La brebis

La Bible nous parle très souvent des brebis. C'est un animal domestique qui procure des peaux, de la viande, du lait et de la laine. La brebis est affectueuse, docile (Jean 10:3, 4), douce (Jér. 11:19). Sans défense naturelle, donc faible lorsqu'elle est laissée à elle-même (Matt. 10:16), elle est une proie facile pour les prédateurs. Il lui faut un berger pour la délivrer de l'attaque d'un ours ou d'un lion, comme l'a fait David (1 Sam 17:34), ou la retrouver quand elle s'égare (Luc 15:4).

Déjà Abel s'occupait de petit bétail (Gen. 4:2). Plus tard, les patriarches hébreux en possédaient de grands troupeaux (Gen. 12:16). Leurs descendants en Égypte (Gen. 46:34), dans le désert (Ex. 10:9), puis en Canaan, continuèrent à s'occuper d'élevage (2 Chron. 32:29 et Luc 2:8). Ils avaient ainsi de quoi se nourrir, se vêtir, couvrir leurs tentes. De plus, la brebis était un animal pur qu'ils pouvaient offrir à Dieu en sacrifice (Lév. 1:10).

«Il a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent; et il n'a pas ouvert sa bouche». (Ésaïe 53:7).

Dans son char, le riche et puissant ministre de Candace, reine des Ethiopiens, lisait ce passage de l'Écriture (Actes 8:27 et suivants). Mais ce texte était obscur pour lui. Il se demandait bien de qui le prophète Ésaïe parlait.

Alors Philippe, envoyé par un ange du Seigneur, s'approcha du voyageur et, invité à monter dans le char, il lui «annonça Jésus».

Ce passage d'Ésaïe 53 nous parle en effet du Seigneur Jésus. Il a été comme une brebis docile qui se laisse tondre sans résister. Au moment de son procès, Il s'est présenté devant ses ennemis, sans défense. Les chefs du peuple ne cherchaient pas à établir la vérité; ils désiraient trouver quelque faux témoignage contre lui, de manière à le faire mourir. Délaissé, trahi, méprisé, opprimé, Il n'a pas ouvert sa bouche et n'a exprimé aucune plainte. Faussement accusé, devant le souverain sacrificateur, «Il garda le silence et il ne répondit rien» (Marc 14:61). Alors qu'Hérode l'interrogeait, «Il ne lui répondit pas même un seul mot» (Matt. 27:14); à Pilate «Jésus ne donna pas de réponse» (Jean 19:9). Après avoir été déclaré innocent, le Seigneur Jésus fut finalement condamné.

Lorsque nous sommes accusés, nous avons tous tendance à nous justifier, même si nous sommes coupables. Christ ne cherchait pas à se justifier: «lorsqu'on l'outrageait, il ne rendait pas d'outrage, quand il souffrait, il ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement» (1 Pierre 2:23). Quel exemple pour nous! Parfois nous devons souffrir en faisant le bien, rencontrer de la moquerie parce que nous sommes chrétiens. La Parole de Dieu nous dit: «cela est digne de louange devant Dieu, car c'est à cela que vous avez été appelés; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces» (1 Pierre 2:21).