Sondez les Écritures

Jésus crucifié (2)

(Luc 23:39-43; Jean 19:25-27; Matthieu 27:45-49; Marc 15:33-36)

Conversion du brigand (Luc 23:39-43)

Deux brigands ont été crucifiés avec Jésus, un de chaque côté, alors que Lui est au milieu. Malgré les douleurs et la honte d'un tel supplice, malgré la voix atténuée de sa conscience endurcie et sachant qu'il est au terme de sa vie, l'un des malfaiteurs continue d'injurier Jésus, disant: «N'es-tu pas le Christ, toi? Sauve-toi toi-même, et nous aussi». Même un mourant peut mépriser le Seigneur. Il représente la classe des hommes impénitents, refusant la grâce de Dieu s'offrant à lui dans le Sauveur mourant à son côté. Il est perdu pour l'éternité.

Mais soudain le langage du deuxième malfaiteur change complètement. Il traduit une profonde conviction de péché, en se condamnant lui-même tout en justifiant Jésus. Sa conscience réveillée, il devient à l'égard de son compagnon d'infortune un prédicateur de justice. Il le reprend: «Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement?» (v. 40).Tout à coup il est animé par la crainte d'un Dieu juste et saint qui tout en haïssant le péché aime le pécheur. Cette crainte de Dieu, commencement de la sagesse et de la connaissance, mène à la vie (Prov. 9:10; 1:7; 19:23). Sans hésiter il reconnaît sa propre culpabilité: «Et pour nous, nous y sommes justement, car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises». Ce sont les signes évidents du travail de Dieu dans une âme.

Maintenant qu'il a rendu son témoignage à son compagnon, il se tourne vers son Sauveur proclamant sa sainteté et sa justice. Il parle comme s'il avait connu toute la vie de Christ. «Celui-ci n'a rien fait qui ne se dût faire» (v. 41). Au moment où tous les hommes étaient d'accord pour condamner le Seigneur, il répond de Lui et revendique sa gloire, malgré la honte d'une croix, car il le connaît. Par l'action de l'Esprit, son cœur et son esprit sont absorbés par la personne de Christ. Il exprime alors sa demande: «Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume» (v. 42). Qui, dans la honte d'une croix, oserait demander qu'on se souvienne de lui? Toutefois il reconnaît Jésus comme Seigneur et croit en sa résurrection, pour qu'il puisse lui donner une part dans son royaume. Selon Romains 10:9 il confesse Jésus comme Seigneur et croit dans son cœur que Dieu le ressuscitera d'entre les morts. Il est sauvé par la foi en la grâce du Seigneur donnant sa vie en rançon pour plusieurs, et il croit en la gloire à venir de Son royaume. Cette parole du brigand repentant a dû être un baume pour le cœur meurtri de Jésus (Ps. 110:7).

La réponse du Seigneur surpasse ce qu'il espérait: «Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis» (v. 43). Encore quelques instants de souffrance intense, mais il n'en parle pas, car Jésus remplit son cœur de grâce. Le jour même, son âme rachetée sera avec Christ dans le paradis, c'est-à-dire le troisième ciel, comme l'indique Paul (2 Cor. 12:2-4). Cette parole révèle pour la première fois que l'âme d'un croyant après la mort du corps, connaît un état conscient de bonheur ineffable avec Jésus (2 Cor. 5:8; Phil. 1:23).

Jésus et sa mère (Jean 19:25-27)

Près de la croix de Jésus se tenaient quelques femmes parmi lesquelles se trouvait sa mère. Elles ont le cœur brisé par la souffrance, assistant impuissantes à ce spectacle de la crucifixion de Jésus. Elles savent bien qu'il est victime de la haine implacable du monde. Selon la prophétie de Siméon, une épée transperce l'âme de Marie (Luc 2:35). Jésus savait ce qui se passait dans son cœur. Maintenant que son heure est venue, dans un calme parfait, il prend soin de sa mère, donnant essor à ses sentiments humains. «Voyant sa mère et le disciple qu'il aimait se tenant là, il dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère» (v. 26-27). Celui qui jouissait de l'amour du Seigneur pouvait comprendre la douleur de cette mère, sympathiser avec elle et la consoler en lui parlant de ce qu'II avait fait et enseigné. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. «L'amour est plein de bonté» (1 Cor. 13, 4).

L'abandon de Dieu (Matt. 27:45-49; Marc 15:33-36)

Après tant de blessures physiques et morales subies de la part d'hommes méchants, Jésus va connaître l'abandon de Dieu pendant les trois dernières heures de la croix. C'est la souffrance suprême, infiniment plus profonde que tout ce qu'il a enduré jusque-là. Il porte «l'éternité de notre châtiment». Au moment où le soleil brille de tout son éclat, depuis la sixième heure (midi), il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu'à la neuvième heure. Un voile de ténèbres dérobe cette scène à tous les regards. Dans une solitude totale, fait péché pour nous, alors qu'il n'avait pas connu le péché, notre cher Sauveur rencontre la colère inexorable d'un Dieu juste et saint. Obéissant jusqu'à la mort, victime parfaite, Christ endure l'abandon de Dieu. La nature sainte de Dieu est glorifiée dans la nécessité d'un tel sacrifice, et son amour est exalté dans l'offrande volontaire d'un tel don. Qu'est-ce qui soutenait notre cher Sauveur traversant ces heures terribles et insondables de l'expiation? La perfection de son amour invincible pour son Père et pour ses élus.

Matthieu et Marc sont les seuls évangélistes rapportant le cri d'angoisse poussé par Jésus vers la neuvième heure: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» (Matt. 27:46; Marc 15:34). C'est la parole centrale, la quatrième parole de la croix, prononcée environ dix siècles auparavant par l'Esprit prophétique (Ps. 22:1). Une réponse à ce cri est donnée au verset 3 du même Psaume: «Et toi, tu es saint, toi qui habites au milieu des louanges d'Israël». Seuls des hommes sauvés par la grâce et par la foi en l'œuvre de Christ sont appelés à être de vrais adorateurs. N'oublions jamais ce que le rachat de nos âmes précieuses Lui a coûté, et que désormais nous puissions offrir, par Lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges! (Héb. 13:15).

Questions pour le mois d'avril

POUR LES PETITS

1. Quelle est la quatrième parole prononcée par le Seigneur sur la croix? (Matthieu 27:...).

POUR LES GRANDS

2. Quelle est la demande du brigand repentant au Seigneur, sur la croix? Que peut-on dire de la réponse que Jésus lui donne? (Luc 23:...).

3. Quelle réponse donne prophétiquement le Psaume 22 au cri prononcé dans le verset 1? Qu'est-ce que cela signifie?

Réponses aux questions de mars

1. Luc 23:34: Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font.

2. Actes 2:41: En ce jour-là furent ajoutées environ 3 000 âmes.

Actes 2:47: Le Seigneur ajoutait tous les jours à l'assemblée ceux qui devaient être sauvés.

Actes 4:4: Mais plusieurs de ceux qui avaient entendu la parole crurent; et le nombre des hommes se monta à environ 5 000.

3. Matthieu 27:40: Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix: défi à sa gloire divine.

Matthieu 27:42: S'il est le roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix: défi à sa gloire royale.

Matthieu 27:43: Il s'est confié en Dieu; qu'il le délivre maintenant, s'il tient à lui: défi à sa gloire morale