Jacob
Succoth et Sichem (suite)
Lire Gen. 34
Le chapitre 34 est bien triste. Jacob a placé sa famille trop près de la ville de Sichem, trop près du monde. Dina, sa fille, sort imprudemment «pour voir les filles du pays». Et la voilà entraînée dans un incident bien triste et humiliant pour elle et pour toute sa famille! Chers enfants chrétiens, si vous vous sentez parfois douloureusement mis à l'écart de ce monde par vos parents, remerciez le Seigneur de ce qu'ils essaient ainsi de vous épargner bien des peines!
Quelle tristesse de penser que les fils d'Israël ont pu déshonorer à tel point le nom de Dieu! En effet, ces nations du pays de Canaan n'étaient pas encore parvenues à un niveau tel de méchanceté que Dieu doive les faire disparaître pour donner leur pays aux fils d'Israël (comme cela a été le cas quelques siècles plus tard). C'était donc une horrible action, de la part des fils de Jacob, que de tuer tous ces hommes de Sichem!
Jacob est cependant un homme de foi. Il s'humilie sous la puissante main de Dieu et se tait. On voit dans sa prophétie du chapitre 49 qu'il n'approuvait pas du tout les manifestations de haine et de vengeance de ses fils.
Béthel, la maison de Dieu
Lire Gen. 35, 1-7.
Nous avons vu jusqu'ici que Dieu s'est occupé de Jacob en le disciplinant. Si Dieu nous discipline, nous fait passer par des épreuves, ce n'est pas qu'il ne nous aime pas, bien au contraire! Lisons ensemble Hébreux 12, 6: «car celui que le Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu'il agrée». Ce verset, tiré de Proverbes 3,11, 12, semble cité dans le Nouveau Testament tout exprès pour nous. C'est donc bien parce que Dieu nous aime qu'il nous forme et nous corrige! Son but est de nous rendre le plus ressemblant possible au modèle parfait: le Seigneur Jésus.
Dieu aimait donc Jacob. Il le lui avait d'ailleurs montré par ses pro messes d'amour, la première fois que Jacob se trouvait à Béthel, lorsqu'il fuyait Ésaü en se rendant à Charan. Mais, te souviens-tu de ce que Jacob avait dit à son réveil, après avoir vu l'échelle qui montait jusqu'au ciel et entendu les paroles de grâce de son Dieu? «Que ce lieu-ci est terrible!» (Gen. 28, 17). Voilà ce que produit la présence de Dieu dans une conscience qui n'est pas en ordre. Pendant vingt ans, Dieu a pris Jacob à son école, afin qu'il puisse se tenir avec joie devant lui: c'était là son but. Pour cela, Jacob a connu successivement plusieurs disciplines:
- à Charan: la discipline en châtiment contre la tromperie dont il avait usé envers son père,
- à Peniel: la discipline en jugement de la chair; Dieu lui apprend là qu'il est sans force en lui-même,
- à Sichem: la discipline sur sa maison (ou sa famille).
Mais maintenant, un grand changement a lieu: «Et Dieu dit à Jacob: Lève-toi, monte à Bethel, et habite là, et fais-y un autel au Dieu qui t'apparut comme tu t'enfuyais de devant la face d'Esaü, ton frère» (Gen. 35, 1). Jacob est tout à coup appelé à se tenir devant Dieu comme un adorateur. Il va retrouver Dieu, non plus en jugement, mais en grâce, comme il l'avait trouvé lorsqu'il s'enfuyait de devant Esaü. C'est à Lui, au Dieu de grâce, qu'il doit bâtir un autel à Béthel!
L’effet de cette parole sur Jacob est immédiat. Il commande sur-le-champ à toute sa famille et à tous ceux qui étaient avec lui : « Ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos vêtements ; et nous nous lèverons et nous monterons à Béthel, et je ferai là un autel à Dieu qui m’a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j’ai marché » (Gen. 35, 2-3). Comment ? Il y avait des dieux étrangers dans la famille de Jacob ? Tu devais pourtant bien le savoir, Jacob. Mais tu n’y avais guère fait attention jusqu’à présent…
Mais au juste, chez moi, chez toi, n’y a-t-il aucun « dieu étranger » ? Aucune idole? Rien qui prenne la place du Seigneur Jésus dans ton cœur? Un jeu, des images peut-être, ou tant d'autres choses... Que le Seigneur nous accorde de faire alors comme Jacob: il enterre tous les faux dieux ainsi que les anneaux d'oreilles sous un arbre à Sichem, et part pour Béthel, la maison de Dieu!
C'est magnifique d'aller à la maison de l'Éternel! David se réjouissait en y allant (Ps. 122, 1). Mais nous n'aurons de véritable joie, nous ne pourrons vraiment adorer le Seigneur, que si nous avons auparavant confessé les péchés que nous avons peut-être sur la conscience. C'est ce que le Nouveau Testament enseigne aussi (en 1 Cor. 11, 28 par exemple).
L'autel que Jacob bâtit s'appelle «Él-Béthel», c'est-à-dire «Dieu de la maison de Dieu». Quel progrès a fait Jacob; il adore Dieu, à la maison de Dieu. Il commence à connaître ce Dieu grand, ce Dieu plein de grâce, qui le discipline pour son bien.
À suivre