Le raisin

Il y a quelques années, j'ai planté un cep de vigne sur mon balcon, dans un pot rempli d'une terre bien adaptée. Je l'ai fixé à un échalas, je l'ai nourri régulièrement d'un bon engrais et j'ai veillé avec soin à l'arroser ni trop ni trop peu. A la fin de l'été, je me suis disputé avec les moineaux pour qu'ils ne me volent pas les jolies petites billes pro­metteuses. J'ose à peine t'avouer qu'après trois ans je n'ai pas encore pu manger de son fruit...!

De toutes les plantes cultivées, la vigne est l'une de celles qui exigent le plus de soins et de compétences. Les diverses phases de la taille sont très délicates et représentent un grand travail.

Dans la Bible, le cep et la vigne sont souvent une image d'Israël. Dieu l'a plantée et en a pris soin d'une manière parfaite, mais elle n'a pas porté de fruit pour Lui. Quand il a envoyé son Fils dans sa «vigne», ceux qui s'en occupaient n'ont pas voulu lui donner de fruits. Ils l’ont jeté dehors et l'ont tué (Matt. 21, 33-41). L’homme naturel, même entouré de tous les soins de Dieu, ne peut pas porter du fruit pour Lui.

Le Seigneur Jésus est maintenant le vrai Cep, et ses disciples sont les sarments (Jean 15, 1-8). S'ils portent du fruit, c'est parce qu'ils ont une relation vivante avec le Cep. Séparés de lui, ils ne peuvent rien faire. Le cultivateur nettoie quelquefois le sarment. Parfois, Dieu permet dans nos vies des choses difficiles et douloureuses dans le but de nous faire porter plus de fruit pour lui.