Papa Jacob raconte

Voici la suite des expériences du papa de Solo.

Aventures de pêche

Comme certains poissons ne mordent à l'hameçon que de nuit, Jacob fait souvent des expéditions nocturnes dans la forêt vierge. Pendant les vacan­ces, Solo l'accompagne parfois. D'autres fois, Jacob va à la pêche avec un voisin. Mais il part sou­vent seul.

L'éclairage est un gros pro­blème. Les lampes à pétrole mobilisent une main et s'étei­gnent facilement — par un cou­rant d'air ou par un faux mouvement. Jacob utilise donc de préférence une lampe de poche électrique attachée à sa tête. Malheureusement, les piles sont chères et ne durent pas longtemps. De plus, la qualité des ampoules est si mauvaise qu'elles sautent après peu de temps. Que faire lorsqu'on se retrouve sou­dain dans l'obscurité, au milieu d'un fleuve de la forêt vierge, avec de l'eau jusqu'au cou? La réponse de Jacob est simple: «Tobege mvoa. Aye'ekgela. Ayan*..., jus­qu'à ce que les yeux s'habituent à la pénombre. Ensuite essayer de rejoindre la rive pour changer l'ampoule. Puis retourner à l'eau pour continuer son travail, avec cette prière sur les lèvres: «Seigneur, permets que cette ampoule tienne!» Jacob se sou­vient d'une nuit au cours de laquelle cinq ampoules ont lâché les unes après les autres! La der­nière s'est éteinte au moment même où il rencontrait un voisin rentrant lui aussi de la pêche. Heureusement, sa lampe brillait encore et ils ont regagné le village ensemble. Oui, Dieu est fidèle!

Jacob sait combien il dépend de la protection du Seigneur. De jour comme de nuit, la forêt vierge comporte beaucoup de dangers. L'histoire du grand boa qui a presque tué son ami Pancho est particulièrement impressionnante. Laissons-les nous la raconter:

«Nous avions quitté le village le matin avec l'intention d'aller pêcher des silures dans un cours d'eau situé à deux heures de mar­che. Nous avions quelques pré­paratifs à faire sur place pendant la journée: installer un camp de fortune à l'aide de feuilles de pal­mier; disposer dans l'eau peu pro­fonde des bâtons à espaces réguliers, auxquels des fils de pêche de deux mètres de long étaient solidement attachés. Au bout de chaque fil, nous avions accroché un hameçon muni d'un ver de terre en espérant que les poissons s'y intéressent!

Le travail terminé, nous som­mes retournés à notre campe­ment pour dormir un peu.»

Jacob s'arrête et demande à son ami: «Pancho, ye wa siman* comment, une autre fois, le Seigneur nous avait protégés d'une mort certaine?

Sans le savoir, nous avions monté notre campement tout près d'un arbre mort. En y reve­nant après avoir disposé nos appâts dans la rivière... il avait disparu! L'arbre pourri était tombé dessus. Si cela s'était passé quelques heures plus tard, nous aurions été ensevelis sous l'ar­bre — et personne ne nous aurait jamais retrouvés!» Vraiment, Dieu est fidèle.

À suivre