Sondez les Écritures

Jésus crucifié

(Matthieu 27:32-56; Marc 15:21-41; Luc 23:26-49; Jean 19:17-37)

Jésus conduit au supplice et crucifié

(Matthieu 27:32-38; Marc 15:21-28; Luc 23:26-34; Jean 19:17-24)

Dans son récit où le Saint Esprit excelle à présenter la dignité du Fils de Dieu, Jean précise que «Jésus sortit portant sa croix «. Il se dirige vers Golgotha, le lieu où il va être cloué sur cette croix. Les autres évangélistes signalent, sans en donner la raison, que les soldats contraignirent un certain homme, Simon, Cyrénéen... qui passait par là, venant des champs, de porter sa croix. Cela fait penser à ces paroles prononcées par Jésus: «Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce soi-même, et qu'il prenne sa croix chaque jour, et me suive» (Luc 9:23). Écoutons ce que Paul enseigne au sujet de la croix: «Je suis crucifié avec Christ; et je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi» (Gal. 2:20).

Sur le chemin conduisant au Calvaire, une grande multitude du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et le pleuraient, le suivaient (Luc 23:27). Avaient-elles l'intuition des graves conséquences résultant de la condamnation à mort d'un innocent? Certes, elles manifestent une certaine sympathie, prises de pitié devant un tel spectacle. Mais le Seigneur les invite a pleurer sur elles-mêmes et sur leurs enfants, à l'annonce du jugement à venir. La repentance était le seul moyen d'y échapper. Christ a souffert pour nous sous Ie jugement de Dieu, évoqué à propos du «bois vert», et le feu inextinguible dévorera «le bois sec» des Juifs apostats.

Maintenant l'homme met le comble à sa haine contre Dieu en crucifiant Jésus entre deux malfaiteurs. Il est compté parmi les iniques (Marc 15:28), comme Ésaïe l'avait prophétisé (53:12). Alors qu'il avait refusé le vinaigre mêlé de fiel, au moment même où Jésus éprouve en son corps les premières douleurs de la crucifixion, il intercède pour ses bourreaux: «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font» ( Luc 23:34). À l'outrage cruel des hommes répond une expression sublime de la grâce. Le Seigneur donne à leur meurtre le caractère d'un homicide par mégarde pour lequel une ville de refuge était accessible (Josué 20; Actes 3:17). Cette intercession, révélant les compassions divines, trouvera sa réponse quelques jours plus tard lorsque des milliers d'âmes, par la prédication des apôtres, seront amenées à la repentance envers Dieu et à la foi au Seigneur Jésus (Actes 2:41, 47; 4:4).

Enfin les soldats font le partage des vêtements, sauf la tunique qui était sans couture, tissée tout d'une pièce depuis le haut jusqu'en bas, et sur laquelle le sort est jeté selon la prophétie du Psaume 22:18. Quelle image saisissante de la parfaite justice de Christ, dans sa marche, son témoignage, son service! De plus, l'écriteau placé sur la croix, tout en soulignant la culpabilité des Juifs exigeant la mort de leur roi, met l'accent sur ce qu'est le Seigneur: Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs (Jean 19:19-24). Et malgré l'opposition des chefs du peuple, Pilate maintient son inscription, accomplissant à son insu le dessein de Dieu.

Jésus exposé aux injures de tous

(Matthieu 27:39-44; Marc 15:29-32; Luc 23:35-43)

Toutes les classes de la société humaine sont représentées aux abords de la croix de Jésus. Elles sont unanimes pour l'insulter par des sarcasmes, provenant de cœurs remplis d'une haine implacable attisée par Satan. L'humiliation du saint Fils de Dieu est complète, mais il souffre en silence tout ce qu'il endure de la part des hommes, physiquement et moralement. À la croix, la perversité de l'homme, vile créature, atteint son point culminant (Actes 2:23; 5:30). Jésus a enduré la croix, la contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, mais il a méprisé la honte (Héb. 12:2-3). Malgré tout, l'Esprit empreint ces récits d'une certaine sobriété et c'est l'esprit prophétique qui nous traduit ce que le Seigneur éprouvait dans son âme (Ps. 22:11-21) .

Ceux qui passaient par là, les gens ordinaires, assistent à ce spectacle qu'est le scandale de la croix (Gal. 5:11). À partir d'un faux témoignage émis devant le sanhédrin (Matt. 26:61), leur défi moqueur concerne en réalité le corps du Seigneur lorsqu'Il déclara: «Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai» (Jean 2:19). Il annonçait ainsi sa mort et sa résurrection. L'autre défi de cette foule anonyme touche la gloire divine de Jésus: «Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix» (Matt 27:40). Mais Jésus reste là par amour pour tous ceux qu'il voulait sauver.

Associés à la foule, les chefs religieux, la classe cultivée du peuple, ajoutent leurs propres moqueries: «Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même». Ils profanent la gloire du Sauveur du monde (Jean 4:42). Cloué sur une croix infâme, «le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu» (Luc 19:10). Puis ils adressent un défi insolent à la gloire royale de Jésus: «Quele Christ, le roi d'Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions!» (Marc 15:32; Matt. 27:42). Or la foi vient de ce qu'on entend par la Parole de Dieu et non de ce qu'on voit (Rom. 10:17). Si Jésus était descendu de la croix à ce moment-là, nous serions encore morts dans nos péchés. Enfin le dernier défi est relatif à la gloire morale de Jésus: «Il s'est confié en Dieu, qu'il le délivre maintenant, s'il tient à lui» (Matt. 27:43). Quelle provocation de mettre en doute l'amour de Dieu pour son Fils bien-aimé, qui s'est toujours confié en lui (Ps. 16:1). À deux reprises ce défi est démenti dans la vie de Jésus (Matt. 3:17; 17:5), bien qu'il soit annoncé prophétiquement (Ps. 22:8). C'est précisément parce que Dieu trouvait son plaisir en Christ qu'il l'a délivré de la mort et ressuscité par sa gloire (Ps. 18:19; Rom. 6:4).

De plus les brigands, qui aussi avaient été crucifiés avec lui, l'insultèrent de la même manière. Condamnés avec raison par les hommes à cause de leurs crimes, ils osent joindre leurs propos grossiers à ceux des blasphémateurs. Soutenu par un amour invincible, le Seigneur reste muet. Il était là pour offrir sa vie en rançon pour plusieurs. Cher jeune, fais-tu partie de ces bienheureux rachetés, sauvés par la grâce et par la foi?

Questions pour le mois de mars

POUR LES PETITS

  1. Quelle est la première parole prononcée par Jésus sur la croix? (Luc 23:...).

POUR LES GRANDS

  1. Quelle a été la réponse divine à l'intercession du Seigneur pour ses bourreaux? (Actes 2:... et 4:...).
  2. Citez les trois défis des hommes concernant la gloire divine du Seigneur, sa gloire royale et sa gloire morale (Matt. 27:...).

Réponses aux questions de février

  1. 1 Pierre 2:21: Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces.
  2. Judas avait vendu son Maitre pour trente pièces d'argent. Matthieu 27:7: ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour la sépulture des étrangers; c'est pourquoi ce champ-là a été appelé: Champ du sang.
  3. Jean 19:11: Jésus répondit: tu n'aurais aucun pouvoir contre moi, s'il ne t'était donné d'en haut. Romains 13:1: Il n'existe pas d'autorité, si ce n'est de par Dieu, et celles qui existent sont ordonnées de Dieu.