La vie de David et ses leçons pour nous (suite)

F. Wallace

10.  Le Fils de David

Sa naissance

Le Nouveau Testament commence par les mots «Livre de la généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham» et se termine par les paroles du Seigneur Jésus: «Moi, je suis la racine et la postérité de David, l'étoile brillante du matin» (Matthieu 1:1; Apocalypse 22:16). Si le nom de David revient plusieurs fois dans le Nouveau Testament, c'est le plus souvent en raison de son lien avec Jésus, son fils selon les promesses divines.

La généalogie de Matthieu 1 établit la descendance royale de Jésus. Partant d'Abraham, elle présente la lignée royale de David jusqu'à Joseph, «le mari de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ» (verset 16). Il faut remarquer que le mot «engendra» n'est plus employé dans ce verset, et ce changement d'expression témoigne que Jésus n'est pas né de l'homme: il a été conçu dans le ventre de Marie par la puissance du Saint Esprit (versets 18-23).

Ainsi, le Roi d'Israël est arrivé comme un petit enfant et l'Esprit de Dieu établit avec précision que cet enfant n'est autre que la descendance de David promise, «le rejeton» qui sort «du tronc d'Isaï», «la branche de ses racines» qui fructifie (Ésaïe 9:6, 7; 11:1-10).

De longs siècles s'étaient écoulés depuis l'alliance que Dieu avait faite avec David (2 Samuel 7), une alliance qui ne pouvait trouver son accomplissement dans un homme mortel et défaillant. Mais le Fils de David annoncé, Celui en qui le dessein de Dieu et son alliance avec David devaient se réaliser, était arrivé.

Le Fils de David reconnu par des aveugles (Matthieu 9:27-31)

Les chapitres 8 et 9 de l'évangile selon Matthieu nous montrent la puissance du royaume déployée par Jésus. Mort, maladie et démons doivent s'incliner devant sa puissance sans limites. David, le roi d'Israël, pouvait subjuguer les Philistins, les Ammonites, les Moabites et les rebelles de son propre peuple, mais il ne pouvait rien contre la mort, la maladie et les démons. La puissance de Jésus, infiniment au-dessus de celle de David, apportait la délivrance, la bénédiction et le réconfort aux affligés.

Tandis que Jésus poursuit son chemin, voilà deux aveugles qui le suivent en criant: «Aie pitié de nous, Fils de David!» — «Qu'il vous soit fait selon votre foi!» répond le Seigneur. Et immédiatement, ils obtiennent la guérison. C'était un premier accomplissement de la prophétie d'Ésaïe 35: «Alors les yeux des aveugles s'ouvriront, et les oreilles des sourds seront ouvertes» (verset 5), paroles qui annoncent la domination universelle du Messie, durant le Millénium. Le pays d'Israël, en particulier, sera rempli de la gloire et de la puissance de l'Éternel manifestées par le Messie.

Mais ce moment n'était pas encore arrivé. Jésus ne recherchait pas les acclamations des foules. Il savait que de sombres jours l'attendaient. La croix de Golgotha allait démontrer la vanité des acclamations publiques. Ainsi, en attendant le moment glorieux de l'établissement de son royaume, le Fils de David continue son humble mais puissant témoignage.

N'avez-vous pas lu ce que fit David? (Matthieu 12:1-8)

L'expression «en ce temps-là», au début de Matthieu 12: est significative. Le rejet de Jésus se précisait. Dans le chapitre précédent, il adresse des reproches aux villes de Chorazin, Bethsaïda et Capernaüm, qui avaient montré leur dureté et leur indifférence devant les nombreux miracles qu'il avait faits au milieu d'elles, et il annonce le châtiment sévère qui en résultera. Affligé, mais non surpris, Jésus place cette situation devant son Père et l'accepte avec une soumission entière. Au chapitre 10: Jésus avait dit à ses disciples d'aller seulement «vers les brebis perdues de la maison d'Israël» (verset 6), mais maintenant il invite tous les hommes (11:28-30). Rejeté par ses sujets, le Roi élargit son invitation au monde entier; il appelle tous ceux qui ont des besoins à aller vers lui pour recevoir le repos et la bénédiction.

C'est dans ce contexte, et à l'occasion d'un reproche que les pharisiens avaient fait, que Jésus s'adresse à eux en leur disant: «N'avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, et ceux qui étaient avec lui?» (verset 3). David, le roi que Dieu avait choisi et oint, vivait errant et méconnu à cause de la haine et de la persécution de Saül, le roi d'Israël que Dieu avait rejeté. Il s'était rendu à Nob vers Akhimélec le sacrificateur, et celui-ci lui avait donné des pains de proposition pour apaiser sa faim et celle de ceux qui l'accompagnaient. En principe, ils n'avaient pas le droit d'en manger, parce que c'était la nourriture réservée aux sacrificateurs; mais le royaume était dans le désordre, et le roi n'était pas reconnu et avait faim. Ce besoin autorisait une façon de faire exceptionnelle (1 Samuel 21:1-6).

Le Seigneur utilise cet incident de la vie de David pour répondre aux critiques des pharisiens. Ils donnaient tout le poids possible à leurs lois concernant le sabbat, et fermaient les yeux sur l'état de désordre dans lequel le peuple se trouvait. Les Romains étaient les maîtres du pays, preuve de l'infidélité du peuple, et, chose bien plus grave, le Roi était traité avec indifférence et rejeté. Ce n'était certes pas une faute que les disciples cherchent à apaiser leur faim. David avait fait cela pour lui et pour ceux qui l'accompagnaient.

En acceptant du sacrificateur des pains de propositions pour lui et ses hommes, David ne se doutait pas qu'environ onze siècles plus tard, le Messie louerait son action et l'emploierait pour justifier celle de ses disciples.

Celui-ci serait-il le Fils de David? (Matthieu 12:22-32)

Grâce aux Écritures de l'Ancien Testament, l'espérance des Israélites pieux était centrée sur la venue du Messie, fils de David. Ezéchiel l'annonçait comme berger et roi: «Et je susciterai sur eux un pasteur qui les paîtra, mon serviteur David: lui les paîtra, et lui sera leur pasteur. Et moi, l'Éternel, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d'eux» (Ezéchiel 34:23, 24 — voir aussi 37:24). Ésaïe prédisait un règne de bénédiction et de justice sous la domination du «rejeton» qui allait sortir «du tronc d'Isaï» (Ésaïe 11) et annonçait la guérison pour les aveugles, les sourds, les boiteux et les muets (35:5, 6).

Lorsque les foules ont vu le Seigneur Jésus guérir un démoniaque sourd et muet, elles ont été impressionnées et se sont exclamées: «Celui-ci serait-il le Fils de David?» (Matthieu 12:22, 23). Elles avaient sous les yeux la réponse évidente à leur question. Jésus de Nazareth était en effet le Fils de David promis.

Mais combien aveugles étaient les orgueilleux pharisiens! Et dans leur aveuglement, ils commettent le terrible péché d'attribuer à Satan la puissance de guérison manifestée par Jésus. La puissance du royaume se déployait devant leurs yeux, mais ils n'avaient aucune foi pour la discerner. Oui, l'envie et la haine rendent aveugle. La puissance du diable sur un homme avait été anéantie, et le captif avait été libéré de ses griffes. Les pharisiens, quant à eux, n'avaient aucune puissance pour aider ce pauvre homme, mais ils calomnient celui qui l'avait guéri. Ils vont même jusqu'à affirmer que Jésus avait un esprit immonde (Marc 3:30). Quel horrible péché d'insinuer que le saint Fils de Dieu, oint et scellé du Saint Esprit, pouvait être possédé d'un esprit immonde! L'humble Fils de David pouvait pardonner les torts qu'on lui faisait, comme le fils d'Isaï l'avait fait à de nombreuses reprises; mais parler injurieusement contre le Saint Esprit était un péché impardonnable. Il s'agissait du blasphème de la pire espèce (cf. Hébreux 10:29).

Cette accusation entièrement injuste ajoutait un élément à la culpabilité gravissime des chefs religieux, culpabilité qui a finalement amené sur la nation le juste gouvernement et la colère de Dieu, après l'ascension du Seigneur.

Remarquons que l'état du démoniaque était une illustration de la condition morale d'Israël: par la puissance du diable, le peuple était aveugle (incapable de reconnaître son Messie) et muet (incapable d'apporter à Dieu la louange et la reconnaissance).

Le Fils de David reconnu par une Cananéenne (Matthieu 15 21-28)

Combien le Seigneur Jésus semble sévère et distant quand une femme d'entre les nations s'approche de lui en l'appelant «Seigneur, Fils de David», et lui demande de guérir sa fille tourmentée par un démon! Tout d'abord, il ne lui répond pas. Il fait comme s'il n'avait pas entendu son appel au secours. Était-il insensible à la détresse de cette femme? Non, mais il éprouve la foi! Il est plein de compassion, toujours prêt à aider ceux qui sont dans le besoin, mais il faut que la foi se manifeste et se fortifie. D'autre part, il fallait que la femme cananéenne prenne sa juste place. Elle et sa fille — des étrangères au peuple d'Israël — n'avaient aucun droit à l'assistance de celui qu'elle appelle «Fils de David».

Dérangés par ses appels au secours, les disciples s'approchent de Jésus pour lui demander de la renvoyer. Jésus déclare alors que sa mission est envers «les brebis perdues de la maison d'Israël» (cf. Matthieu 10:6). Sans se laisser décourager, la femme lui rend hommage et s'écrie simplement: «Seigneur, assiste-moi». Le Seigneur va-t-il maintenant répondre à cette instante supplication? Non, l'épreuve de la foi continue. Et le Seigneur lui dit explicitement que les étrangers n'ont aucune part aux bénédictions appartenant aux fils d'Israël: «Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens». «Oui, Seigneur», répond-elle, «car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres». Elle reconnaît par là: Je sais que je n'ai pas droit aux bénédictions qui appartiennent à Israël, mais ma fille et moi, nous sommes dans un immense besoin. Je fais appel à ta grâce. — Un tel appel ne pouvait être rejeté.

Quelle joie pour le Seigneur de pouvoir dire alors: «O femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux!» Et la grande foi de cette femme est récompensée immédiatement par la guérison de sa fille.

David avait plusieurs Gentils dans son armée. Il y avait Tsélek, l'Ammonite, Urie, le Héthien, Jithma, le Moabite et Akhimélec, le Héthien (1 Chroniques 11:39, 41, 46; 1 Samuel 26:6). Il y avait également six cents hommes venant de Gath, ville des Philistins; ils étaient conduits par Itthaï, le Guitthien (2 Samuel 15:18-22). Lors de sa fuite hors de Jérusalem, David rappelle à Itthaï qu'il est un étranger et lui donne le conseil de retourner vers Absalom. Mais Itthaï refuse catégoriquement, et exprime à David sa fidélité et son attachement par ces paroles remarquables: «L'Éternel est vivant, et le roi, mon seigneur, est vivant, que dans le lieu où sera le roi, mon seigneur, soit pour la mort, soit pour la vie, là aussi sera ton serviteur!» (verset 21). David le récompense en l'établissant chef d'un tiers de son peuple (2 Samuel 18:2). Il y a une certaine analogie entre ce récit et celui de la femme cananéenne.

La bénédiction de cette femme et de sa fille est une anticipation du temps où, Juifs et Gentils sans distinction sont tous bénis ensemble, étant introduits dans l'unité du corps de Christ (cf. Éphésiens 2:15-19; Jean 10:16).

L'entrée du Fils de David à Jérusalem (Matthieu 21:1-17)

La période s'écoulant depuis la requête adressée par Néhémie au roi Artaxerxès, en vue de rebâtir Jérusalem et ses murailles, jusqu'à l'entrée de Jésus dans la ville comme Roi, couvre exactement les soixante-neuf semaines d'années dont il est parlé dans la vision prophétique de Daniel (Néhémie 2:1-8; Daniel 9:24-27). Sans l'ombre d'un doute, «le Messie, le prince» de Daniel 9:25 est «le Fils de David» de Matthieu 21:9.

La prophétie de Zacharie 9:9-17, citée par Matthieu, a été accomplie quant à l'humble manière selon laquelle le Christ est entré dans la cité, monté sur un ânon. Cependant, elle n'a pas été entièrement accomplie, puisqu'elle annonce en même temps la bénédiction d'Israël et des nations, et le jugement de tous ceux qui s'opposent à Dieu. L'expression «ayant le salut» (Zacharie 9:9) est omise dans la citation. Le temps de la délivrance d'Israël n'était pas encore arrivé.

Extérieurement, c'était une entrée triomphale. Une grande foule enthousiaste avait accueilli «le prophète, qui est de Nazareth». Des vêtements et des branches de palmiers avaient été déposés sur le chemin du Fils de David. L'attente du peuple paraissait comblée. «Béni soit le royaume de notre père David, qui vient. Hosanna dans les lieux très-hauts!» (Marc 11:10). Il semblait que le temps de la délivrance était venu, que le joug des Romains allait être brisé, qu'Israël allait être libéré, et que toutes les brillantes prédictions des prophètes allaient s'accomplir.

Mais le temps n'était pas encore venu pour cela. La prophétie de Daniel annonçait: «Le Messie sera retranché et n'aura rien» (9:26). Et ceci s'est accompli quand Jésus a été rejeté par les chefs de la nation et crucifié. De cette manière, le règne public et glorieux de Christ a été reporté. David avait connu la joie et la dignité d'être oint roi sur Israël, mais il avait également connu l'amertume du rejet par le peuple sur lequel il devait régner. Le Fils de David a expérimenté cela d'une manière plus grande encore.

Bien que Jésus soit décrit comme étant humble et débonnaire (Zacharie 9:9; Matthieu 21:5), certains traits de sa puissance sont mis en évidence. Sa seigneurie sur toutes choses se voit lorsqu'il fait venir l'ânon et s'assied dessus (Matthieu 21:2, 3). Sa puissance royale s'exprime lorsqu'il purifie le parvis du temple des pratiques qui y avaient cours (versets 12, 13), et le juste jugement sur une nation stérile est vu, en figure, dans la malédiction du figuier stérile (versets 18-20).

En entendant les enfants s'écrier «Hosanna au fils de David», les sacrificateurs et les scribes s'indignent. Jésus leur répond au moyen des paroles de David au psaume 8. Il les introduit par le reproche: «N'avez-vous jamais lu?» (verset 16). De tout le peuple, c'était eux qui auraient dû le mieux connaître ce que David avait écrit. Mais une religion stérile néglige les sources de sa foi. On voit comment Jésus apprécie les louanges exprimées par les enfants. Elles faisaient grand contraste avec le silence des chefs religieux, qui ne savaient ouvrir la bouche que pour élever des objections.

A la fois Seigneur et Fils de David (Matthieu 22:41-46)

Le Seigneur pose aux pharisiens une question difficile concernant le Messie annoncé dans l'Ancien Testament: «Si donc David l'appelle seigneur, comment est-il son fils?» Ils étaient bien d'accord que le Christ devait surgir de la descendance de David. Ils étaient également d'accord qu'au premier verset du psaume 110: David avait parlé du Messie comme étant son seigneur. Mais comment le Christ pouvait-il être à la fois le fils de David et son seigneur? Les deux affirmations semblaient être en contradiction. C'était un mystère pour eux. Ils ne peuvent donc pas répondre à la question posée, et Jésus les laisse en suspens.

En fait, la réponse était sous leurs yeux; mais ils n'avaient pas la foi pour la discerner. Ils pouvaient savoir que Jésus était le descendant de David; ce n'était pas difficile à établir. Mais ils ne pouvaient comprendre ni ne voulaient croire que Jésus était le «Seigneur» auquel s'adresse «l'Éternel» au premier verset du Psaume 110. La clé de ce mystère est dans l'incarnation du Fils de Dieu; c'est lui qui est l'Oint de Dieu (Actes des Apôtres 10:38; Matthieu 3:17), et qui se tenait devant eux.

Que Jésus soit le Seigneur de David — c'est une affirmation de sa divinité. Qu'il soit le Fils de David — c'est une indication de son humanité.

Remarquons que le Seigneur met ici le sceau de son autorité sur l'inspiration des psaumes; il affirme que David a parlé par l'Esprit Saint (Marc 12:36). David fait partie des nombreux écrivains de l'Ancien Testament qui «ont parlé, étant poussés par l'Esprit Saint» (2 Pierre 1:21; cf. 1 Pierre 1:11).

David est l'une des cinq personnes de la Bible qui ont dit de Jésus: «Mon Seigneur». Les autres sont Elisabeth, Marie de Magdala, Thomas et Paul (Luc 1:43; Jean 20:13; 20, 28; Philippiens 3, 8).

La résurrection du Fils de David (Actes des Apôtres 2:22-36)

Le jour de la Pentecôte, rempli de l'Esprit Saint, l'apôtre Pierre se sert des paroles de David pour fonder sa prédication. S'adressant aux milliers de Juifs alors à Jérusalem, il cite plusieurs versets du psaume 16. David, «étant prophète», avait été conduit à parler de la résurrection de Jésus. Il avait écrit: «Tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. Tu m'as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par le regard de ta face» (Actes des Apôtres 2:27, 28).

Or David était mort, avait été enseveli, et son corps était toujours dans un sépulcre. Il n'avait pas fait lui-même l'expérience de ce qu'il avait dit touchant la résurrection. Mais, ajoute Pierre, «sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu'il ferait asseoir quelqu'un suscité du fruit de ses reins, sur son trône, il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu'il n'a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n'a pas vu la corruption» (versets 30, 31).

La vie, la mort et la résurrection de Jésus constituent le fondement du message de l'évangile. La vie sans tache et sans péché de Jésus était indispensable pour qu'il puisse se présenter lui-même comme offrande à Dieu. L'abandon et la mort qu'il a endurés à la croix étaient nécessaires pour régler selon Dieu la question du péché et des péchés — la racine et les fruits. La résurrection est le témoignage de Dieu quant à la valeur de tout ce que Jésus a accompli pour Lui et pour les hommes. Elle est au centre de la prédication des apôtres, telle que nous l'entendons dans le livre des Actes.

David et l'évangile

Pour conclure cette série de textes concernant David, soulignons combien cet homme — qui pourtant vivait dans la dispensation de la loi — a été instruit par l'Esprit Saint d'une façon qui la dépassait et anticipait la pleine révélation de la grâce dans la personne de Christ.

Conscient de ses propres insuffisances et de son indignité, il a pu se réjouir en Celui qui devait venir, et qui est tout à la fois son Seigneur et son Fils: «Celui qui domine parmi les hommes sera juste, dominant en la crainte de Dieu, et il sera comme la lumière du matin, quand le soleil se lève, un matin sans nuages… Quoique ma maison ne soit pas ainsi avec Dieu, cependant il a établi avec moi une alliance éternelle, à tous égards bien ordonnée et assurée, car c'est là tout mon salut et tout mon plaisir» (2 Samuel 23:3-5).

La vie de David est loin d'être exempte de péché. Mais Dieu lui a fait comprendre comment ses péchés pouvaient être pardonnés. Et il a exprimé la certitude du pardon et la joie du salut avec une telle netteté que l'apôtre Paul, conduit par l'Esprit, a pu reprendre ses paroles telles quelles: «Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert! Bienheureux l'homme à qui l'Éternel ne compte pas l'iniquité, et dans l'esprit duquel il n'y a point de fraude!» (Psaumes 32:1, 2, cité en Romains 4:6-8).