Né pour grandir

Résumé

Après nous être occupés de la nouvelle naissance à la fin de l'année passée, puis de l'affranchissement ces deux derniers mois, nous terminerons cette série «né de nouveau» en considérant que si nous nous sommes convertis, c'est pour grandir dans la foi.

Lorsqu'un bébé accompagne sa maman dans un supermarché, il ne manque pas de susciter des sourires attendris... il ne laisse (presque) personne indifférent. Mais aussi beau et touchant que soit un bébé, personne ne lui souhaiterait de rester petit toute sa vie. S'il ne prospérait pas, quel sujet d'inquiétude pour ses parents! Les plus grands spécialistes seraient consultés pour essayer de trouver une explication et un remède à son état.

Il en va de même pour tous ceux qui passent par la nouvelle naissance. Une personne qui vient de se convertir est un nouveau-né dans la foi, mais elle ne restera un sujet de joie pour toute la famille de Dieu que dans la mesure où elle fera des progrès.

Durant ses deux premières années, l'enfant fait des acquisitions spectaculaires. Il apprend à marcher, à parler, etc. Lui qui se nourrissait exclusivement de lait sait maintenant mastiquer de la viande. Cette progression dans le domaine alimentaire est souvent évoquée dans le Nouveau Testament pour nous parler de la croissance (ou de l'absence de croissance) des croyants. Paul se désole de devoir s'adresser aux Corinthiens non pas «comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ». «Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore la supporter, et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, car vous êtes encore charnels», leur dit-il en 1 Corinthiens 3, 1, 2. Pourtant, le but de Dieu est d'amener chacun de ses enfants à l'état «d'homme fait», c'est-à-dire, à l'état adulte. Toi qui appartiens au Seigneur, qui as reçu de lui la vie nouvelle, réfléchis un instant: as-tu progressé régulièrement  depuis le jour de ta conversion?

Comment grandir?

Si l'ondemande à un enfant ce qu'il doit faire pour grandir, il répondra spontanément qu'il doit... manger! On ajoutera peut-être que son alimentation doit être équilibrée et adaptée à son âge.

Ces principes sont aussi valables pour la croissance spirituelle. Pour que la vie nouvelle se développe, il faut non seulement la nourrir, mais la nourrir convenablement. Avec quel aliment?

Pour notre croissance physique, nous pouvons distinguer trois types d'aliments. Ceux qui flattent le palais, mais qui n'apportent rien sur le plan nutritif et qui sont plutôt nocifs pour la santé, tels que les sucreries. D'autres ont une certaine valeur nutritive, mais doivent être consommés en petite quantité, tels que le chocolat ou le beurre. Finalement, il y a les aliments essentiels, comme les céréales, les légumes, les fruits, les produits laitiers et la viande. Si nous voulons rester en bonne santé, il est important de faire un choix judicieux!

Il en est de même pour notre vie spirituelle. Nous pouvons occuper nos pensées avec des choses nocives (films ou livres mauvais, certaines pages d'Internet, etc.) qui nous rendront rapidement malades spirituellement; nous pouvons aussi les concentrer sur des choses qui ne sont pas mauvaises en soi (activités sportives, hobbies, musique, animaux, etc.), mais qui, «absorbées» en trop grande quantité, auront tout de même une influence négative sur notre développement. Heureusement, nous pouvons aussi choisir de donner une nourriture saine à notre esprit. Quelle est cette nourriture?

La Parole de Dieu

«Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées; et tes paroles ont été pour moi l'allégresse et la joie de mon cœur», s'exclame le prophète Jérémie (15, 16). Dieu lui-même avait dit à son peuple que «l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel» (Dent. 8, 3). L'auteur du psaume 1er s'écrie: «Bienheureux l'homme... qui a son plaisir en la loi de l'Éternel, et médite dans sa loi jour et nuit! Et il sera comme un arbre planté près des ruisseaux d'eau, qui rend son fruit en sa saison, et dont la feuille ne se flétrit point» (v.1-3). La Parole de Dieu est la nourriture par excellence qui nous assure une croissance spirituelle harmonieuse.

Comment absorber cette nourriture? Par la lecture personnelle de la Parole, par la lecture en famille, si tu as le privilège de grandir dans un milieu chrétien, par une présence attentive aux réunions où la Bible est ouverte et expliquée. Dans nos pays, rares sont les jours où nous n'absorbons pas trois, voire quatre repas... Prenons-nous le temps d'ouvrir notre Bible au moins une fois par jour? L'apôtre Pierre nous encourage à désirer «ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel», c'est-à-dire, la vivante et permanente Parole de Dieu (1 Pierre 2, 2). As-tu déjà eu l'occasion d'observer un nouveau-né affamé? Quels cris persistants et vigoureux il fait entendre! Il ne cesse que lorsque le lait coule dans sa gorge... Eprouvons-nous un tel besoin de nous nourrir de ce qui sort de la bouche de Dieu ?

À suivre