Le lion

La Bible mentionne plus de cent fois le lion. La lionne, et même les lionceaux sont cités maintes fois. Cet animal était connu des écrivains de la Parole, car il était répandu en Palestine. Plusieurs épisodes en témoignent. Au temps des Juges, Samson descendait à Thimna lorsqu'un jeune lion qui rôdait dans les vignes vint à sa rencontre. Usant de la force exceptionnelle que l'Éternel lui avait donnée, Samson déchira le lion (Juges 14:5, 6). Alors que David, jeune homme, était berger, un lion vint et emporta un mouton de son troupeau. David, par l'aide de l'Éternel, tua ce lion et délivra ainsi son mouton (1 Sam. 17:36, 37). Plus tard, un des hommes forts de David, le courageux Benaïa, frappa un lion dans une fosse par un jour de neige (2 Sam. 23:20).

La crinière épaisse du lion, sa gueule et ses pattes puissantes, le rugissement de ce grand fauve, font de lui un animal imposant et terrifiant. La Bible elle-même déclare: «le lion a rugi: qui n'aura peur?» (Amos 3:8.) Elle le nomme «le fort parmi les bêtes» (Prov. 30:30)- Il domine parmi les animaux car quand il se couche, qui le ferait lever (Gen. 49:9)? Il a une grande assurance (Prov. 28:1). Il ne craint rien ni personne (2 Sam. 17:10), seule la famine le met en danger (Job 4:11).

Dans la Parole, le Saint Esprit se sert plusieurs fois du lion, comme d'une image pour nous communiquer des pensées différentes. Nous prendrons deux exemples ici.

Dans le premier, l'apôtre Pierre compare notre adversaire, le diable, à un lion rugissant qui rôde autour de nous, cherchant qui il pourra dévorer (1 Pierre 5:8). En effet, Satan veut nous faire peur et nous nuire. Si nous appartenons au Seigneur Jésus, nous sommes du côté du vainqueur, qui a rencontré l'Ennemi et triomphé de lui à la croix (Col. 2:15). C'est pourquoi l'apôtre Jacques dit: «Résistez au diable et il s'enfuira de vous» (Jacq. 4:7). Toutefois, si nous ne résistons pas et que, au contraire, pris par surprise, nous cédons à l'Ennemi et faisons le mal, il en profitera; aussi l'apôtre Pierre nous avertit: «Soyez sobres, veillez» (1 Pierre 5:8). Tenons-nous donc tout près du bon Berger qui veut protéger chacune de ses brebis (Jean 10:11 et 17:12).

Ce verset forme notre second exemple. «Voici, le lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux» (Apoc. 5:5). Au chapitre 5 de l'Apocalypse, l'apôtre Jean décrit la vision qu'il a eue d'une scène qui se déroule dans le ciel. Une question tient tout l'univers céleste en suspens: «Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en rompre les sceaux?» (5:2). Ce livre scellé est un livre de jugement. Qui pourra donc exécuter ce jugement et dominer sur la terre de la part de Dieu? La réponse est donnée par notre verset 5. Il faut pour cela une dignité, une majesté et une puissance royales, comme celles du lion, qui représente ici le Seigneur Jésus lui-même. Il a droit à cette domination car il est le Fils, «héritier de toutes choses» (Héb. 1:2). Il peut aussi légitimement réclamer «les nations pour héritage» car il est le Messie (Ps. 2:8). Il tire en effet son origine de la tribu royale de Juda (Gen. 49:10). Il est le descendant ultime de David et la vraie origine (racine) de sa force. Toutefois le péché est entré dans ce bel héritage. Christ ne peut donc l'obtenir qu'en versant son propre sang pour ôter le péché. Aussi apparaît-il à Jean comme un agneau immolé: il a racheté nos âmes ainsi que son héritage. Tout est maintenant dû à ce Rédempteur puissant et la louange monte autour de Lui.

Voyez Apoc. 5, versets 9 et 12.