La bonté de Dieu (suite)

Jacques-André Monard

«La bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont embrassées» (Psaumes 85:11).

L'alliance et la bonté

Rappelons les grandes lignes de ce que nous avons considéré jusqu'ici. La loi donnée à Israël par Moïse a été l'occasion de révéler deux aspects fondamentaux de la bonté de Dieu. Premièrement, dans le texte même de la loi, et conformément à l'esprit de la loi, Dieu s'engage à user de bonté envers ceux qui l'aiment et qui gardent ses commandements. Cette bonté est la fidélité de Dieu à ses engagements; elle a le caractère d'une rétribution de la fidélité de l'homme. Deuxièmement, lorsque l'homme a fait faillite sur le terrain de sa responsabilité et a perdu tout droit, Dieu, en réponse à l'intercession de la foi, se révèle comme étant grand en bonté, lent à la colère et prompt à pardonner. Sous cet aspect, la bonté a le caractère de grâce.

Durant toute l'histoire d'Israël jusqu'à la venue du Messie, ces deux fondements de la révélation divine ont été rappelés par Dieu et invoqués par les hommes de foi. À ce propos, soulignons ceci: bien que l'homme ait tout de suite montré son incapacité à garder la loi, et par conséquent à obtenir la bénédiction de Dieu sur la base de sa fidélité, ce sont ces deux aspects de la bonté de Dieu qui sont constamment rappelés, et non le second seulement. Dieu demeure celui qui juge justement et qui rend à l'homme selon son œuvre.

À la fin de la traversée du désert, Moïse déclare au peuple que l'Éternel est «le Dieu fidèle, qui garde l'alliance et la bonté jusqu'à mille générations à ceux qui l'aiment et qui gardent ses commandements, et qui récompense en face ceux qui le haïssent, pour les faire périr» (Deutéronome 7:9). Voilà le premier aspect. Cette expression — un Dieu qui garde l'alliance et la bonté —, est employée aussi par Salomon dans la prière de la dédicace du temple (1 Rois 8:23) et, après le retour de la captivité à Babylone, par Néhémie et par Daniel dans leurs intercessions (Néhémie 1:5; Daniel 9:4).

D'un autre côté, la bonté du Dieu de miséricorde, qui est lent à la colère et prompt à pardonner, demeure la suprême ressource de la foi. Le même Néhémie dit: «Mais toi, tu es un Dieu de pardons, faisant grâce, et miséricordieux, lent à la colère, et grand en bonté, et tu ne les as point abandonnés» (9:17). Joël s'écrie: «Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements, et revenez à l'Éternel, votre Dieu; car il est plein de grâce et miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté, et il se repent du mal dont il a menacé» (2:13). Voir aussi Jonas 4:2 et Psaumes 86:5, 15; 103:8, 9.

La bonté de Dieu envers ceux qui le craignent et qui se confient en lui

Dieu a une «réserve» particulière de bonté pour ceux qui ont envers lui crainte et confiance: «Oh! que ta bonté est grande, que tu as mise en réserve pour ceux qui te craignent, et dont tu uses… envers ceux qui se confient en toi» (Psaumes 31:19).

Chez l'homme pieux, la crainte et la confiance vont ensemble. Dans le monde, ces deux sentiments ont tendance à s'exclure, mais dans le cœur du croyant, ils sont tous deux parfaitement à leur place, et Dieu les apprécie hautement: «Voici, l'œil de l'Éternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui s'attendent à sa bonté», «Le plaisir de l'Éternel est en ceux qui le craignent, en ceux qui s'attendent à sa bonté» (Psaumes 33:18; 147:11). Dans ces deux versets, la confiance en Dieu se manifeste comme étant la confiance en sa bonté. Dieu est connu comme un Dieu qui aime, qui donne, qui pardonne; et le cœur s'appuie sur lui.

La crainte de Dieu, lorsqu'elle est associée à la confiance en lui, ne comporte ni peur ni insécurité. Le livre des Proverbes la définit ainsi: «La crainte de l'Éternel, c'est de haïr le mal» (8:13). Le haïr, parce que lui le hait. Si nous nous souvenons que nous avons affaire à un Dieu qui pèse nos actions, nos chemins et nos cœurs, et qui rétribue (1 Samuel 2:3; Proverbes 5:21; 21:2), si de plus nous nous souvenons que nous sommes bien faibles pour résister aux sollicitations du mal qui nous entoure ou qui germe en nous, nous avons tout lieu de craindre. «Le sage craint, et se retire du mal» (Proverbes 14:16).

Mais, chez l'homme pieux, cette crainte salutaire s'allie à une entière confiance en Dieu, en sa puissance, en sa sagesse, en sa bonté. «Garde-moi, ô Dieu! car je me confie en toi», dit le psalmiste (Psaumes 16:1). «Tu as délivré mon âme de la mort: ne garderais-tu pas mes pieds de broncher…?» (Psaumes 56:13).

La confiance en Dieu nous conduit à «crier» à lui lorsque nous sommes dans la détresse. Sa bonté nous est alors assurée: «Car toi, Seigneur! tu es grand en bonté envers tous ceux qui crient vers toi» (Psaumes 86:5). Oui, «l'Éternel est bon pour ceux qui s'attendent à lui, pour l'âme qui le cherche» (Lamentations de Jérémie 3:25). «L'Éternel est bon, un lieu fort au jour de la détresse, et il connaît ceux qui se confient en lui» (Nahum 1:7).

Le psaume 103, qui contient plusieurs mentions de la bonté de l'Éternel, dit à deux reprises qu'elle est pour ceux qui le craignent: «Comme les cieux sont élevés au-dessus de la terre, sa bonté est grande envers ceux qui le craignent» (verset 11); «La bonté de l'Éternel est de tout temps et à toujours sur ceux qui le craignent» (verset 17).

Que le Seigneur travaille dans nos cœurs pour y produire ce double sentiment de crainte et de confiance qui l'honore, et auquel il a attaché de telles promesses!

La bonté de Dieu envers David

C'est par dizaines que peuvent se compter les passages des psaumes qui font mention de la bonté de Dieu. Et s'il en est ainsi, ce n'est pas seulement parce que leur auteur principal, David, a été caractérisé dès sa jeunesse par sa crainte de Dieu et par sa confiance en lui. C'est aussi parce que David a été l'élu de Dieu, l'objet de son libre choix. N'avait-il pas, encore jeune berger, lui le plus petit de la famille de son père, été oint pour être roi sur Israël? L'Éternel s'était «cherché un homme selon son cœur» et l'avait «établi prince sur son peuple» (1 Samuel 13:14). Plus que cela, Dieu lui avait promis que la royauté sur Israël appartiendrait à sa descendance pour toujours. «Je susciterai après toi ta semence, qui sera un de tes fils, et j'affermirai son royaume… et j'affermirai son trône pour toujours… et je ne retirerai pas d'avec lui ma bonté» (1 Chroniques 17:11-13). Salomon en avait bien conscience quand il dit: «Tu as usé d'une grande bonté envers ton serviteur David, mon père, selon qu'il a marché devant toi en vérité et en justice, et en droiture de cœur avec toi; et tu lui as gardé cette grande bonté, et tu lui as donné un fils qui est assis sur son trône» (1 Rois 3:6). David lui-même avait un sentiment profond de la faveur qui lui avait été faite: «C'est lui qui a donné de grandes délivrances à son roi, et qui use de bonté envers son oint, envers David, et envers sa semence, à toujours» (Psaumes 18:50). «Car le roi se confie en l'Éternel, et, par la bonté du Très-haut, il ne sera pas ébranlé» (Psaumes 21:7).

Or, en raison du lien qu'il y avait entre David et son peuple, Israël avait un intérêt direct dans les bénédictions et les faveurs que Dieu avait accordées à son roi. Le psaume 89, d'Ethan l'Ezrakhite, nous présente prophétiquement Israël dans un temps d'oppression et d'opprobre, ses clôtures rompues, ses forteresses ruinées et son trône jeté par terre. Dans la détresse, le résidu rappelle à Dieu ses promesses à David (versets 3, 4, 20-23), et en particulier celle-ci: «Je lui garderai ma bonté à toujours, et mon alliance lui sera assurée» (verset 28). Alors, demandent les fidèles: «Où sont, Seigneur, tes premières bontés, que tu as jurées à David dans ta fidélité?» (verset 49). C'est le cri de la foi, qui, envers et contre tout, s'appuie sur les promesses de Dieu.

Bien sûr, en tout ceci, David est un type de Christ. C'est de Lui que Dieu dit: «J'ai placé du secours sur un homme puissant» (verset 19) et «je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre» (verset 27). Bien mieux que David, il est le garant du salut des siens et de la faveur de Dieu envers eux.

La bonté de Dieu qui sauve et qui restaure

Mais si les péchés d'Israël ont amené, et vont encore amener, une sévère discipline, Dieu n'oublie pas ses promesses. Par la bouche des prophètes, il se réjouit d'annoncer à son peuple l'aboutissement de toutes ses voies envers lui. Il dit à Israël: «Dans l'effusion de la colère, je t'ai caché ma face pour un moment; mais avec une bonté éternelle j'aurai compassion de toi, … car les montagnes se retireraient et les collines seraient ébranlées, que ma bonté ne se retirerait pas d'avec toi» (Ésaïe 54:8, 10); «Je t'ai aimée d'un amour éternel; c'est pourquoi je t'attire avec bonté» (Jérémie 31:3). Qu'il s'agisse d'Israël comme peuple — autrefois ou dans un temps futur — ou qu'il s'agisse de l'homme pécheur aujourd'hui, ou même du croyant qui a manqué, le chemin de la restauration est toujours le même: la repentance. «Reviens, Israël l'infidèle, dit l'Éternel; je ne ferai pas peser sur vous un visage irrité, car je suis bon, dit l'Éternel; je ne garderai pas ma colère à toujours. Seulement, reconnais ton iniquité» (Jérémie 3:12, 13). «Auprès de l'Éternel est la bonté, et il y a rédemption en abondance auprès de lui; et lui rachètera Israël de toutes ses iniquités» (Psaumes 130:7, 8). «Il ne gardera pas à perpétuité sa colère, parce qu'il prend son plaisir en la bonté» (Michée 7:18).

La bonté de Dieu dans le Nouveau Testament

Dans le Nouveau Testament, cinq passages seulement font mention de cette bonté, mais elle y brille d'un éclat incomparable. Nous les examinerons brièvement.

a) Romains 2:4

Nous lisons: «Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, et de sa patience, et de sa longue attente, ne connaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance?». L'épître révèle le salut que Dieu a préparé pour l'homme. Tout ce qui était nécessaire pour qu'il puisse être revêtu de la justice de Dieu a été accompli à la croix. Il n'a absolument aucune œuvre à accomplir pour acquérir cette justice — il en serait d'ailleurs bien incapable. Il n'a qu'à la recevoir comme un don de la grâce de Dieu. Mais cela implique la foi, la foi au témoignage que Dieu a rendu concernant l'état irrémédiable de l'homme, et la foi qui se saisit du don de Dieu. Cette foi montre son premier fruit dans la repentance. Le salut n'est pas pour les justes — ou ceux qui se croient tels —, il est pour ceux qui se reconnaissent pécheurs.

Or Dieu, dans sa bonté envers l'homme, le pousse à la repentance. Il désire son salut. Il appelle: «Venez, car déjà tout est prêt» (Luc 14:17). Son cœur désire que sa maison soit remplie. «Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs» (Hébreux 4:7). Ce n'est pas par des menaces qu'il invite à la repentance, il veut toucher les cœurs par son amour. Que personne ne méprise les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longue attente!

b) Romains 11:22

Nous avons là un autre aspect de la bonté de Dieu. Elle se montre dans le fait qu'il offre sa grâce aux nations, qui précédemment étaient étrangères aux promesses à Israël. «Un endurcissement partiel est arrivé à Israël» (verset 25) à cause de son incrédulité, et l'évangile est prêché parmi les nations. Que celles-ci ne s'enorgueillissent pas d'avoir, dans le temps actuel, une préséance sur Israël! «Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu: la sévérité envers ceux qui sont tombés; la bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté; puisque autrement, toi aussi, tu seras coupé» (verset 22). Comme le montre clairement le contexte, dans ces versets, «tu» et «toi», c'est «les nations», en contraste avec Israël. Si Israël a été momentanément mis de côté par la sévérité de Dieu dans son gouvernement, les nations doivent s'attendre à un jugement encore plus sévère si elles ne profitent pas de la grâce que la bonté de Dieu leur offre maintenant.

c) Éphésiens 2:7

L'épître aux Éphésiens nous présente le salut dans toute sa plénitude. Elle nous fait regarder très bas et très haut. Très bas, à l'état où nous étions par nature; très haut, à la position dans laquelle Dieu a placés ses rachetés. Nous étions esclaves de Satan, «enfants de colère», «morts dans nos fautes et dans nos péchés» (2:1-3). «Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés» (verset 4), est intervenu dans une triple délivrance: «il nous a vivifiés ensemble avec le Christ… et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus» (versets 5, 6). Nous étions morts, et il nous a donné la vie, une vie qui est celle de Christ ressuscité. Selon le chapitre 1, sa puissance «envers nous qui croyons» est celle «qu'il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d'entre les morts» (versets 19, 20). Ces bénédictions-là, nous les recevons avec Christ, étant liés à lui. En outre, Dieu «l'a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes» (1:20). Nous n'y sommes pas encore avec lui, mais nous avons la certitude d'y être bientôt. Plus que cela, notre lien avec lui est si réel, si étroit et si indestructible, que Dieu nous considère déjà maintenant comme assis en lui dans les lieux célestes (cf. 1:3). C'est notre position comme rachetés, et notre foi peut se saisir avec bonheur de ce que Dieu nous révèle ici. C'est toujours le privilège de la foi de voir les choses comme Dieu les voit.

Le verset suivant nous montre les résultats éternels de cette œuvre de salut, en ce qui concerne la gloire de Dieu: «… afin qu'il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus» (verset 7). Cette bonté dépasse sans doute tout ce qui avait été révélé dans l'Ancien Testament. Les bénédictions des rachetés découlent de Christ: de son œuvre à la croix, de sa mort, de sa résurrection, de son élévation dans la gloire. Elles sont fondées sur leur lien avec lui, et sur l'appréciation que Dieu a de lui. Le lien entre David et son peuple en est le type au psaume 89, comme nous l'avons remarqué.

d) 2 Thessaloniciens 1:11, 12

Ce chapitre nous parle de la venue du Seigneur en gloire et de sa manifestation aux yeux de tous, avec ses rachetés. «Il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru» (verset 10). Mais, en envisageant le jour futur où les résultats de l'œuvre divine dans les croyants seront manifestés, l'apôtre exprime une prière pour ceux auxquels il s'adresse: «que notre Dieu vous juge dignes de l'appel, et qu'il accomplisse tout le bon plaisir de sa bonté et l'œuvre de la foi en puissance, en sorte que le nom de notre Seigneur Jésus Christ soit glorifié en vous, et vous en lui» (versets 11, 12). Ici, la bonté de Dieu est à l'œuvre dans le cœur du croyant, pour le former, pour le rendre plus semblable à Christ. Il ne devrait pas être nécessaire d'attendre la venue du Seigneur en gloire pour que Christ soit glorifié dans ceux qui ont cru. C'est aujourd'hui déjà qu'il devrait en être ainsi, en quelque mesure. La bonté de Dieu est en activité en nous pour cela. Puissions-nous le laisser accomplir ce travail dans nos cœurs!

e) Tite 3:4, 5

Ce chapitre met en évidence, comme Éphésiens 2, l'amour, la bonté, la grâce et la miséricorde de Dieu. Le verset 3 énumère sept caractères de l'homme naturel, la liste se terminant par «haïssables, nous haïssant l'un l'autre». Suit alors cette magnifique déclaration: «Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva, non sur le principe d'œuvres accomplies en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde…» (versets 4, 5). Après tout ce que l'Ancien Testament nous a appris concernant la bonté de Dieu, nous sommes presque surpris de lire, à propos de la venue de Christ ici-bas, «quand la bonté de Dieu et son amour envers les hommes sont apparus». Étaient-ils inconnus précédemment? Non, mais ce mot «apparus» souligne l'immense supériorité de la révélation de Dieu en Christ sur toutes les révélations précédentes. Quelque précieuses qu'elles aient été pour les hommes de foi de la dispensation de la loi — et qu'elles soient encore pour nous aujourd'hui —, elles pâlissent devant la révélation du Dieu d'amour et de bonté qui donne son Fils unique pour le salut de ceux qui étaient «haïssables».

Soyez donc imitateurs de Dieu, comme de bien-aimés enfants (Éphésiens 5:1)

Dans la conscience de la grande bonté de Dieu envers lui, David a eu à cœur d'en manifester quelques reflets. Établi sur son trône, après les années éprouvantes où il avait été traqué par Saül, le voici qui demande: «Y a-t-il encore quelqu'un qui soit demeuré de reste de la maison de Saül? et j'userai de bonté envers lui à cause de Jonathan… j'userai envers lui d'une bonté de Dieu» (2 Samuel 9:1-3). Et c'est ainsi que Mephibosheth, le boiteux, est introduit dans la maison du roi et admis à manger à sa table tous les jours. Combien est remarquable cette expression: j'userai envers lui d'une bonté de Dieu! Une bonté à l'image de la bonté de Dieu envers moi.

Le Nouveau Testament nous engage dans la même voie: «Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de longanimité, vous supportant l'un l'autre et vous pardonnant les uns aux autres» (Colossiens 3:12, 13). La bonté est un des éléments du fruit de l'Esprit, en Galates 5:22, et un des traits caractéristiques de l'amour, en 1 Corinthiens 13:4. Elle s'allie à la justice et à la vérité, comme «fruit de la lumière», en Éphésiens 5:9.

Dans les dernières pages de l'épître aux Romains, l'apôtre Paul écrit: «Or je suis persuadé, mes frères, … que vous-mêmes aussi vous êtes pleins de bonté, remplis de toute connaissance et capables de vous exhorter l'un l'autre» (15:14). La liaison de ces trois choses est bien remarquable. Exhorter son frère, devoir impérieux que nous négligeons parfois, exige que nous soyons «pleins de bonté», que le souvenir de la bonté et de la miséricorde de Dieu envers nous soit vivant dans nos cœurs. Ensuite, il exige que nous soyons «remplis de toute connaissance». Ce ne sont pas des pensées personnelles que nous avons à mettre en avant lorsque nous nous exhortons l'un l'autre, mais ce que la parole de Dieu nous a enseigné.

«Célébrez l'Éternel, car il est bon, car sa bonté demeure à toujours (Psaumes 136:1).