Une antilope

Le prix de l'obéissance

Pour obéir à la Parole de Dieu qui défend de manger des animaux étouffés (non vidés de leur sang), Jacob et sa famille doivent parfois faire de gros sacrifices. Mais Dieu récompense la foi et la fidélité des siens. Ecoutons ce que le père de Solo nous dit:

«Dans la forêt vierge, poser des pièges est le moyen le plus courant et le moins coûteux pour attraper des animaux tels que des antilopes, des porcs-épics, des pangolins, etc.

Dans la mesure du possible, Teresa, Solo ou moi allons contrôler les pièges une fois par jour. Un animal capturé doit être trouvé au plus vite. S'il meurt sans que son sang ait pu s'écou­ler, nous ne devons pas, en tant que chrétien, manger sa viande. Dieu l'a ainsi écrit dans sa Parole. Quelle déception lorsque nous découvrons une antilope prise au piège, mais morte depuis longtemps! Il ne vaut même plus la peine de lui trancher la caro­tide: le sang d'un animal mort depuis plus de cinq minutes est déjà coagulé et ne peut plus s'écouler.

Une nuit, une belle antilope a été prise dans un piège. Lorsque je l'ai découverte le matin suivant, c'était beaucoup trop tard: le sang ne pouvait plus sortir. Quel dom­mage! Je dois avouer que, dans une telle situation, je dis parfois au Seigneur: «Je sais que tu peux tout, n'aurais-tu pas pu permet­tre que l'animal vive jusqu'à mon arrivée?» Ce n'était vraiment pas facile de renoncer à cette antilope. Avec quelle joie je l'aurais rame­née à Teresa pour qu'elle nous prépare un délicieux ragoût! Nous n'avions rien mangé de consis­tant depuis plusieurs jours...

Même si parfois l'obéissance coûte cher, il vaut toujours mieux obéir au Seigneur et lui faire con­fiance en toutes circonstances. Il nous voit et sait exactement ce dont nous avons besoin. Puisqu'il est écrit dans sa Parole que nous ne devons pas manger ce qui est étouffé, nous voulions lui obéir, malgré nos estomacs qui criaient famine!

Les habitants du village se sont bien moqués de nous: «N'êtes-vous pas fous de mépriser une telle proie? Ne pas vouloir manger de sang, c'est ridicule! Si vous préférez souffrir de la faim, c'est votre affaire. Nous mange­rons volontiers cette antilope si vous ne la voulez pas.» Puis, ils se sont partagés l'animal avec un malin plaisir. Mon cœur était lourd: «Seigneur, et maintenant? Qu'allons-nous manger aujour­d'hui? Fortifie notre foi et aide-nous! »

Je dispose donc des dizaines de piè­ges le long des nombreux sen­tiers de forêt: pour cela je barre le passage d'un côté du chemin avec des tiges de bambou ou des feuilles de palmier, en laissant une étroite ouverture tous les dix mètres. En me servant d'une per­che profondément enfoncée dans le sol et d'une boucle en fil de fer, j'installe un piège devant chaque ouverture.

À suivre