La farine
On raconte qu'un roi voulut récompenser l'inventeur du jeu d'échecs en lui offrant ce qu'il désirait. Le savant demanda qu'on mette un grain de blé sur la première case de l'échiquier, deux sur la deuxième, quatre sur la troisième et ainsi de suite en doublant chaque fois le nombre de grains jusqu'à la soixante-quatrième case. Le résultat fut stupéfiant: 18 446 744 073 709 551 615 grains... soit un tas de blé recouvrant la France entière sur un mètre de hauteur! Le roi ne put jamais offrir la récompense...
Cette histoire fait penser à l'incroyable capacité que le blé a de se multiplier. Sais-tu qu'un seul grain de blé qui germe peut produire un épi contenant une soixantaine de grains? Dans une courte parabole, le Seigneur se compare lui-même au grain de blé: «A môins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit» (Jean 12, 24). La valeur de la personne de Jésus et sa vie parfaite ne pouvaient pas nous faire entrer avec lui dans le ciel. Ce n'est que grâce à sa mort qu'une multitude innombrable de rachetés l'entoureront dans la gloire pendant l'éternité.
Sans doute sais-tu aussi que les grains de blé moulus donnent la farine. Celle qui est épurée de l'enveloppe des grains s'appelle farine fleur, ou fine farine, que l'on trouve dans plusieurs offrandes et dans différents récits de l'Ancien Testament. Elle est une belle image de la pureté et de la perfection de la nature humaine du Seigneur (de sa parfaite humanité).