Esclave ou libre?

Résumé

Ces trois derniers mois, nous avons parlé de la nouvelle naissance et de ses divers aspects: foi, repentance et conversion. Mais le jeune converti est bientôt confronté à certains problèmes auxquels la Bible répond...

Tous sont esclaves!

Sais-tu que tous les hommes sont esclaves depuis leur naissance? Te voilà sans doute surpris! Dans nos pays démocratiques, ne sommes-nous pas libres? Libres de nous déplacer où nous le voulons, de faire (presque) tout ce que nous désirons? Eh bien, non! Aucun homme n'est vraiment libre. C'est un problème que le Seigneur Jésus mentionne en Jean 8. Comme toi, les Juifs qui l'écoutaient se sont étonnés: «Nous sommes la postérité d'Abraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne; comment dis-tu, toi: Vous serez rendus libres?» (v. 33). Pourtant, réfléchissons un peu: tant de choses peuvent exercer une telle emprise sur nos vies que nous sommes incapables de les maîtriser par nos propres forces. Bien sûr, on pense à la drogue ou au tabac. On pourrait ajouter, pour certains, la musique, l'Internet, ou encore... les sucreries! Mais allons plus loin. Les hommes de ce monde tiennent beaucoup à leur liberté de pensée. Ils se croient libres de penser ce qu'ils veulent. Crois tu vraiment qu'ils le sont? I ,a société n'essaie-t-elle pas d'imposer sa façon de voir, et de contraindre les gens, sans qu'ils le remarquent, à penser «comme tout le monde»? Et sur un plan plus personnel, qu'en est-il de notre humeur? En sommes-nous le maître... ou le jouet? Tu le vois, beaucoup de choses peuvent dominer nos vies. Dans sa réponse aux Juifs, le Seigneur n'entre pas dans les détails; il met directement le doigt sur le fond du problème. «En vérité, en vérité, je vous dis: Quiconque pratique le péché est esclave du péché» (v. 34). En d'autres termes: tous les hommes sont par nature esclaves du péché... Car la nature humaine est incapable de lui résister!

La solution de Dieu

Est-ce un état sans espoir? Non, Dieu en soit loué! Car le Seigneur Jésus fait aussi cette affirmation magnifique: «Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres» (Jean 8, 36). Il n'est pas seulement venu pour nous sauver des conséquencesdu péché (c'est-à-dire du jugement éternel), mais aussi pour nous délivrer du POUVOIR du péché et de Satan. Le Seigneur emploie le verbe affranchir, car c'est justement le terme que l'on utilise pour parler de la mise en liberté d'un esclave. C'est pourquoi nous parlons d'«affranchissement» pour désigner cet aspect de l'œuvre du Seigneur Jésus.

Nous avons vu récemment que le pécheur qui s'est converti reçoit une nouvelle nature qui ne peut pas pécher (relis 1 Jean 3, 9). Et pourtant, il arrive au chrétien le plus zélé de pécher. Si tu appartiens au Seigneur, tu en as fait toi-même l'expérience, A cause de leurs chutes, beaucoup de chrétiens se mettent à désespérer, voire même à douter de la réalité de leur conversion. C'est une expérience douloureuse que l'apôtre Paul décrit dans son épître aux Romains: «...le bien que je veux, je ne le pratique pas; mais le mal que je ne veux pas, je le fais... Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l'homme intérieur; mais je vois dans mes membrés une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend CAPTIF de la loi du péché qui existe dans mes membres. Misérable homme que je suis, qui me délivrera...?» (Rom. 7, 19, 22-24).

Ce paradoxe n'est pas facile à expliquer. Mais si tu as conscience de ta faiblesse, de ton incapacité à résister au péché, tu as déjà compris une bonne partie du sujet!

Lorsque la création a été achevée, la Bible déclare que «Dieu vit tout ce qu'il avait fait, et voici, cela était très bon» (Gen. 1, 31). L'être humain en était le couronnement, un sujet de joie pour Dieu. Mais l'homme s'est rebellé contre Lui et a désobéi. Il avait été créé innocent, il est devenu pécheur. Depuis lors, il a une nature irrémédiablement corrompue (que la Bible appelle la «chair»). Cette nature s'oppose systématiquement à la volonté divine: «la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas» (Rom. 8, 7). Ainsi, cette nature est entièrement caractérisée par le péché. L'homme qui avait voulu être «comme Dieu» est devenu l'esclave de Satan. Les péchés que nous commettons proviennent de cette mauvaise nature. Nous pourrions comparer nos péchés à de mauvais fruits, et notre chair à l'arbre mauvais qui les produit.

A la conversion nous recevons de Dieu une nouvelle nature, mais l'ancienne (la chair, le péché) ne disparaît pas. Elle est comme enracinée dans notre corps et ne disparaîtra qu'au moment de notre mort physique, ou au retour du Seigneur Jésus (1 Cor. 15, 52, 53). Cette chair est exactement la même chez le croyant que chez l'incrédule: une nature toujours aussi incorrigible. La présence de ces deux natures totalement opposées explique pourquoi le croyant se trouve souvent déchiré par un combat intérieur. «Car la chair a des désirs opposés à ceux de l'Esprit, et l'Esprit a des désirs opposés à ceux de la chair; et ces choses sont opposées l'une à l'autre» (Gal. 5, 17). La chair prend effectivement beaucoup trop souvent le dessus. Que faire pour nous libérer de sa tyrannie?

À suivre