Comment le Dr John Vanderkemp devint médecin des âmes (1747-1811)

John Vanderkemp avait cinquante-deux ans lorsqu'il aborda en Afrique australe et commença son travail d'amour parmi les Cafres.

Il est triste d'avoir à relever que, dans plus d'un pays, les colons européens ont été les pires ennemis de l'Évangile; cette constatation devait une nouvelle fois se vérifier. Un homme blanc s'opposa de toutes ses forces à l'introduction de l'Évangile en Cafrerie. Il prévint les chefs que s'ils laissaient ce missionnaire s'établir dans la région, celui-ci les ferait tous mourir par un poison qu'il mêlait à son eau-de-vie et qu'il les obligerait à boire. Mais les chefs découvrirent que le Dr Vanderkemp ne buvait que de l'eau et, comprenant qu'ils avaient été trompés, ils lui permirent d'habiter dans leur voisinage.

Au début, il s'installa au cœur même de leur territoire, au bord d'une rivière. Il se construisit une petite hutte, insuffisante pour le protéger complètement contre les fortes pluies. Les hyènes venaient hurler la nuit autour de sa demeure, et plus d'une fois il échappa à grand-peine à la gueule des lions. Souvent il eut à subir des vols, de la part de ceux-là même pour lesquels il avait tout sacrifié. Ils ne lui épargnaient ni la méchanceté, ni les railleries. Ils ne pouvaient comprendre un tel renoncement, n'ayant jamais rien vu de semblable. Mais le Dr Vanderkemp persévéra et Dieu était avec lui. Il leur montrait, par la pratique, l'amour et la patience de Dieu. Il n'aurait jamais abandonné sa petite maison et son activité à cet endroit si une guerre entre tribus, chose fréquente en Afrique, n'avait éclaté. Elle le força à chercher refuge dans la colonie européenne. Un autre service s'offrit dès lors à lui. Il y trouva aussi beaucoup à faire et à aimer. Si son ministère auprès des Cafres s'arrêtait, il y avait de pauvres Hottentots que les Hollandais méprisaient et traitaient comme des chiens. Le Dr Vanderkemp continua son œuvre d'amour parmi eux, et, avant de mourir, il eut la joie de voir se fonder à Bethelsdorp, en Afrique du Sud, une station missionnaire avec une école, au milieu d'une petite congrégation de chrétiens noirs.

Jusqu'à son dernier jour, il ne cessa de faire de nouveaux projets. Il désirait beaucoup aller annoncer l'Évangile à Madagascar et jour et nuit il intercédait pour le salut des Malgaches.

Mais Dieu en avait décidé autrement. Un matin de décembre 1811, il se sentit soudain très faible. Un ami lui demanda s'il était angoissé et il n'eut que la force de murmurer: «Tout va bien». On lui demanda encore s'il était dans la lumière ou dans l'obscurité, et il répondit d'une voix basse mais décidée: «La lumière». Un instant après, il entrait dans la présence de son Seigneur.

Cher ami, à la suite de ce récit nous désirons te laisser quelques questions sur le cœur:

  • Es-tu en paix quant au salut de ton âme? Es-tu certain d'aller un jour dans le paradis de Dieu? (Iis 1 Jean 5:13)
  • Dans quelle mesure es-tu prêt à servir le Seigneur?
  • Quelle place a-t-Il dans ton cœur? (Col. 1:18)