Sondez les Écritures

3. Jésus crucifié

J'ai soif (Matthieu 27:47-49; Marc 15:35, 36; Jean 19:28, 29)

Quelques-uns de ceux qui se tenaient aux abords de la croix ont entendu le cri chargé d'angoisse de Jésus, au terme des trois heures de l'expiation. Toute la rigueur du jugement de Dieu pesait sur Lui, étant abandonné de Celui en qui il se confiait toujours. Sans comprendre les paroles sorties de la bouche de notre cher Sauveur, ces hommes donnent une interprétation à ce cri: «Il appelle Elie celui-ci. Et aussitôt l'un d'entre eux courut et prit une éponge, et l'ayant remplie de vinaigre, la mit au bout d'un roseau», pour lui donner à boire. Il devait supposer que Jésus était tourmenté par la soif intense des crucifiés. C'est à ce moment-là que le Seigneur prononça la cinquième parole: «J'ai soif» (Jean 19:28). Ainsi se réalisent les Écritures (Ps. 22:15; 69:21), par le moyen des soldats et à leur insu.

Ayant pris le vinaigre, Jésus est bien conscient que toutes les prophéties le concernant sont accomplies et que l'œuvre de la rédemption est achevée pour la gloire de Dieu. Il a bu la coupe que le Père lui avait donnée, avant d'entrer dans la mort.

«C'est accompli» (Jean 19:30)

Maintenant Jésus peut prononcer une parole, la sixième, d'un prix inestimable: «C'est accompli». Il met ainsi le sceau de son approbation divine à son œuvre par laquelle nous avons le salut éternel. «Par une seule offrande il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés» (Héb. 10:14). De telles affirmations éliminent les doutes qui pourraient ébranler une âme faible. L'expression: «C'est accompli» était aussi utilisée pour déclarer qu'une dette était acquittée. Dieu est glorifié et le pécheur sauvé par la foi en cette œuvre accomplie une fois pour toutes. Quiconque croit au Fils de Dieu a la vie éternelle; ses péchés sont expiés.

La mort du Seigneur et ses conséquences immédiates

(Matthieu 27:50-53; Marc 15:37-38; Luc 23:45-46; Jean 19:30)

Enfin, ayant reçu ce commandement de son Père, Jésus va donner sa vie par un dernier acte d'obéissance. Il entre volontairement dans la mort. Luc indique la septième parole prononcée par le Seigneur sur la croix: «Père! entre tes mains je remets mon esprit» (23:46), alors que Jean précise: «Ayant baissé (ou reposé) la tête, il remit son esprit» (19:30). Au moment où la communion avec son Père est exprimée, par un acte divin, il détache son esprit de son corps pour le lui remettre en toute confiance. Ayant jeté un grand cri, Jésus expire, non pas à la manière des hommes, mais en pleine possession de ses forces. Cette mort est surnaturelle. Ainsi par son cri de victoire, la défaite de Satan est proclamée. «Par sa mort, Jésus a rendu impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable».

À ce moment même différents événements extraordinaires se produisent. Le voile du temple se déchire en deux par le milieu depuis le haut jusqu'en bas, donnant accès au lieu très saint, dans la présence immédiate de Dieu. Ce privilège est désormais accordé à tout pécheur sauvé par la foi en l'œuvre de Christ. Il peut user de cette pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant consacré à travers le voile, c'est-à-dire sa chair (Héb. 10:19, 20). Par cet acte divin se termine l'économie de la loi.

Matthieu ajoute que la terre trembla et les rochers se fendirent. À la voix puissante de son Créateur dont les hommes ont décidé la mise à mort, la terre est ébranlée. Mais, fondé sur l'œuvre de Christ à la croix, un royaume inébranlable sera établi un jour. Enfin les sépulcres s'ouvrirent: et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent après la résurrection de Christ, «prémices de ceux qui sont endormis» (1 Cor. 15:20). Ils apparurent à plusieurs. Ainsi la mort est vaincue et libère quelques-uns de ses prisonniers. La puissance de Dieu en résurrection est exaltée comme le Seigneur l'avait annoncé (Jean 12:28).

Témoignage du centurion (Matthieu 27:54; Marc 15:39, Luc 23:47)

Le centurion, chargé de veiller sur Jésus avec ses soldats, est frappé de constater comment cette mort anormale s'est produite. Jésus avait expiré avec force alors que les crucifiés succombent à la suite d'une longue et douloureuse agonie. Il ne peut que s'écrier: «Certainement cet homme était Fils de Dieu». Ce païen, touché dans sa conscience, attribue une telle mort à la puissance divine. Cette expression met en relief le mystère de l'incarnation. Seul Jésus, vrai homme et vrai Dieu, pouvait accomplir l'œuvre de la rédemption. Luc rapporte un autre témoignage du centurion qui glorifie Dieu, face à cette mort impressionnante, en disant: «En vérité, cet homme était juste» (23:47). Il joint sa voix à celle du brigand repentant pour proclamer la justice de celui que Luc présente comme le Fils de l'Homme. Dieu se sert de deux hommes, un brigand et un païen, pour rendre un témoignage complet à la gloire morale de son Fils crucifié.

Cher jeune, que peux-tu déclarer au sujet du Seigneur Jésus?

Questions pour le mois de mai

POUR LES PETITS

1. Quelles sont les trois dernières paroles prononcées par le Seigneur sur la croix? (Jean 19 et Luc 23).

POUR LES GRANDS

  1.        En prononçant la cinquième parole, Jésus, sur la croix, accomplissait deux paroles prophétiques dans les Psaumes. Lesquelles?
  2.        Quelles sont les trois conséquences immédiates de la mort du Seigneur rapportées en Matthieu 27?

Réponses aux questions du mois d'avril

  1.        Matthieu 27:46: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?
  2.      Luc 23:42: Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. La réponse du Seigneur est que le jour même son âme rachetée sera avec Christ dans le paradis.
  3.        Psaume 22:3: «Et toi, tu es saint, toi qui habites au milieu des louanges d'Israël.» Seuls des hommes sauvés par la grâce et par la foi en l'œuvre de Christ sont appelés à être de vrais adorateurs.