Sondez les Écritures

Jésus à la rencontre des deux disciples d'Emmaüs

(Luc 24:13-35; Marc 16:12-13)

Sur le chemin d'Emmaüs (Luc 24:13-24)

En ce premier jour de la semaine proclamant la victoire de Jésus ressuscité, deux disciples, tournant le dos à Jérusalem, s'en allaient sur le chemin conduisant à Emmaüs. Le cœur rempli de tristesse, ils s'en retournent à leurs champs. Avec la mort de leur Messie, ils avaient perdu toute espérance terrestre pour Israël. Tout en cheminant, ils s'entretiennent et raisonnent ensemble au sujet des événements récents qui s'étaient déroulés à Jérusalem.

«Jésus lui-même, s'étant approché, se mit à marcher avec eux». Ils ne le reconnurent pas parce que «leurs yeux étaient retenus». Leurs cœurs étaient absorbés par leurs propres raisonnements. Et voilà que ce mystérieux compagnon s'intéresse à eux, à leur affliction. N'est-il pas Celui qui lit dans les cœurs? Il leur dit: «Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes?» Quelqu'un pouvait-il ignorer ce qui venait de se passer? Il s'agissait de Jésus le Nazaréen, prophète puissant en œuvre et en parole qui venait d'être condamné à mort et crucifié. Ils espéraient qu'il délivrerait Israël du joug des Romains et qu'il établirait son règne glorieux sur la terre. Pourtant à plusieurs reprises le Seigneur avait parlé, au cours de son ministère, de la nécessité de sa mort et de sa résurrection, mais ces propos n'avaient pas été saisis par la foi. Ils sont étonnés aussi par le message de quelques femmes qui ont trouvé un tombeau vide, et de plus, des anges leur ont assuré qu'il était vivant.

Alors Jésus ne peut que constater leur ignorance liée à leur incrédulité: «O gens sans intelligence et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses et qu'il entrât dans sa gloire?» (v. 26). C'était une nécessité que Jésus donne sa vie pour l'abolition du péché par son sacrifice, et pour expier les péchés de tous ses rachetés (Héb. 9:26-28).

Jésus révélé dans toutes les Écritures (Luc 24:25-27)

«Et commençant par Moise et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent». Nul autre ne pouvait parler ainsi. «Qui enseigne comme lui?» (Job 36:22). Il leur ouvrait les Écritures. Cher jeune, c'est le thème le plus précieux que de découvrir Christ à travers toute la Parole. Il est en particulier la clé de l'Ancien Testament. Lui-même pouvait dire: «Sondez les écritures... ce sont elles qui rendent témoignage de moi» (Jean 5:39). Comment connaître le Seigneur si ce n'est en recevant avec douceur cette parole vivante? Tous les glorieux conseils de Dieu et ce qu'espéraient les disciples, c'est-à-dire le règne du Messie sur la terre, étaient fondés sur ce fait unique: la mort de Christ, offert comme victime expiatoire. Tous les sacrifices qui avaient précédé n'étaient que des types de celui de Christ. Dieu se devait pour sa gloire d'exercer son juste jugement contre l'homme pécheur, car personne n'aurait été sauvé sans l'œuvre de la rédemption. Il fallait donc que Jésus souffre sur la croix, sous le jugement divin et pour la gloire de Dieu, pour ouvrir le ciel à des pécheurs sauvés par la grâce et par la foi. Il fallait aussi qu'il entre dans sa gloire, dans le ciel, et non dans son royaume terrestre qui sera établi après l'enlèvement de l'Église.

Jésus à Emmaüs (Luc 24:28-35)

Ils arrivent à l'endroit prévu et vont s'arrêter, mais «Jésus fit comme s'il allait plus loin». Il ne s'invite pas comme dans le cas de Zachée (Luc 19:5). Néanmoins ces cœurs éprouvent un attrait irrésistible pour cet étranger qu'ils supplient: «Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé». Ils ont besoin de jouir de sa présence, d'écouter ses paroles qui leur font du bien. Ils le forcèrent. Le Seigneur ne peut que répondre à une telle insistance. «Et il entra pour rester avec eux».

Pendant qu'ils étaient à table, lui étant leur invité, il remplit cependant le rôle de maître de maison. C'est lui qui rendit grâce, rompit le pain et le leur distribua. À ce moment précis «leurs yeux furent ouverts et ils le reconnurent; mais lui devint invisible et disparut de devant eux» (v. 30-32). Ils le reconnurent dans cet acte que le Seigneur avait déjà accompli quelques jours auparavant, leur disant: «Faites ceci en mémoire de moi». À Emmaüs, ce n'était pas la Cène dominicale, mais le pain rompu ne rappelait-il pas la mort du Seigneur nécessaire pour le salut de l'homme?

Leurs yeux sont ouverts, ils le reconnaissent comme le Christ ressuscité. Mais s'il devint invisible, la flamme de leur amour pour Lui a été ravivée. C'est ce qu'ils éprouvent, disant entre eux: «Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu'il nous parlait par le chemin, et lorsqu'il nous ouvrait les Écritures?» (v. 32). Que la Parole de Dieu produise de tels effets dans nos cœurs, sous l'action du Saint Esprit!

À l'heure même ils comprirent qu'ils devaient retourner à Jérusalem où les disciples étaient assemblés, et leur transmettre le témoignage de la résurrection du Seigneur qui s'était révélé à eux dans la fraction du pain. Ils peuvent parler de ce qu'ils ont vu et entendu (Actes 4:20). Jésus remplit leur cœur.

Questions pour le mois d'août

POUR LES PETITS

  1. Quelle est la réflexion des deux disciples dans la maison d'Emmaüs, lorsque le Seigneur devint invisible? (Luc 24:...).

POUR LES GRANDS

  1. Après que les deux disciples ont expliqué au Seigneur ce qui pesait sur leur cœur, quelle est la réponse qu'il leur donne? (Luc 24:...).
  2. À quel moment et comment les deux disciples ont-ils reconnu le Seigneur? (Luc 24:...).

Réponses aux questions de juillet

  1. Jean 20:13: Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l'a mis.
  2. Matthieu 28:2: Un ange du Seigneur, descendant du ciel, vint et roula la pierre, et s'assit sur elle. La pierre était roulée pour permettre aux témoins successifs de constater que le tombeau était vide et que Jésus était ressuscité d'entre les morts.
  3. Jean 20:16: le bon Berger appelle sa brebis par son nom: Marie. Et Marie répond: Rabboni, c'est-à-dire Maître.