Né de nouveau

De la mort à la vie

Résumé

Lorsque Dieu attire un pécheur, c'est la foi qui Le croit et qui Lui fait confiance. La repentance vient lors­qu'on reconnaît son état de péché devant la justice et l'amour de Dieu.

4. La conversion

Lorsque l'on a réalisé combien ses propres fautes sont un sujet d'horreur pour Dieu et quel prix le Seigneur Jésus a dû payer pour les expier, on ne peut plus vivre comme avant, Il y a dans le cœur un changement total de direction que l'on appelle la CONVERSION. L'incrédule vit pour lui, pour le monde et ses dieux; le croyant vit pour et avec Dieu. Paul écrivait aux Thessaloniciens: «Vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai» (1 Thess. 1, 9). A Antioche, un «grand nombre, ayant cru, se tournèrent vers le Seigneur» (Actes 11, 21). La conversion, comme la repentance, est un acte personnel d'obéissance à un ordre de Dieu: «Tournez-vous vers moi, et soyez sauvés» (Es. 45, 22). La conversion a forcément pour conséquence une transformation dans nos vies. Chez certains, elle se fait de façon radicale. Saul de Tarse, plus tard appelé Paul, se rend à Damas, «respirant menace et meurtre contre les disciples du Seigneur», déterminé à détruire tous les chrétiens. Trois jours après sa conversion, on l'entend prêcher dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu (Actes 9). Chez d'autres, celte transformation est graduelle, elle prend plus de temps. C'est souvent le cas pour les enfants nés dans une famille chrétienne. Petits, ils suivent leurs parents, ils croient ce qui leur est enseigné sur le Seigneur Jésus, ils prient avec eux; peu à peu leur foi devient personnelle, de sorte qu'un jour ces enfants réalisent qu'ils croient pour eux-mêmes au Seigneur Jésus, et non plus parce que leurs parents croient en lui. Assez sou­vent, ces personnes ne peuvent pas dire à quel moment elles se sont converties. Mais ce flou n'enlève rien à la réalité de leur conversion. Celle-ci aura un impact sur leur vie et petit à petit la vie nouvelle en eux deviendra évidente à l'entourage. Mais attention! Cette situation ne doit pas nous servir d'excuse pour justifier la lenteur de nos progrès spirituels. Paul exhortait ainsi Timothée, qui avait été élevé par une mère et une grand-mère pieuses: «que tes progrès soient évidents à tous» (1 Tim. 4, 15)!

5. La nouvelle naissance

La repentance et la conversion sont des actes d'obéissance: chacun est responsable d'accepter ce que Dieu dit à ce sujet et d'agir en conséquence. La nouvelle naissance est le côté de Dieu. La repentance et la conversion sont ainsi inséparables de la vie nouvelle que Dieu produit. C'est le mystère de la naissance. Lorsque nous nous repentons et nous tournons vers lui, Dieu nous donne une vie tout à fait nouvelle. Il ne transforme ni ne prolonge éternellement la vie que nous avons reçue par la naissance naturelle. Non, il fait de nous des êtres nouveaux: «Si quelqu'un est en Christ, c'est une nouvelle création: les choses vieilles sont passées; voici, toutes choses sont faites nouvelles; et toutes sont [de] Dieu» (2 Cor. 5, 17, 18).

Nous revenons ainsi à la question de Nicodème mentionnée au mois d'octobre (Jean 3, 4). Comment un tel événement est-il possible? Le Seigneur lui explique que c'est le résultat de l'action de l'eau et de l'Esprit. Dans la Bible, l'eau est souvent une image de la Parole de Dieu (Eph. 5, 26). Notre nouvelle naissance est le fruit du travail de la Parole de Dieu dans notre âme. L'apôtre Jacques le souligne: Dieu «nous a engendrés par la parole de la vérité» (1, 18). Mais ce travail se fait grâce à une puissance, celle du Saint Esprit qui applique la Parole de Dieu à nos cœurs, ce qui produit la repentance. Tout est de Dieu dans cet extraordinaire événement. La nouvelle naissance est un miracle qu'il ne faut pas chercher à comprendre par son intelligence: «Le vent (image de l'Esprit) souffle où il veut, et tu en entends le son; mais tu ne sais pas d'où il vient, ni où il va: il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit» (Jean 3, 8).

Par la nouvelle naissance, Dieu nous transmet, dans une mesure, sa propre nature (de même qu'un bébé hérite du patrimoine génétique de ses parents). L'apôtre Pierre dit en effet que nous participons à la nature

divine (2 Pierre 1, 4).Cette nouvelle nature est donc parfaite, c'est pourquoi Jean peut affirmer catégoriquement: «Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu'il est né de Dieu» (1 Jean 3, 9). Si un croyant pèche, c'est un accident, dont il doit se repentir, dû à son manque de vigilance qui a laissé agir sa vieille nature; la nouvelle nature ne pèche pas. Mais nous reviendrons sur ce point, Dieu voulant.

Celte vérité touchant la nouvelle naissance te sera une aide précieuse si tu t'es converti mais que tu as peur de perdre ton salut. Une naissance est un événement irréversible. Une fois né, on le reste pour toujours: même la mort ne peut effacer le fait que l'on est né un jour. Il en va de même pour la nouvelle naissance qui, en plus et contrairement à la vie naturelle, ne peut être interrompue par la mort; c'est pourquoi la Parole utilise fréquemment l'expression de «vie éternelle» pour la désigner.

«Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu» (1 Jean 5, 13). Il n'y a pas de «si» ni de «peut-être» dans ce verset! Dieu veut que tu te reposes en toute confiance sur ses promesses et que tu te réjouisses pleinement de ton salut. Alors ton cœur débordera de louanges...

À suivre