Sondez les Écritures

4. Jésus crucifié

Dernier outrage au corps de Jésus (Jean 19:31-37)

À l'approche du sabbat et dans le but de respecter le rituel de leur religion, les Juifs demandent à Pilate de hâter la fin des suppliciés en leur rompant les jambes. Ce sabbat était grand, car il succédait au jour où l'agneau pascal était sacrifié et il coïncidait avec le premier jour de la fête des pains sans levain. La loi prescrivait qu'on devait ensevelir le jour même un condamné à mort, qu'on avait pendu à un gibet, pour ne pas souiller le pays (Deut. 21:22-23).

Venus pour rompre les jambes des crucifiés, par leur geste brutal les soldats accomplirent, à leur insu, la parole prononcée par Jésus au brigand converti (Luc 23:43). Mais voyant que Jésus était déjà mort, ils ne mutilèrent pas son corps comme pour les deux malfaiteurs. Cependant «l'un des soldats lui perça le côté avec une lance; et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau». Le coup de lance du soldat romain est le dernier outrage de l'homme en révolte contre Dieu. Il met en évidence que Jésus était bien mort pour sauver des pécheurs, par les deux signes que la grâce de Dieu offre à tout homme. Le sang expie les péchés, fait propitiation pour l'âme (Héb. 9:14; Lév. 17:11). Il évoque la mort dans son caractère expiatoire et répond aux exigences de la justice divine à l'égard de notre culpabilité. Dieu déclare juste celui qui a la foi au sang de Christ (Rom. 3:24-25). L'eau, symbole de la Parole de Dieu, purifie le pécheur (Tite 3:5). Elle parle de la mort de Christ mettant fin à notre état de souillure et de mort morale. Elle répond aux exigences de la sainteté de Dieu (Jean 15:3; Éph. 5:26; 1 Jean 5:6-8).

Témoin oculaire de cette scène, Jean affirme la véracité de ce qu'il exprime à son lecteur pour qu'il s'approprie, par la foi, l'efficace du sang de Christ purifiant de tout péché. Croire en un Sauveur mort, ce que souligne le sang séparé du corps, est le moyen divin pour obtenir la vie eternelle. «Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle» (Jean 6:54).

Au moment où le corps inanimé de Jésus est encore cloué sur croix, Dieu parle par les Écritures de l'Ancien Testament: «Pas un de ses os ne sera cassé» (Ex. 12:46; Ps. 34:20). Et une autre écriture dit: «Ils regarderont vers Celui qu'ils ont percé» (Zach. 12:10).

Cette dernière parole peut faire penser à tous ceux qui jettent aujourd'hui un regard de foi au Calvaire (Nomb. 21:9; Jean 3:14-15) et elle aura un accomplissement futur (Apoc. 1:7). À la fin, Israël repentant se lamentera sur Lui, comme sur un fils unique.

L'ensevelissement du corps de Jésus

(Matt. 27:57-61; Marc 15:42-47; Luc 23:50-56; Jean 19:38-42)

Le prophète Ésaïe annonce cet événement en ces termes: «on lui donna son sépulcre avec les méchants, mais il a été avec le riche dans sa mort» (53:9). Dieu veille à ce qu'il soit pris soin du corps de son Fils bien-aimé par deux disciples de Jésus qui jusque-là ne s'étaient pas manifestés ouvertement pour Lui. Maintenant ils sont remplis de hardiesse face au crime odieux commis par leur nation.

Joseph d'Arimathée était un homme riche (Matt. 27:57), un conseiller honorable (Marc 15:43), un homme de bien et juste qui attendait le royaume de Dieu (Luc 23:50), disciple de Jésus, en secret toutefois par crainte des Juifs (Jean 19:38). Animé de courage, il obtient de Pilate la permission d'ôter le corps de Jésus. Au début du ministère de Jésus, Nicodème, chef des Juifs, était venu à Lui de nuit pour l'interroger. Plus tard il avait essayé de le défendre devant les pharisiens (Jean 7:50-52). Maintenant il vient à Golgotha, apportant une abondance d'aromates pour embaumer le corps de Jésus avec un saint respect et selon tous les honneurs dus à un descendant de David.

Ainsi le corps du Seigneur n'est pas mis au rang des transgresseurs, ni avec les méchants. Mais les mains de ces deux honorables fils d'Israël l'enveloppent de linges avec les aromates, l'entourent d'un linceul et le déposent dans un sépulcre neuf, taillé dans le roc et proche de Golgotha. Dieu se sert des personnes et des circonstances au moment opportun, en faveur des siens, pour accomplir sa volonté. Puis Joseph roula une pierre contre la porte du sépulcre. Et des femmes étaient là, assises et regardant où on mettait le corps de Jésus (Marc 15:47).

La garde du sépulcre (Matt. 27:62-66)

Le jour du sabbat le corps de Jésus reste dans la tombe. Les chefs du peuple se souviennent d'une parole prononcée par Jésus qui les inquiète. Aussi s'assemblent-ils auprès de Pilate en lui rappelant que ce séducteur disait: «Après trois jours je ressuscite». Jésus ne leur avait-il pas donné le signe de Jonas? (Matt. 12:40). N'avait-il pas ressuscité Lazare? La haine de ces hommes religieux, mais incrédules, poursuit Jésus jusque dans le sépulcre qui sera scellé et gardé par leurs soins. Vaines précautions qui ne serviront qu'à mettre en relief l'éclatante réalité de la résurrection. La mort ne pouvant retenir le Prince de la vie, le Fils du Dieu vivant qui avait déclaré: «Moi, je suis la résurrection et la vie» (Jean 11:25) et aussi: «À cause de ceci le Père m'aime, c'est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne» (Jean ID:17). En la reprenant, Il donne la vie à tous ceux pour lesquels Il est mort. Cher jeune, fais-lu partie de ces bienheureux rachetés?

Questions pour le mois de juin

POUR LES PETITS

1. Qu'est-il déclaré à propos des os du Seigneur? (Jean 19:...). Quelles sont les deux citations de l'Ancien Testament à ce sujet? (Exode 12:... et Psaume 34:...).

POUR LES GRANDS

2. Que s'est-il passé lorsque le soldat romain perça de sa lance le côté de Jésus mort? (Jean 19:...). Que signifient ces signes?

3. Quel est le verset d'Ésaïe 53 évoquant l'ensevelissement du Seigneur? Quels sont les noms des deux hommes qui l'ont enseveli?

Réponses aux questions du mois de mai

1. Jean 19:28: J'ai soif—Jean 19:30: C'est accompli — Luc 23:46: Père! entre tes mains je remets mon esprit.

2. Psaume 22:15: Ma langue est attachée à mon palais.

Psaume 69:21: Dans ma soif, ils m'ont abreuvé de vinaigre.

3. Matthieu 27:51-53:

a) le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas.

b) la terre trembla et les rochers se fendirent.

c) les sépulcres s'ouvrirent, et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, étant sortis des sépulcres après la résurrection de Jésus.

En lisant tranquillement «Sondez les Écritures!», vous trouverez facilement les réponses aux questions. Appliquons-nous à mesurer ce que le Seigneur Jésus a fait pour nous! Que Son amour remplisse votre cœur!