Né de nouveau

De la mort à la vie

Si tu aimes lire, tu auras remarqué que les livres chrétiens pour la jeunesse se terminent souvent par la conversion d'un ou plusieurs héros de l'histoire. Cela peut donner l'impression que la conversion est le but à atteindre, un «happy end» auquel il n'y a plus rien à ajouter. Mais celte impression est fausse. La nouvelle naissance est en réalité un point de départ, tout comme la naissance physique. Elle est le début d'une progression. Dieu emploie une image magnifique dans le livre des Proverbes pour décrire ce développement dons lavie des croyants: «Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante qui va croissant jusqu'à ce que le plein jour soit établi» (Prov. 4, 18). Oui, Dieu compare le chemin des justes à un beau lever de soleil. Ce qu'il veut offrir à ses enfants, ce n'est pas une vie terne et ennuyeuse, mais au contraire une vie lumineuse, qui progresse sans cesse, jusqu'au jour où ils parviendront dans la gloire de sa présence. Au cours des prochains mois, si Dieu le permet, nous considérerons ensemble quelques aspects de cette nouvelle naissance.

La vie chrétienne, comme toute vie, commence donc par une naissance. C'est ce que le Seigneur Jésus explique à Nicodème dans le chapitre 3 de l'évangile de Jean: «Il vous faut être nés de nouveau» (y. 7). Cette affirmation laisse le pharisien perplexe: il ne comprend pas COMMENT un tel événement peut se produire. Nous verrons plus loin ce que le Seigneur lui répond à ce sujet. La question de Nicodème nous en suggère une autre, que nous aimerions considérer d'abord: POURQUOI cette nouvelle naissance est-elle nécessaire?

Pour y répondre, il faut remonter aux origines de l'homme.

Dieu a créé l'être humain à son image, pour pouvoir entretenir une relation avec lui. Placé dans un jardin magnifique, l'homme avait tout pour être parfaitement heureux. Dieu n'avait envers lui qu'une seule exigence, l'obéissance: il lui avait ordonné de ne pas man­ger de l'arbre de la connais­sance du bien et du mal. Mais l'homme a écouté la voix de Satan et transgressé le commandement de Dieu. Il a voulu connaître le bien et le mal; le bien lui a échappé et il est devenu prisonnier du mal. Depuis, tout homme est un pécheur, un être caractérisé par le mal. C'est la Parole de Dieu qui nous l'affirme: «Tous ont péché» (Rom. 5, 12). S'il y a dans la société humaine toutes sortes de différences (race, classe sociale, âge, etc.), sur le plan du péché, tous sont égaux. Les hommes sont spirituellement morts, car sans relation avec Dieu. Cette mort spirituelle aura pour conséquence la mort du corps, puis plus tard, le jugement, «la seconde mort» (voir Héb. 9, 27 et Apoc. 20, 12-15). Mais Dieu est amour. Il ne veut pas laisser sa créature dans ce triste état. Il veut que tous les hommes soient sauvés, et ainsi arrachés à lamort. Pour cela, il faut une vie nouvelle, et pour recevoir celle vie, une nouvelle naissance est nécessaire.

Il faut naître deux fois pour ne pas mourir deux lois.

Ce passage de la mort à la vie, cette nouvelle naissance, comporte diverses phases, que nous allons considérer maintenant.

1. Dieu est celui qui agit en premier

A l'origine de toute nouvelle naissance, il y a le travail de Dieu dans le cœur. De par lui-même, l'homme pécheur n'a aucune envie de s'approcher de Dieu. Instinctivement, il en a peur, parce qu'au fond de son cœur il sait qu'il ne peut pas se tenirdevant        lui, souillé comme il l'est par le mal. (Preuve en est la réaction d'Adam et Eve après la chute: ils se cachent dès qu'ils entendent la voix de l'Éternel.) Alors, il réagit de différentes manières: soit il ignore Dieu (indifférence), soit il le hait ets'oppose à lui; ou encore il imagine un dieu à sa convenance et une religion — qui consiste souvent en œuvres à accomplir — pour s'approcher de ce dieu. Mais aucune religion ne peut le sauver, pas plus que d'accomplir des bonnes œuvres. Ces choses ne font bien souvent que cacher son véritable état devant Dieu. Mais si Dieu hait le péché, il aime le pécheur et ne cesse de l'appeler, de le chercher. C'est donc bien Dieu qui agit en premier, attire l'homme à lui, parle à son cœur. Il s'adresse à chacun d'enIre nous de façon tout à fait personnelle: «Voici, je me tiens à la porte et je frappe: si quelqu'un entend ma voix et qu'il ouvre la porte, j'entrerai chez lui...» (Apoc. 3, 20).

Si Dieu hait le péché, il aime le pécheur.

À suivre