Ruth

Ruth 4:1-22

5. Le fruit de la foi, l'union

Boaz prend Ruth pour femme, devant Dieu et les anciens de la ville. Ces derniers représentent les autorités. Il en est de même aujourd'hui: seul le mariage devant les autorités est valable aux yeux de Dieu, la réunion de mariage servant à demander la bénédiction de Dieu sur les Époux. L'union de deux croyants est l'image de celle de Christ et de l'Assemblée. Tout comme le couple chrétien forme un tout, chaque enfant de Dieu fait partie du corps de Christ, il est uni à lui.

Boaz et Ruth ont bientôt un fils et Naomi devient sa nourrice. Cette femme, qui a eu beaucoup d'épreuves, peut maintenant pleinement jouir de son petit-fils.

Comme nous l'avons déjà mentionné dans la première partie de notre étude, l'histoire de Ruth est celle d'une vie enrichie par la grâce et la foi. Elle est aussi une image de la grâce et de l'amour de Dieu envers ceux qui ne les méritent pas, comme nous-mêmes, des hommes pécheurs.

En Moab, pays idolâtre, nous assistons au premier mariage de Ruth, femme païenne, avec un Israélite. Ce premier mariage est stérile: pas d'enfants. Le second mariage est différent. Ruth s'est tournée vers Dieu, elle se marie dans le pays d'Israël et un enfant naît de cette union. Quel enseignement pouvons-nous en tirer?

Si nous nous unissons avec le monde, le fruit de cette union mène à la mort, non à la mort de l'idolâtre, mais à la mort de celui qui aurait dû connaître la vérité. En revanche, les unions effectuées sur le terrain de la bénédiction, dans la maison du pain et de la louange, ne peuvent que produire de bons fruits. Cet enseignement est vrai pour toutes les circonstances de nos vies.

Le fils de Ruth se prénomme Obed, ce qui signifie «qui sert». Quelle belle image de ce que la foi devrait produire dans chacune de nos vies, c'est-à-dire le service! Pour servir le Seigneur, nous pouvons nous appuyer sur l'exemple qu'il nous a laissé. Il a été le parfait serviteur, celui qui a toujours fait les choses qui plaisent à Dieu. Quel modèle! Ce ne devrait pas être une corvée, un devoir, mais une grâce, un privilège que de servir celui qui, le premier, s'est avancé pour nous servir et qui a donné sa vie pour nous! Nous devons servir le Seigneur de tout notre cœur et avec joie. Si nous recherchons le contact avec lui, par le moyen de la prière et de la lecture de la Bible, il nous montrera de quelle manière nous pouvons être utiles, humblement et simplement. Il ne nous demande pas l'impossible: une poignée de main, un sourire au bon moment, un petit mot d'encouragement...; et bien souvent, nous en ignorons la portée. Tout ce que nous faisons, faisons-le comme pour le Seigneur!

Servir veut également dire «adorer». Aller aux réunions, et particulièrement au culte, est pour nous l'occasion de nous approcher de Dieu et de lui apporter des prières de reconnaissance, en retour de ce qu'il a fait pour nous en nous donnant son Fils unique!

À partir des circonstances malheureuses que nous trouvons au début du livre de Ruth, nous voyons que Dieu fait tourner toutes choses à sa gloire et cela sans que les acteurs en soient toujours conscients. Nous, nous avons le recul pour apprécier les résultats de la foi de Ruth. Mais elle ne pouvait pas imaginer que son fils serait le grand-père du roi David, qui à son tour, serait l'ancêtre du Messie! Bien des actes accomplis avec foi peuvent avoir une grande portée sans que nous le sachions; et heureusement, parce que nous risquerions de nous en glorifier. Dieu ne nous demande pas de faire quelque chose en fonction des résultats auxquels on pourrait s'attendre, il nous demande de le servir dans l'obéissance. C'est lui qui juge du résultat, et ce ne sera qu'au ciel que nous comprendrons pleinement notre participation au travail de Dieu; pas avant.

Conclusion

Le parcours de Ruth est le cheminement normal de toute vie chrétienne.

La foi doit naître, s'éveiller, être active, trouver son repos et porter du fruit. Nous pouvons alors nous poser la question: «Ai-je fait le parcours de Ruth?» Dieu veut que nous fassions des progrès spirituels. Un nouveau-né qui ne prend pas de poids après quelques jours est bien malade. Un entant qui continue d'être nourri au lait après plusieurs mois aura des problèmes de santé; il faut qu'il prenne de la nourriture solide. Faire des progrès est une règle de la vie naturelle comme de la vie spirituelle. Tout ce qui est contraire au développement vient de notre ennemi. Satan ne peut pas supporter la croissance, la vie; il tue, produit la mort. Mais dans une vie de foi, il doit y avoir de la croissance, des fruits. À quel rythme croissons-nous? Bien sûr, on ne peut pas non plus brûler les étapes. Dans le cas de Ruth, nous avons affaire à une croissance harmonieuse, qui aboutit au fruit. Alors où en sommes-nous dans notre parcours?