Le bois qui parle

Il y a bien des années, J. G. Paton et sa femme arrivèrent comme missionnaires dans la lointaine île de Aniwa (Nouvelles Hébrides). Peu de temps après leur arrivée, J. Paton se mit au travail pour construire une maison qui les abriterait. Un jour qu'il se trouvait sur son chantier, il se rendit compte qu'il lui manquait quelques outils et des clous, qui se trouvaient dans leurs bagages. Sa femme, restée dans leur tente, pourrait les lui faire parvenir s'il envoyait quelqu'un les chercher. Il ramassa un morceau de bois bien lisse et y écrivit quelques mots. Un chef indigène, qui assistait à ses travaux, fut chargé de porter à Mme Paton le bout de bois. Le missionnaire lui assura qu'elle lui donnerait ce dont il avait besoin.

— Mais de quoi avez-vous besoin? lui demanda le chef.

— Le morceau de bois le lui dira, répondit J. Paton.

Le vieux chef partit fâché. Il croyait que l'homme blanc se moquait de lui.

— «On n'a jamais entendu parler un bout de bois!» répliqua-t-il.

À force de persuasion, il consentit à faire ce qu'on attendait de lui.

Mais quel ne fut pas son étonnement lorsque Mme Paton regarda le morceau de bois, rassembla quelques outils avec un paquet de clous, et les lui donna, en le priant de les remettre à son mari!

En échange du service rendu, le chef réclama de J. Paton de plus amples explications sur ce message secret. Le missionnaire lui lut les mots, essayant comme il le pouvait de les lui faire comprendre. C'est ainsi que, peu à peu, ce vieux chef découvrit l'intérêt des lettres, de l'écriture et du langage écrit.

«Voilà comment le grand Dieu des cieux nous parle dans Son Livre» continua J. Paton.

Le vieil homme était encore plus étonné. Combien il désirait entendre Dieu lui parler à lui aussi!

Alors J. Paton demanda au vieil homme de lui enseigner sa langue. Au bout de quelque temps, le missionnaire fut capable de traduire différentes portions de la Bible dans la langue des habitants d'Aniwa. Quelle joie ce fut pour ce vieux chef d'entendre la Parole de Dieu s'adressant à lui et à son peuple!

* *

L'Ancien Testament fut écrit en hébreu, pour la plus grande partie, et le Nouveau Testament en grec. Dieu voulait faire connaître sa Parole dans le monde entier. Et, par sa bonté, elle a été traduite dans de nombreuses langues. Aujourd'hui, nous pouvons y lire ce que Dieu a à nous dire. N'oublions jamais, quand nous l'ouvrons, que c'est Dieu qui nous parle. Nous pouvons bien l'en remercier et dire comme le psalmiste:

«Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi» (Psaume 119:18).