L'ours

L'ours brun est un mammifère omnivore, bas sur pattes. Il était assez répandu dans les montagnes et les forêts d'Israël aux temps de l'Ancien Testament. L'ours se nourrit de fruits, de racines, d'œufs, de nids d'abeilles. Sa jolie fourrure et son allure pataude lui donnent un air inoffensif. Mais cette fourrure cache, sur ses pattes, de terribles griffes. Quand il est affamé, il s'attaque aux troupeaux (1 Sam. 17:34). Rencontrer cet animal féroce, entêté et fort est extrêmement dangereux, surtout lorsqu'il est à la recherche d'une proie (Prov. 28:15) ou qu'il s'agit d'une ourse privée de ses petits (Prov. 17:12; Osée 13:8).

David obtint une grande victoire en délivrant, de la gueule d'un ours, un mouton de son troupeau (1 Sam. 17:35-37). Plus tard, des enfants du village de Béthel furent déchirés par deux ourses parce qu'ils s'étaient moqués du prophète Élisée (2 Rois 2:23-24). La violence de cette bête féroce, conséquence du péché, disparaîtra quand le Seigneur établira son règne de mille ans: «la vache paîtra avec l'ours» (Ésaïe 11:7).

L'ours est l'image d'une violence sans pitié qui s'abat d'une façon inattendue. Cela nous fait penser à l'ennemi de nos âmes, Satan, qui veut nuire au troupeau du Seigneur quand celui-ci montre son insouciance ou sa sottise.

Que cela nous rende sérieux! Attachons-nous aux instructions du Seigneur. Surtout, ouvrons notre cœur à l'amour qui a conduit le Seigneur Jésus à exposer et même à donner sa vie pour son troupeau.

Le prophète Jérémie montre que Dieu peut devenir l'adversaire de son peuple désobéissant. Dans ses lamentations, le prophète Jérémie déclare: «Il a été pour moi un ours aux embûches... et m'a déchiré» (Lam. 3:10, 11). Jérusalem s'étant obstinée dans le mal, Dieu a dû déverser sur elle son jugement. Jérémie, lui, n'était pas coupable, mais il s'associait à la situation et au péché de son peuple. Il ressentait le châtiment qui tombait sur Jérusalem comme s'il tombait sur lui-même. Dans ce livre, il exprime sa souffrance profonde et sa détresse en voyant que Dieu a abandonné son peuple et s'est tourné contre lui pour le juger.

Comme souvent, les sentiments des hommes de Dieu de l'Ancien Testament nous parlent à l'avance des sentiments du Seigneur Jésus. Durant les trois heures sombres de la croix, le Seigneur a expié nos péchés. Il a été notre substitut, c'est-à-dire qu'il a rencontré Dieu comme un juge et a pris notre place sous sa colère. Dieu a déversé contre lui toute sa fureur (Lam. 3:1). À cause de notre obstination dans le mal, Dieu a fait venir sur lui un jugement sans miséricorde; il l'a «amené dans les ténèbres» (v. 2) et a fait une clôture autour de lui (v. 7). Le Seigneur qui, seul, avait toujours connu la faveur infinie de son Dieu, a dû être abandonné (Matt. 27:46). Dieu a «fermé l'accès à sa prière» (Lam. 3:8), qui est restée sans réponse (Ps. 22:2). Quelle souffrance infinie pour notre Sauveur!

Peux-tu dire au Seigneur Jésus, pour toi-même, avec reconnaissance:

Oh! comme ils ont pesé sur toi,

Seul dans cette heure sombre,

L'abandon, l'angoisse et l'effroi

De nos péchés sans nombre!

(Cantique)