Papa Jacob raconte

Dans le numéro précédent, tia Ursula vous a parlé de Solo et de sa famille. Cette fois, c'est le papa de Solo qui va vous raconter quelques expériences vécues dans son village de la forêt tropicale.

Les dix-neuf silures

Le Seigneur est fidèle. Mon secours vient d'auprès de l'Eternel, qui a fait les cieux et la terre.

(2 Thess. 3, 3 et Ps. 121, 2).

Le père de Solo sait très bien raconter les histoires. Il possède une connaissance étonnante, aussi bien sur les secrets de la forêt vierge que sur l'histoire de son peuple. On ne se lasse pas de l'écouter; mais les plus beaux moments sont ceux où il parle de ses expériences avec le Seigneur Jésus. Lui et sa famille ont bien souvent expérimenté l'aide de Dieu! Le récit des dix-neuf silures (ou poissons-chats) en est un témoignage.

«Un soir, nous n'avions plus rien à manger et pas un centime pour acheter quoi que ce soit. En terminant la soirée, nous avons prié ensemble, comme d'habitude, en remerciant le Seigneur Jésus de sa fidélité et en lui exposant notre besoin. Puis, nous nous sommes couchés, confiants, malgré les plaintes de nos estomacs vides. Le matin suivant, je me suis levé tôt pour partir à la forêt. Soudain, dans un cours d'eau non loin du village, j'ai découvert un silure gros comme le bras. Sans perdre une minute, j'ai attrapé ce gros «gaillard» ! Quelle n'a pas été ma surprise de voir tout près de là, cachés dans la vase, dix-huit autres magnifiques spécimens! La joie de Teresa a été grande lorsque je suis arrivé à la maison avec ma précieuse prise!

Mais Dieu ne voulait pas seulement pourvoir abondamment à notre nourriture: peu après mon retour, une voiture en provenance de Bata s'est arrêtée près de la maison du frère Carmelo. Le chauffeur lui a demandé: «Ye mot edzing a bele bikon bya kwan?» (Quelqu'un a-t-il des silures à vendre?) Carmelo l'a directement envoyé chez nous. Sans trop marchander, il nous a acheté une grande partie de nos poissons à un très bon prix. Il ne nous restait plus qu'à remercier le Seigneur de tout notre cœur de sa bonté! Au réveil, nous étions affamés et sans ressources; quelques heures plus tard, nous étions devant un copieux repas de midi et en possession d'une jolie somme d'argent. Vraiment, Dieu est fidèle!»