JACOB
Bethel, la maison de Dieu (suite)
Lire Gen. 35, 6-20, 27-29
Après la mort de Debora, la nourrice de Rebecca, Dieu apparaît à Jacob et lui révèle Son nom. Cet évènement est très important dans son histoire. «A Béthel, il le trouva; et là, il parla avec nous» (Osée 12, 5). Ce lieu n'est plus pour Jacob un lieu de terreur; c'est pourtant le même lieu où il a vu l'échelle dressée jusqu'au ciel, et en avait eu peur... Plus tard, à Peniel, Dieu n'avait pas voulu révéler son nom (Gen. 32, 29). Ici, Dieu se révèle à Jacob: «Je suis le Dieu Tout-puissant» (35, 11). Jacob a progressé dans la connaissance de son Dieu, et il a enfin trouvé dans ce lieu de Bethel la communion qui lui manquait jusqu'ici.
Avons-nous réalisé, chers amis, que le but de Dieu dans nos vies est de nous faire goûter cette com munion avec Lui? Cultivons-la, car elle est fragile! Rien ne pourra jamais nous ravir de la main du Bon Berger, il n'y a rien de plus sûr que cela. Par contre, rien n'est plus précaire que la jouissance de la communion avec le Seigneur: le péché la ternit immédiatement.
Il semble maintenant que tout est en ordre, et que des jours paisibles attendent Jacob... Mais de nouvelles douleurs l'atteignent et l'accablent. Une discipline inattendue vient peser sur lui par des deuils successifs.
Nous avons vu que Debora, dernier lien vivant avec sa mère, termine sa vie à cet endroit. Puis c'est la mort de Rachel, l'épouse bien-aimcc (v. 19). Avec ce départ prennent fin toutes les joies de la vie du patriarche; il parlera encore de te pull. avec émotion tout à la lit' de sa vie (Gen. 48, 7). Enfin, c'est la mort de son père Isaac, à Hébron.
Il faut que Jacob apprenne encore à connaître le monde sous son vrai jour. La discipline est cette fois préventive, c'est-à-dire qu'elle n'intervient pas après un mal pour le corriger, mais avant que le mal s'introduise chez Jacob, pour le garder près de son Dieu. Tout ceci contribue à former Jacob pour le témoignage qu'il rendra un jour à l'Eternel, devant le plus grand roi de la terre de cette époque: le Pharaon.
Quelle grâce de savoir que «ce n'est pas volontiers qu'il (Dieu) afflige et contraste les fils des hommes» (Lam. 3, 33). Le Seigneur ne nous fait pas traverser des épreuves pour rien! Par elles, il veut nous apprendre quelque chose, nous former, nous purifier. Il nous prépare pour le jour de l'épreuve, puis nous soutient lorsqu'elle nous atteint, et enfin il prépare l'issue, la fin de l'épreuve, pour que nous puissions la supporter (1 Cor. 10, 13)! Ne voulons-nous pas nous confier dans ce Dieu qui nous aime au point d'avoir sacrifié son Fils pour nous?
Jacob et Joseph
Lire Gen. 37, 1-30
La perte de Joseph
Jacob habite maintenant la terre de Canaan, en étranger, comme son grand-père Abraham. Les leçons de l'école de Dieu ont porté leurs fruits; les ruses et les machinations d'autrefois ont cessé et fait place à une vie de foi.
Jacob a douze fils. Il porte un amour tout particulier à son fils Joseph, toutefois non comme Isaac aimait Esaü d'un amour égoïste. Jacob aime Joseph parce qu'il apprécie la beauté de son caractère. , .
Lorsque Joseph fait des songes prophétiques (où les gerbes de ses frères viennent se prosterner devant sa gerbe, puis où le soleil, la lune et les étoiles se prosternent devant lui), il est dit que «son père gardait cette parole» (v. 11). Cette attitude fait penser à celle de Marie, qui, en Luc 2, 19 et 51, conservait et repassait dans son coeur tout ce qui était dit de son Fils, le Seigneur Jésus.
On peut observer aussi la belle communion qu'il y a entre Jacob et son fils Joseph, et l'obéissance de celui-ci lorsque son père l'envoie auprès de ses frères qui le haïssent. Tout ceci nous fait bien sûr penser au Seigneur Jésus, le Fils bien-aimé du Père, Celui devant qui tout l'univers se prosternera, et qui est descendu sur la terre, parmi les hommes ennemis de Dieu, pour accomplir l'oeuvre de leur salut! Bien sûr, Joseph n'est qu'une pâle image de Celui qu'il représente ici, mais cette scène est très belle.
Joseph est donc envoyé aux champs vers ses frères. Ceux-ci, l'apercevant de loin, décident de le tuer. Ruben, le frère aîné qui a quelque pitié pour son cadet, réussit à convaincre ses frères de le jeter dans une citerne sans lui faire de mal. C'est enfin Juda qui, voyant une caravane d'Ismaélites passant par là, propose de leur vendre Joseph comme esclave!
En pensant à Jacob, au souci (combien justifié!) qu'il devait se faire pour Joseph, à sa douleur terrible en apprenant que le fils de sa bien-aimée Rachel devait être mort (c'est ainsi que ses autres fils ont camouflé sa vente aux Ismaélites), nous pouvons bien penser à ce qui occupait le coeur de Dieu. Oui, ce divin Père a envoyé son Fils dans ce monde. Mais, contrairement à Jacob qui ne pensait pas perdre celui qu'il envoyait, Dieu a envoyé le Seigneur Jésus en sachant très bien ce que les hommes feraient de Lui! Joseph n'est pas mort; Dieu a préservé sa vie par le moyen de Ruben, son frère aîné. Mais, pour le Seigneur, il n'y a eu personne pour le délivrer; il a dû aller jusqu'au bout.
Mais « Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom. 5, 8).
À suivre