Ruth

Ruth 3, 1-18

4. Le repos de la foi

Ruth a glané durant toute la période de la moisson dans le champ de Boaz, et sa belle-mère Naomi désire maintenant qu'elle puisse trouver du repos et de la sécurité en se mariant. Pournous, il s'agit du repos de nos âmes, c'est-à-dire de la paix; et nous savons que le seul qui soit capable de nous la donner est celui qui nous a rachetés, le Seigneur Jésus. Naomi encourage donc Ruth à se rendre près de Booz qui a le droit de rachat sur Ruth. En effet, la loi de Moïse ordonnait que lorsqu'un homme marié mourait sans avoir d'enfants, son frère épouse la veuve. S'il n'avait pas de frère ou que le frère refusait, le parent le plus proche avait alors le devoir de l'épouser. L'aîné des enfants qui naissaient de cette seconde union héritait alors du nom du mari décédé et de ses biens. La descendance du défunt était ainsi assurée. De tout temps Satan s'est acharné à éliminer la descendance des hommes et des femmes de foi, pour empêcher la naissance duMessie. Cette loi permettait donc d'assurer la descendance d'Abraham, homme de foi, jusqu'à la venue du Seigneur Jésus.

Ruth rejoint donc Boaz au lieu où l'on bat le grain. Lorsque Boaz aura terminé de manger et de boire, Ruth devra se coucher à ses pieds en signe de soumission. Naomi a assuré à Ruth que là, Boaz lui dira tout ce qu'elle aura à faire. Naomi est une image de la loi que Dieu a donnée àson peuple: elle donne des conseils à sa belle-fille en vue de l'amener vers Boaz, tout comme la loi nous conduit à Christ (voir Gal. 3:24). Si la foi de Naomi était autrefois vacillante, elle est maintenant affermie. Ayant l'expérience de la vie, elle peut conseiller Ruth utilement.

Ruth fait preuve d'une foi obéissante et agissante: ellesuit tous les conseils de sa belle-mère: «Tout ce que tu as dit, je le ferai» (v. 5). Quelle joie pour le cœur du Seigneur lorsqu'il constate une telle obéissance en nous!

Ruth se prépare, se rend au lieu où se trouve Boaz et s'étend à ses pieds. C'est là qu'elle va découvrir la volonté de Dieu àson égard. Voilà l'exemple que nous devrions suivre: nous tenir aux pieds du Seigneur, dans une attitude d'humilité, d'obéissance, pour recevoir ses paroles.

Au milieu de la nuit, Boaz a peur: il sent une présence et remarque qu'une femme est couchée à ses pieds. Ruth lui révèle qui elle est et lui déclare que c'est lui, Boaz, qui a le droit de rachat sur elle. Il lui dit: «Bénie sois-tu de l'Éternel, mafille!» (v. 10). Maintenant qu'elle s'est tournée vers l'Éternel, il la reconnaît comme appartenant au peuple de Dieu, comme étant en relation avec l'Éternel, ayant droit àla bénédiction divine.

Boaz loue ensuite les vertus de Ruth qui sont connues de tout le village. Qu'est-ce qu'une femme vertueuse? C'est une femme qui agit dans la famille ou dans la société d'une manière conforme aux pensées de Dieu. Ruth rendait donc un très bon témoignage. Qu'en est-il de nous?

Boaz promet à Ruth qu'il fera tout ce qu'elle lui demande. Seulement, un autre homme a le droit de rachat sur elle, un parent plus proche de son premier mari. Boaz lui parlera de l'affaire. S'il n'est pas intéressé, lui, Boaz, la rachètera.

Avant de retourner vers sa belle-mère, Ruth reçoit de la part de Boaz six mesures d'orge; sans doute le maximum qu'elle pouvait porter! On ne repart jamais à vide de la présence du Seigneur!

Ruth a certainement été transformée d'avoir passé une nuit aux pieds de Boaz. En effet, Naomi lui demande: «Qui es-tu, ma fille?» (v. 16). II devrait en être de même pour nous: personne ne peut avoir été avec le Seigneur Jésus sans que cela se voie. Il est dit des disciples qu'on reconnaissait qu'ils avaient été avec Jésus (Actes 4:13). En effet, selon ce magnifique verset 18 de 2 Corinthiens 3, la contemplation du Seigneur à travers les pages de la Bible nous transforme petit à petit à la ressemblance de notre cher Sauveur.

Ruth raconte à sa belle-mère tout ce que Boaz a fait pour elle et Naomi l'encourage à attendre patiemment la suite. «Car l'homme n'aura pas de repos qu'il n'ait terminé l'affaire aujourd'hui», lui dit-elle (v. 18). Le Seigneur se montre extrêmement patient envers nous. Mais lorsqu'il s'agit du salut d'une âme, il désire mener à bien son œuvre le plus rapidement possible. Il est venu sur cette terre dans le but d'accomplir son œuvre sur la croix, en vue de notre rachat. Il pouvait dire: «J'ai à être baptisé d'un baptême; et combien suis-je à l'étroit jusqu'à ce qu'il soit accompli!» (Luc 12:50). Il est venu ici-bas pour cela, et c'est avec détermination qu'il est allé à Jérusalem, oùil devait être crucifié. Malgré ses terribles souffrances, il a enduré la croix avec la pensée qu'il allait nous racheter et nous purifier de tous nos péchés, ce qui était une joie pour lui (Héb. 12:2)! Quelle reconnaissance éternelle nous devons à notre cher Sauveur!

À suivre