y habiter! Et ce chemin l'a conduit à la ruine. Un jour, Dieu a dû juger cette ville perverse et le feu du ciel est descendu sur elle. Lot a perdu ses biens, sa maison, sa femme. Lui-même, par la grâce de Dieu, a été sauvé de ce désastre, toutefois «comme à travers le feu» (1 Cor. 3:15). Pendant ce temps, Abram reste sur la montagne. Bien sûr, elle est moins verdoyante que la plaine; les chemins sont plus rudes. Mais pour Abram, ce qui importe, c'est de rester avec Dieu. Et Dieu est là, lui faisant même des promesses merveilleuses: «Lève tes yeux, et regarde, du lieu où tu es, vers le nord, et vers le midi, et vers l'orient, et vers l'occident; car tout le pays que tu vois, je te le donnerai, et à ta descendance, pour toujours; et je ferai que ta descendance sera comme la poussière de la terre; en sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta descendance aussi sera comptée» (Gen. 13, 14-16).

Qui a été le plus heureux? De Lot, il nous est dit qu'il «tourmentait de jour en jour son âme juste» à cause des actions iniques des hommes de Sodome (2 Pierre 2:8).

D'Abraham, il nous est dit qu'il a été appelé «ami de Dieu» (Jacq. 2:23).

Qui a été le meilleur témoin envers ceux qui l'entouraient? Abraham bien sûr! Nous lisons à son sujet en Genèse 23:6: «Tu es un prince de Dieu au milieu de nous». Quel beau témoignage! Rien de tel à dire, hélas! de Lot; au contraire, lorsqu'il voulut parler sérieusement à ses gendres pour leur dire de fuir la colère de Dieu, ceux-ci crurent qu'il se moquait d'eux! (Gen. 19:14). Nous évangélisons donc bien mieux en étant séparés du monde qu'en vivant avec lui!

«Et vous, voulez-vous aussi vous en aller?» (Jean 6:67)

Le Seigneur ne force personne à venir à lui, ni à le suivre. Il appelle, il ouvre tout grands ses bras, il presse les hommes de venir à lui: comment répondons-nous à son appel?

Il le fait réaliser à ses disciples lorsqu'il leur pose la question mentionnée ci-dessus. Le Seigneur leur avait parlé de sa mort prochaine et seuls ceux qui étaient attachés à sa personne sont demeurés avec lui. Plusieurs autres disciples avaient marché un temps avec lui, mais avaient fini par l'abandonner. Leur cœur n'était pas fermement engagé à sa suite, et pour eux, le chemin était devenu trop difficile. Il ne reste alors – vraisemblablement – plus que les douze disciples et le Seigneur leur demande si eux aussi désirent s'en aller.

Cette question, le Seigneur Jésus nous la pose à nous aujourd'hui. Qui voulons-nous suivre? Voulons-nous partir dans le monde et faire comme ceux qui ne connaissent pas Dieu?

Puissions-nous au contraire faire la même réponse que Pierre:

«Simon Pierre lui répondit: Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu» (Jean 6:68,69).

Fin