De la musique, mais rien à manger
On raconte l'épisode suivant à propos du jeune Mozart. Cette confiance enfantine dans les soins de Dieu fut-elle suivie d'une vraie foi dans le Sauveur? Dieu le sait.
Quand il avait 4 ans, Mozart savait que Dieu entendait ses prières et voulait y répondre. Son père, musicien, jouait admirablement bien de l'orgue. Il gagnait un peu d'argent en donnant des leçons de musique. Mais il n'avait que peu d'élèves et avait bien du mal à nourrir sa famille.
Un lundi matin, quand le petit Mozart se leva, il n'y avait pas de petit-déjeuner. Comme il aimait énormément la musique cela ne l'empêcha pas d'avoir sa leçon habituelle à l'orgue avec son père. Plus tard dans la journée, la famille partagea de maigres provisions.
Le mardi se passa de la même façon: la leçon de musique, mais pas de petit déjeuner.
Le mercredi matin il entendit à travers la porte les paroles de sa mère: «Je demande à Dieu de nous envoyer bientôt à manger sinon nos enfants risquent bien de tomber sérieusement malades!»
Il alla trouver sa sœur de 2 ans son aînée et tous deux se glissèrent hors de la maison. Ils coururent jusqu'à la rivière pour pouvoir prier Dieu dans le secret. La foi du petit garçon était si forte qu'il ferma les yeux et dit à voix haute: «S'il te plaît, Dieu, envoie-nous aujourd'hui à manger parce que nous avons très faim; et s'il te plaît aide Papa à gagner assez d'argent pour qu'il puisse faire de moi un grand musicien.»
Lorsqu'il ouvrit les yeux, ils virent sur le sentier, un homme très bien habillé qui riait tout haut. Le petit garçon le regarda sévèrement: «Ce n'est pas drôle du tout, lui dit-il, nous n'avons plus rien à manger!»
«Je ne me moque pas de toi, mon enfant, répondit gravement le passant; mais parle-moi de ta famille et dis-moi pourquoi tu désires devenir musicien.»
Alors le petit Mozart lui expliqua combien il aimait la musique et comment son père la lui enseignait, mais combien ils étaient pauvres.
«Courage mon petit, lui dit le riche inconnu. Où habites-tu? Mon serviteur vous apportera aujourd'hui de quoi manger et je te promets de venir t'écouter jouer de l'orgue pour moi.»
Très excités, les deux enfants coururent raconter leurs aventures à leurs parents.
Vers midi, en effet, on frappa à la porte et un valet très élégant demanda: «Est-ce ici que vit la famille Mozart? Mon maître, l'Archiduc d'Autriche, vous envoie ces aliments. Il viendra en personne, à 6 heures ce soir, pour entendre le petit garçon jouer de l'orgue.»
Jamais on n'avait goûté à tant de mets délicieux!
Après un copieux repas et une bonne toilette, la maman revêtit son petit garçon de ses plus beaux habits et on attendit le visiteur de marque.
Comme promis, celui-ci se présenta à 6 heures. Les parents Mozart se confondirent en remerciements. Il les arrêta: «Votre enfant a prié Dieu avec confiance; je suis honoré que Dieu m'utilise pour remplir Ses promesses. Mais maintenant laissez-moi écouter votre enfant à l'orgue». Le petit garçon, tout à la musique, joua pour le Duc les morceaux appris avec son père. Le Duc fut stupéfait par la virtuosité de cet enfant de 4 ans. Aussi, s'adressant à son père, il dit: «Je désire vous donner un salaire pour enseigner cet enfant. Plus tard je veux qu'il compose pour moi.»
C'est ainsi que le grand Dieu des cieux entendit la prière d'un très jeune garçon pour y répondre d'une façon si inattendue.
Dieu aime que nous lui disions nos besoins avec confiance. Nous ne savons pas comment il y répondra; laissons-le faire, il sait ce qu'il y a de mieux pour nous.