La colombe
La colombe, le pigeon et la tourterelle sont des oiseaux identiques ou très voisins.
Il est souvent question de la colombe dans la Bible. C'est un oiseau doux et affectueux, qui fait son nid dans les fissures du rocher (Cant. 2:14). La colombe hiverne dans le Sud et quand elle revient, son roucoulement annonce le printemps. En effet on lit dans le Cantique des cantiques (2:12): «la saison des chants est arrivée, et la voix de la tourterelle s'entend dans notre pays». Son cri peut être aussi un gémissement; il est alors plaintif (Es. 38:14) et a une résonnance triste.
Après le déluge, Noé lâcha un corbeau, puis, par trois fois, une colombe. La première fois, tandis que le corbeau allait et venait, la colombe revint; n'ayant trouvé que des lieux boueux; d'instinct, elle ne voulut pas s'y poser (Gen. 8:6-12). La seconde fois, elle rentra, une feuille d'olivier au bec, preuve que le sommet des arbres émergeait de l'eau. La troisième fois enfin, quand les eaux eurent baissé, la colombe lâchée ne revint pas. En opposition au corbeau, animal impur (Lév. 11:15), elle montra ainsi son besoin de pureté, dont elle est généralement le symbole.
Le Seigneur Jésus a fait aussi allusion à sa simplicité, qui était proverbiale: «soyez... simples comme des colombes» (Matt. 10:16). Celui qui est simple ne suppose pas le mal; il agit sans calcul. Ainsi la colombe est l'image d'un esprit innocent.
Dans différentes occasions le peuple d'Israël devait offrir à Dieu des sacrifices et des offrandes, par exemple un taureau ou un agneau. Toutefois, si l'on n'en avait pas les moyens, Dieu avait indiqué qu'on pouvait offrir deux oiseaux purs: une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes (Lév. 5:7; 12:8). C'est ce qu'ont fait Joseph et Marie lorsque l'enfant Jésus fut présenté au temple (Luc 2:22-24). Cela fait ressortir leur pauvreté et l'humilité dans laquelle, pour nous, le Seigneur Jésus est venu sur la terre.
À cette époque, les marchands de colombes destinées aux sacrifices étaient installés jusque dans le temple. Le Seigneur renversa leurs sièges et les chassa (Matt. 21:12).
Mais venons-en au baptême du Seigneur Jésus par Jean le Baptiseur.
«... Jésus... étant baptisé et priant, le ciel s'ouvrit; et l'Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe; et il y eut une voix qui venait du ciel: Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j'ai trouvé mon plaisir» (Luc 3, 21-22).
À l'appel de Jean le Baptiseur, les hommes pieux avaient dû se repentir, confesser leurs péchés et être baptisés. Le Seigneur Jésus se joignit à eux et fut baptisé, mais il n'avait aucun péché à confesser. La Parole nous dit: «il n'a pas commis de péché» (1 Pierre 2:22), «il n'a pas connu le péché» (2 Cor. 5:21) et «il n'y a point de péché en lui» (1 Jean 3:5). Lorsque Jésus remonta de l'eau, une scène merveilleuse se déroula: le ciel s'ouvrit et le Saint Esprit descendit sur lui comme une colombe.
Le Saint Esprit avait bien agi par les prophètes, mais c'était une chose toute nouvelle que Dieu le Saint Esprit descende de façon visible sur un homme. Cela prouvait la pureté absolue de Jésus, l'homme parfait.
De plus, en présence de tous les assistants, le Seigneur Jésus reçut de son Père une douce parole d'approbation et d'amour: «Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j'ai trouvé mon plaisir». Il n'était pas possible que l'homme parfait fût confondu avec les autres hommes. Le Père approuvait devant tous celui qui faisait ses délices, sa joie de toute éternité. Remarquons que, dans cette scène, nous sommes en présence de toute la Trinité: le Père, le Fils et le Saint Esprit.
Par le symbole de la colombe, cette scène magnifique annonça l'humilité, la grâce, la douceur, la pureté qui caractérisèrent la vie du Seigneur Jésus. Les hommes ne l'ont pas connu; ils l'ont méprisé, outragé et crucifié. Mais, pour le cœur du croyant, rien n'est comparable à Jésus.