Sondez les Écritures

Derniers avertissements aux disciples

(Matthieu 26:30-35; Marc 14:26-31; Luc 22:31-39, Jean 13:36-38)

Alors qu'ils sortent de Jérusalem pour aller à la montagne des Oliviers, Jésus annonce à ses disciples qu'ils seraient tous scandalisés, et que sa mort entraînerait leur dispersion, selon la prophétie de Zacharie: «Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées» (13:7). Dans son amour immuable, le bon Berger avait pris soin de son petit troupeau. Mais maintenant il devait mourir, être frappé de Dieu, subissant son jugement à la place des rachetés, afin qu'ils possèdent la vie en abondance. Dès lors ces brebis faibles et craintives, voyant le Berger frappé, se disperseraient dans leur désarroi. Cependant plein de sollicitude pour les siens, le Seigneur leur fixe un rendez-vous en Galilée, lorsque, vainqueur de la mort, il sera ressuscité.

Seul l'évangile de Luc donne quelques détails particuliers de l'entretien de Jésus avec Pierre. Son caractère naturel portait le disciple à se confier dans la chair, malgré un réel amour pour son maître. Aussi le Seigneur le prévient-il en l'interpellant deux fois par son ancien nom. Satan a demandé de pouvoir cribler les disciples comme le blé. Par cette image le Seigneur évoque la nécessité d'une pénible épreuve; pour éliminer la balle, ce qui est vain, et conserver le froment, ce qui est de Dieu. Et le Seigneur ajoute au disciple vulnérable: «Mais moi, j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas». Si la chute de Pierre dans son reniement du maître paraissait alors inévitable, à travers les larmes d'une vraie repentance, la restauration serait le résultat de l'intercession du souverain sacrificateur. Désormais il pourra fortifier ses frères, jouissant pour lui-même de la parfaite grâce de Christ. Mais pour le moment il est plein de confiance en lui-même, dans son amour pour le Seigneur: «Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort». Son énergie naturelle ne peut lui permettre de résister au moment de la tentation. Et le maître doit lui annoncer son triple reniement avant le chant du coq. Quelle solennelle leçon pour nous!

Dans son amour inlassable le Seigneur avertit ses disciples des évènements douloureux devant se produire au cours de cettenuit mémorable. Jusque-là ils n'avaient manqué de rien, comme ils doivent le reconnaître, bien qu'ayant été envoyés sans ressources humaines. Le maître avait pourvu à tous leurs besoins et avait gardé ceux que le Père lui avait donnés (Jean 17:12). Mais quel changement à son départ, Lui qui allait être compté parmi les iniques, et les laisser seuls dans un monde qui l'a crucifié! Ils devraient assumer eux-mêmes les difficultés du chemin, prévoir leurs provisions et assurer leur protection. Prenant ses paroles à la lettre, ils ne discernent pas pour le moment, l'esprit de ce qu'il leur disait. Sans leur faire de reproche, le Seigneur termine par ces paroles: «C'est assez».

L'angoisse de Gethsémané

(Matthieu 26, 36-46; Marc 14, 32-42; Luc 22, 40-46)

Traversant le torrent du Cédron, Jésus arrive selon sa coutume au jardin de Gethsémané de la montagne des Oliviers, et il y entre avec ses disciples. Après les avoir invités à s'asseoir, il leur dit: «Priez afin que vous n'entriez pas en tentation» (Luc 22:40). Implorer le secours divin en cette heure solennelle était une nécessité pour ceux qui accompagnaient leur maître. Puis Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean qui avaient été témoins de sa puissance en résurrection (Luc 8:51) et de sa gloire de Fils de l'homme lors de sa transfiguration (Luc 9:28). Et il commença à être saisi d'effroi et fort angoissé. Et il leur dit: «Mon âme est saisie de tristesse jusqu'à la mort; demeurez ici et veillez» (Marc 14:33, 34). C'est le moment où il va donner la preuve suprême de sa consécration à la volonté du Père. Cette volonté avait toujours fait les délices de l'homme parfait. Et son âme n'est-elle pas saisie d'effroi en sachant qu'il allait passer par la mort, salaire du péché? Son angoisse infinie n'est-elle pas liée au fardeau du péché qu'il devra porter en son corps sur le bois de la croix? Et cette profonde tristesse qui étreint son âme jusqu'à la mort n'est-elle pas en relation avec l'abandon de son Dieu pendant les trois heures de l'expiation?

Puis il s'éloigne des trois disciples, encore d'un jet de pierre, et se met à genoux, tombant sur sa face, pour prier à trois reprises comme le soulignent Matthieu et Marc. Luc met l'accent sur la profondeur de la souffrance de Christ par anticipation des heures terribles de la croix. Satan qui détient le pouvoir de la mort, se présente de nouveau pour empêcher Jésus d'entrer dans sa forteresse. Il veut l'effrayer. Et l'homme parfait ne pouvait désirer boire la coupe de la colère de Dieu contre le péché. Mais dans son obéissance absolue il ne pouvait que désirer accomplir toute Sa volonté. Il exprime ainsi sa prière: «Abba, Père, toutes choses te sont possibles; fais passer cette coupe loin de moi; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi!» (Marc 14:36). En réponse à une telle soumission: «un ange du ciel lui apparut, le fortifiant» (Luc 22:43). Et celui qui souffrait ainsi était le Créateur des anges. «Et étant dans l'angoisse du combat il priait plus instamment et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre». Luc seul donne ces détails faisant ressortir l'humanité du Seigneur dans l'intensité de ses souffrances à Gethsémané. S'étant levé de sa prière, il vint vers ses disciples endormis de tristesse. C'est ce qu'il constate les trois fois. Et il leur dit: «Pourquoi dormez-vous? Levez-vous et prier». Il reste seul pour traverser les angoisses de la mort, ici en communion avec son Père. Soumettant sa volonté d'homme parfait à la volonté parfaite de son Père, il accepte de boire la coupe reçue de Sa main, ce que traduisent ces paroles: «Que ta volonté soit faite». Jusqu'au bout les perfections de Jésus brillent d'un éclat incomparable.

N'est-il pas digne que nous nous attachions à Lui, ce cher Sauveur, de tout notre cœur?

Questions pour le mois d'octobre

POUR LES PETITS

  1. Quelles sont les deux premières prières de Jésus en Gethsémané? (Matt. 26:...).

POUR LES GRANDS

  1. Quelle demande Satan a-t-il faite au sujet des disciples, et qu'est-ce que le Seigneur a fait pour que la foi de Pierre ne défaille pas? (Luc 22:...).
  2. Citez les détails propres à Lue seul, faisant ressortir la parfaite humanité du Seigneur ( Luc 22:...).

Réponses aux questions de septembre

  1. Jean 17:24: Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, que tu m'as donnée.
  2. Jean 17:16: Que tu les gardes du mal. Jean 17:17: Sanctifie-les par la vérité; ta parole est la vérité.
  3. a) Jean 17:17: Sanctifie-les par la vérité; ta parole est la vérité; c'est l'obéissance à la parole. b) Jean 17:19: Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité; Christ se présente comme l'Objet céleste pour le cœur du croyant.